Bonjour à tous,
A l'occasion du passage sur l'établi de cette Zénith, je me suis dis que ça valait la peine d'en faire un post.
déjà parce que c'était la première fois que je mettais mes grosses "papattes" dans un 36000 alt,
et puis parce que ça fait quand même longtemps que je n'avais rien posté d'intéressant
(ce qui précède suppose bien sûr que ce qui va suivre vous intéresse...)
Je ne sais pas si vous suivez...
On va donc commencer par le début (jusque là tout va bien vous suivez ?)
après ouverture de la bête cela se présente comme ça !
Le mouvement ne fonctionne pas, le remontage manuel ne se fait pas et la date rapide ne passe pas!
du caca partout, au point qu'il a fallu sortir la potence pour pousser le fond
qui contient le mouvement, en dehors de la carrure
le boitier s'ouvre par retrait de 4 vis sur le fond qui tiennent le tout en sandwich
la couronne est en deux partie pour pouvoir sortir le mouvement du fond
le verre se met en place par le dessous
Une solution qui n'est pas forcément excellente pour l’étanchéité, le cadran en témoigne
Dès le retrait du disque des jours les ennuis commencent : une pièce non identifiée se balade !
on verra plus tard de quoi il s'agit.
Après retrait de la platine du dateur et d'un pont au dessus de la minuterie je commence à comprendre
la pièce qui se balade est en fait l'extrémité d'un baladeur qui en fonction de la position de la couronne,
vient assurer soit le remontage manuel, soit la date rapide .
on aperçoit ici l'autre moitié de la pièce cassée toujours en place (au bout de la tige)
on voit également l'emplacement du pignon baladeur (ou connecteur) et son ressort de rappel
qui sert à le maintenir contre le barillet en position 1 de la couronne pour le remontage manuel.
on voit comment fonctionne la minuterie particulière à ce calibre.
position 1, couronne contre le boitier: remontage manuel
position 2, couronne au premier cran: mise à l'heure (et réglage du jour qui se fait avec les aiguilles)
Position 3 , couronne au deuxième cran : réglage de la date rapide
on retrouve cette particularité sur les calibres chronographes El Primero
Autre particularité: la chaussée est libre et le lanternage se fait par un pignon entre le barillet
et la roue de minuterie. (brillant sur la photo précédente).
Maintenant que j'ai à peu près compris comment tout ça fonctionne je peux terminer le démontage
avec de bonnes chances de remonter tout ensuite dans le bon ordre ...
la même chose que plus haut, mais cette fois-ci en vrac, et propre !
pendant que la machine à ultrasons ultrasonnais j'ai jeté un oeil au cadran .
rien à faire pour les taches qui sont sous le vernis. si on y touche le vernis s'en va, voire la laque avec !
les index sont oxydés avec des taches de vert de gris et le remplissage bleu a bavé.
En faisant attention et sans insister j'ai réussi à améliorer un peu la situation des index, c'est tout !
la suite avec le calibre
platine nue pour commencer
architecture particulière du rouage tenu par un pont sur un niveau inférieur au reste du calibre
le barillet est monté en position inversée avec le rochet côté cadran
le pont de barillet avec la roue entraineuse du système de remontage automatique
le bloc auto avec les inverseurs qui vient sur le côté et pas au dessus comme c'est habituellement le cas.
ce montage ressemble à celui des calibres 1000 Omega (1001 / 1002 / 1012 /1020 etc.)
cela donne un calibre beaucoup moins épais.
et enfin l'ancre et son pont plus le balancier.
le mouvement ne peut fonctionner en l'état car côté cadran un pont vient au dessus de la minuterie
axer le pignon lanterné bien droit contre le barillet. sans ce pont le pignon est poussé de travers et
l'entrainement ne peut se faire.
j'explique ça pour ceux qui, s'ils me lisent, ne passeront pas comme moi, un certain temps
à comprendre pourquoi ce
mouvement ne voulait pas démarrer...
J'arrête ici pour que mon post soit en rythme avec la réalité vécue, c'est à dire environ 1 mois
pour trouver la pièce cassée. Sans cette pièce tout ce qui précède n'a servi à rien .
Ad taleure !