ZEN Rang: Administrateur
Nombre de messages : 57505 Date d'inscription : 05/05/2005
| Sujet: Le destin horloger du Château de Môtiers Ven 30 Mar - 20:02 | |
| - Citation :
- Le destin horloger du Château de Môtiers
30 Mars 2007
En période de rigueur budgétaire, les politiques évitent de boire du champagne en public. Ils préfèrent un verre de chasselas - ça fait plus modeste - ou même carrément de l'eau. Ministre neuchâtelois de l'Economie, Bernard Soguel a fait une entorse à la règle hier dans la cave de la maison Mauler, à Môtiers. Il y avait de quoi: l'officialisation de la vente du Château de Môtiers à l'entreprise horlogère Bovet Fleurier SA constitue une magnifique opération pour le canton, propriétaire du vénérable édifice depuis 1957.
Vingt emplois créés
Longtemps retardée par l'activisme d'un opposant motivé, la vente du château du XIVe siècle permet à l'Etat d'éviter une coûteuse rénovation. Mieux: elle lui permet d'empocher une somme substantielle. Selon Pascal Raffy, président de Bovet Fleurier SA, le montant cumulé de l'achat du château et des travaux de restauration «ne saurait représenter un montant inférieur à 5 millions de francs».
Autre motif de satisfaction pour Bernard Soguel: l'implantation de l'horloger dans le Val-de-Travers entraînera la création d'une vingtaine d'emplois. «La production horlogère, le service financier et la communication seront installés à Môtiers dès septembre 2008, soit une trentaine de personnes», détaille Pascal Raffy. La marque de haute horlogerie gardera un pied à Genève et un autre dans le Jura bernois.
Pour Bovet Fleurier SA, créé en 1822 par Edouard Bovet, il s'agit d'un retour aux sources. Mais pourquoi avoir choisi Môtiers et non pas le village voisin de Fleurier, berceau de la marque? «Au début, mon rêve était de m'installer à Fleurier, dans la maison d'Edouard Bovet, raconte Pascal Raffy. Comme elle est occupée par l'administration communale, j'ai dû renoncer.»
Le choix du Château de Môtiers s'est fait un peu par hasard. «Au début, je ne connaissais même pas son existence, reprend le patron d'origine libanaise, 43 ans. Quand je suis entré dans la cour, j'ai eu un coup de foudre immédiat.» Un signe du destin a achevé de le convaincre. «Quand j'ai appris que le château avait appartenu à la famille Bovet, ma décision était prise.»
Fier «de ce beau succès», Bernard Soguel a profité de l'occasion pour faire passer un message politique. Il a souligné l'importance de la fusion des communes du Vallon, projet soumis aux parlements communaux lundi prochain. Pascal Raffy a acquiescé: «Si la fusion aboutit, Bovet sera plus proche de Fleurier.» Le Temps Pierre-Emmanuel Buss www.letemps.ch _________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
|
|