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 [Revue] Ma Patek Nautilus 5711

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domingo chavez
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domingo chavez


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MessageSujet: [Revue] Ma Patek Nautilus 5711   [Revue] Ma Patek Nautilus 5711 EmptyMar 2 Nov 2010 - 6:52

Montre sportive iconique de Patek Philippe, la Nautilus fut créée en 1976. Avant les années 70, une montre de haute horlogerie ne se concevait que sous la forme d’une montre habillée et/ou compliquée, toujours en métal précieux.

En 1972, la maison Audemars-Piguet fut la première à tenter le pari d’une montre de luxe sportive et en acier. Pour cela, elle fit appel au génial Gérald Genta pour créer la mythique Royal Oak. Devant le succès de cette montre, Patek Philippe voulu à son tour proposer une montre de sport exclusive, en acier. Pour cela, on fit appel au même designer Gérald Genta. C’est ainsi que 4 ans après la Royal Oak, la Nautilus vit le jour sous la référence 3700/1A.


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© MMC


Le postulat de départ était que la Nautilus était aussi à l’aise en maillot de bain qu’en smocking.


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A sa sortie, la Nautilus (référence 3700/1A) détonnait néanmoins dans le paysage feutré des montres au poinçon de Genève. En effet, elle était nettement plus grande (42 mm de diamètre), plus épaisse (malgré ses seulement 7,7 mm d’épaisseur) et surtout plus étanche (120 m) que la production habituelle. Le dessin et la conception atypique de son boîtier (monobloc, maintenu par deux goupilles) passe pour avoir été inspiré par un hublot de bateau.


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Son nom évoque immanquablement les fonds marins, qu’on pense au céphalopode ou au célèbre sous-marin du capitaine Némo.


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En raison d’un tarif élevé et d’une disponibilité limitée, la Nautilus devint rapidement synonyme d’exclusivité. A l’époque déjà, Patek communiquait sur le paradoxe d’une montre acier à un prix aussi élevé (1978).


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La référence 3700/1A fut proposée jusqu’en 1990, date de l’arrêt de la production. D’autres modèles un peu moins emblématiques prirent alors le relais.

C’est en 2006, à l’occasion des 30 ans de la Nautilus, que Patek présenta une ré-édition moderne de la Nautilus sous la référence 5711/1A, fer de lance d’une toute nouvelle gamme comprenant entre autres, une version à phase de lune (5712), un chrono (5980) et depuis cette année, un QA (5926A).

Même si la réédition de 2006 se voulait fidèle, les différences avec la 3700 sont assez nombreuses, mais néanmoins subtiles :
- Le calibre JLC 920 d’origine (nommé 28-255C chez PP) a été remplacé par le PP 324SC, permettant l’affichage d’une grande seconde.
- Les « oreilles » latérales du boitier ont été légèrement arrondies, avec pour effet une augmentation d’1 mm de la largeur totale (42  43 mm).
- La couronne est un peu plus grande et mieux protégée par l’élargissement des « oreilles ».
- Les aiguilles et les index ont été agrandis.
- Le fond est désormais vissé et vitré (abandon de la stricte structure monobloc)
- L’épaisseur a légèrement progressé de 7,60 à 8,30 mm.
- Le bracelet a été redessiné et légèrement épaissi pour une plus grande solidité.

A la recherche d’une montre sportive et élégante pour mes 30 ans, la Nautilus 3 aiguilles en acier s’est imposée à moi comme la référence absolue dans ce segment. Une fois décidé, avec un peu de motivation et beaucoup de chance, j’ai pu acquérir mon exemplaire en assez peu de temps chez un AD européen. Quel bonheur de porter ce modèle mythique !

Le package accompagnant la montre est assez cossu : sur-boite arborant la croix de Calatrava, housse en feutrine, coffret en bois précieux, porte-feuille en cuir renfermant la notice d’utilisation, le certificat de vente au nom de l’acheteur et une invitation au musée Patek à Genève.


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Il s’agit donc de la référence 5711/1A, correspondant à la version 3 aiguilles/quantième en acier, montée sur un bracelet du même métal.


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Le dessin du boîtier avec bracelet intégré est typique du style Genta et plus largement des années 70.


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Selon les critères actuels, la Nautilus est plutôt une petite montre. En effet, la largeur annoncée (43 mm) correspond en fait à la largeur globale, hors couronne. Plus parlant, le diamètre de la lunette n’est en fait que de 39 mm.


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L’épaisseur est hors norme pour une montre dite « sportive » (à noter les cornes percées pour accéder plus facilement aux barrettes maintenant le bracelet), puisque la Nautilus ne mesure que 8,30 mm d’épaisseur. Son profil est assez droit avec une longueur de cornes à cornes assez réduite (43,4 mm) qui conviendra donc même aux plus petits poignets.


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Voici quelques photos comparatives permettant de se faire une meilleure idée de sa taille. La Portugaise et la Daytona mesurent respectivement 42 et 40 mm de diamètre.


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Le boîtier est en acier 316L, dont la finition propose une alternance de surfaces brossées et polies. La lunette prend la forme d’un large octogone aux contours adoucis. Elle est très présente du fait du magnifique brossage vertical de sa face supérieure qui accroche la lumière et qui semble flotter grâce au poli miroir impeccable de ses flancs. La carrure est majoritairement brossée, à l’exception des anglages des cornes qui sont polis.


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La forme du boîtier de la Nautilus avec ses « oreilles » latérales est assez atypique. Associées à la large lunette, on a vraiment le sentiment d’être face à un hublot de bateau. Cette forme a en fait été dictée par les exigences d’étanchéité (120 m) qui ont abouti à la conception monobloc originelle.


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Le boîtier est en deux parties. L’épaisse lunette est pressée sur la carrure (dont le fond était solidaire sur le premier modèle), le verrouillage de l’ensemble étant assuré par des goupilles vissées se logeant dans les « oreilles ».


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L’étanchéité de l’interface est assurée par un gros joint visible à l’extérieur.


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Sur la 5711, la construction est restée très similaire. Seule concession, le fond n’est désormais plus solidaire de la carrure, mais vissé.


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La couronne cannelée de 5,4 mm de diamètre est vissée. Elle est particulièrement bien protégée dans son logement, au point d’être parfois un peu compliquée à dévisser. Elle est décorée de la croix de Calatrava, emblématique de la marque genevoise. Le premier cran permet le remontage manuel (assez agréable pour un calibre automatique), le deuxième, le réglage de la date et le troisième, la mise à l’heure.


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La Nautilus est équipée d’un verre de type saphir qui dépasse légèrement de la lunette. Il bénéficie d’un traitement anti-reflet particulièrement efficace : selon les angles de vue, on a parfois l’impression qu’il n’y a pas de verre.


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Clou de la montre, son cadran à larges striures horizontales a déjà largement été décrit. Patek le considère comme « noir-bleu ». Mais dans la réalité, selon l’éclairage, il prend une infinité de teintes différentes allant du gris au bleu électrique, toujours avec un dégradé sombre vers clair du pourtour du cadran vers le centre.

La littérature est minimaliste puisqu’il faut se contenter d’un « PATEK PHILIPPE GENEVE » à 12h et d’un minuscule « SWISS » à 6h, le tout en lettres blanches. Le cadran est rythmé par des index bâtons appliqués pour les heures et des points blancs pour les minutes. A 3h, on retrouve le classique guichet de date. Les trois aiguilles sont en or blanc poli. Les aiguilles des heures et des minutes sont de type « bâtons » aux extrémités arrondies et remplies de matière luminescente. Celle des secondes est de type lance, magnifiquement effilée.


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Les index des heures sont en or blanc, à l’anglage et au poli miroir irréprochables. Ils sont remplis de matière luminescente ivoire, malheureusement assez paresseuse malgré la quantité. Petite coquetterie, si on les regarde attentivement, on remarque qu’ils n’ont pas tous la même forme. On peut en fait en distinguer 3 types différents selon leur position. Ceci est lié à la forme octogonale de la lunette et du cadran.


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Le guichet de date assez simple de prime abord a également fait l’objet de traitement soigné avec un facettage atténuant l’effet « puits ». Les chiffres apparaissent noirs sur fond blanc. Le réglage de la date est de type rapide, tout comme son passage, quasiment instantané (léger mouvement vers 23h45, puis saut instantané à 00h00. Souvent controversé, le guichet de date de la Nautilus n’a pas fini de faire débat. Effectivement, il déséquilibre un peu le cadran avec sa découpe assez simple et son blanc clinique qui contraste avec la couleur du cadran. Un disque dateur de couleur blanc ivoire aurait probablement atténué cet effet. Au poignet, ce détail s’oublie finalement assez vite et l’affichage de la date s'avère bien pratique à l'usage.


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Le bracelet acier intégré est pour moi un élément indissociable de la Nautilus. Prolongement naturel du boîtier, il est composé d’une alternance de larges maillons brossés aux bords anglés, et de maillons centraux polis. Grâce à sa finesse et à sa finition hors pair, ce bracelet s’avère particulièrement confortable au porter.

La boucle invisible est sécurisée par rabat comportant la croix de Calatrava. Contrepartie d’une boucle aussi discrète, aucun réglage fin n’est possible. Lorsque la bonne longueur tombe entre deux maillons, il faut recourir à un maillon de taille « 1,5 », un peu moins esthétique, mais ô combien pratique.


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La boucle, très simple, est de type papillon. Elle se verrouille assez fermement grâce aux petits ergots situés dans les branches.


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En position fermée, la boucle est remarquablement peu épaisse et permet donc un ajustement du bracelet au plus près du poignet.


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Le verso du bracelet est brossé. Là encore, la finition est irréprochable.


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A l’inverse du premier modèle, le fond n’est plus solidaire de la carrure, mais vissé (comme l’atteste la présence de 6 encoches). Il est par ailleurs désormais équipé d’un verre saphir dévoilant le mouvement. Le fond est joliment travaillé avec un brossage concentrique sur le dessus et un poli sur le pourtour.


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Tranchant avec les autres finitions, le dessous de la carrure est microbillé, le rendant ainsi moins sensible aux rayures.


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La Nautilus 5711 est motorisé par le « tracteur » de la marque, à savoir le calibre 324, ici en version SC (pour Seconde Centrale). Pas forcément très excitant sur le plan de la technique horlogère, il joue parfaitement son rôle avec une précision de + 0,5 s/j et sa décoration le rend néanmoins plaisant à regarder.


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Composé de 213 pièces (29 rubis), ce calibre à remontage automatique oscille à la fréquence de 28 800 alt/h. Ses dimensions (27 mm de diamètre, 3,3 mm d’épaisseur) le rendent compatible avec un grand nombre de boitiers différents. Sa RDM est annoncée à 45h. Comme souvent chez Patek, la régulation est confiée à un balancier Gyromax à réglage inertiel associé à un spiral plat libre. Le dispositif antichoc de l’axe de balancier est de type Incabloc. Le remontage automatique, de type uni-directionnel (on entend un petit bourdonnement quand le balancier s'affole dans le sens libre), est assuré par un large rotor en or jaune 21 ct arborant des côtes de Genève et une magnifique croix de Calatrava.

De façon assez étonnante, ce calibre a recours à une seconde centrale indirecte. Solution technique difficile à exécuter parfaitement et longtemps apanage des plus grandes maisons, cette conception parait désormais bien anachronique. Dans la même veine, l’absence de stop-seconde étonne à ce niveau d’excellence revendiqué.


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Même au plus près, la finition du calibre est irréprochable : anglages, côtes, chatons… Jugeant les exigences du poinçons de Genève insuffisantes, Patek a créé en 2009 son propre label qualité, le poinçon Patek Philippe. On peut légitimement s’étonner de la pertinence d’un tel label privé lorsque les bénéficiaires sont à la fois juge et partie…


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C’est finalement au poignet et à la lumière du soleil que la Nautilus prend sa vraie dimension. Le spectacle offert par le cadran et la lunette est hypnotisant, donnant une présence incroyable à cette montre pourtant discrète au regard de ses proportions.


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Grâce au maillon « 1,5 », le réglage est impeccable pour mon poignet de 17,5 cm. Du fait de la faible épaisseur de la boucle, le bracelet épouse parfaitement le poignet.


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La Nautilus incarne à la perfection la montre d’exception sportive (acier, bracelet métal, étanche, cornes percées) et élégante (proportions, finesse, discrétion), mais néanmoins pleine de caractère. Fruit du génie du dessin de Genta associé à la qualité d'exécution de Patek, cette montre mérite pleinement son statut d'icône horlogère.


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PS : je me suis largement inspiré de la remarquable revue de FGB que je vous invite vivement à consulter. J’espère qu’il ne m’en tiendra pas rigueur.
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