Trois marques haut de gamme voient le jour à Saignelégier

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26 Mars 2007

L'architecture du bâtiment érigé en 2005 à l'entrée est de Saignelégier par Swissatec n'est pas sans rappeler les vieilles fermes jurassiennes. C'est le clin d'œil voulu par Pierre-Alain Gilliéron, administrateur de l'entreprise, aux paysans horlogers francs-montagnards qui fabriquaient, à l'abri des regards et en période hivernale, des montres mécaniques soignées. Swissatec annonce aujourd'hui l'arrivée de trois nouvelles marques haut de gamme dans le déjà riche paysage horloger jurassien: Damas, Moviestar et Sébastien Rousseau.
Toutes les compétences réunies sous le même toit

Mécanicien de formation, Pierre-Alain Gilliéron, de Tavannes, s'est fait connaître dans le monde des composants horlogers ainsi que dans la fabrication de machines spéciales pour la production horlogère. Il a toutefois toujours caressé le rêve de concevoir un jour des montres mécaniques à complications de A à Z, soit des premières esquisses sur papier à la livraison d'un produit fini dans son écrin.

Avec la complicité de ses collaborateurs, de Sébastien Rousseau, jeune horloger français des plus créatifs et des différents locataires installés au N° 12 du Chemin du Finage (soit les sociétés Pro Art, Alfa Précision, Swiss Finest et Gimatec), Pierre-Alain Gilliéron est sur le point de relever ce pari tout personnel.

Disparue à Tramelan, réactivée à Saignelégier

La marque Damas a été créée en 1903 à Tramelan. Cette manufacture du Jura historique fabriquait à l'époque des mouvements mécaniques pour plusieurs grandes marques horlogères suisses. Le Golfe persique était le marché de niche des montres Damas, d'où ce nom particulier.

Avec l'accord des descendants des manufacturiers tramelots, la marque, disparue dans les années quatre-vingt, va être réactivée à Saignelégier par Sébastien Rousseau sur la base d'anciens modèles retrouvés par le patron de Swissatec. «La philosophie et l'ADN de la montre originelle seront conservés», insiste l'horloger. Des complications, ludiques ou utilitaires, seront toutefois ajoutées.

Un modèle futuriste imaginé par Pierre-Alain Gilliéron verra aussi le jour.

Prototypes déjà présentés à Cannes et à Bollywood

Second défi de l'industriel: imposer la marque Moviestar dans l'univers du cinéma. Le patron de Swissatec est en effet à l'origine d'une montre mécanique à complications entièrement dédiée au 7e Art. Elle mesure 35 millimètres de large comme la pellicule des films et le design rappelle notamment le projecteur, le cinématographe, les bobines de films ou encore l'étoile des stars de Hollywood Boulevard.

Des prototypes ont été présentés en marge des festivals internationaux du film de Cannes et de Bollywood, en Inde. «Ils ont fait un véritable tabac», assure l'intéressé. Les modèles Damas et Moviestar seront bien sûr fabriqués en petites séries.

Pas pour toutes les bourses

La troisième marque à voir le jour dans le chef-lieu franc-montagnard portera la seule griffe de Sébastien Rousseau. Dans sa propre collection, l'horloger du Nord de la France reviendra sur les traces de Jean Rousseau, premier horloger installé à Genève voici plusieurs siècles. Il s'agira souvent de modèles uniques, toujours à complications multiples.

Toutes marques confondues, les montres produites par Swissatec seront commercialisées à des prix variant entre 20 000 et 120 000 francs.

Le Quotidien jurassien

(clc)

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