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ZEN
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MessageSujet: « Chronostop » le chronographe atypique d’Omega   Chrono - Omega  - Page 3 EmptyMer 12 Juin - 7:19

« Chronostop » le chronographe atypique d’Omega




Le nom du modèle Chronostop résonne comme celui d'un jeu radiophonique ou de société et pourtant, le Chronostop d'Omega est bien un chronographe de la maison de Bienne. Ce chronographe est fait pour mesurer des temps très courts de moins d'une minute qui représentent la très grande majorité des mesures faites par le porteur d'un chrono. Omega, en maison experte des chronométrages sportifs, a donc "dépouillé" et simplifié au maximum son modèle pour l'adapter à une utilisation sportive. Le résultat est d'une redoutable efficacité
.

Jeunesse et modernité

Né en 1966, le Chronostop est d'une modernité qui n'a pas pris une ride, malgré plus de 50 ans d'âge. Résolument "jeune" le modèle né dans la collection "Seamaster" est transféré en 1967 dans la collection "Genève" d'Omega, au succès de laquelle il contribue. La marque en imagine une version spéciale à porter sous le poignet avec le midi décalé à 3 heures. Les concepteurs de la montre axent leurs efforts sur la lecture rapide de l'heure.

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Omega présente un prototype avec la couronne à 3 heures qui obtient le prix d'honneur dans la catégorie des "chronographes et montres pour le sport" du concours organisé par la Fédération Horlogère Suisse, pour stimuler les efforts de création de ses adhérents à la veille de l'Exposition Universelle de Montréal en 1967. Le lancement publicitaire dynamique du modèle contribue sans nul doute, à ce qu'il devienne la montre officielle des chronométreurs Omega aux jeux panaméricains de Winnipeg de 1967, puis aux Jeux Olympiques de Grenoble et de Mexico de 1968. La montre reçoit en outre, le prix d'Esthétique industrielle de la foire de printemps d'Utrecht en 1968. Marco Richon ancien conservateur du musée Omega explique dans son livre "Voyage à travers le temps" qu'en 1970, la montre fait l'objet d'une promotion spectaculaire auprès de la jeunesse italienne grâce à un grand concours à but didactique lancé par "Omega Science Foundation" et appuyé par le ministère de l'instruction publique.

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Les cadrans des Chronostop sont soit de type classique, soit munis de lunettes intérieures fixes "tachyproductométrique", télémétrique, pulsométrique ou décimale, soit enfin d’une lunette tournante avec une commande située à 10 heures. Ces lunettes mobiles portent soit une échelle de type "plongeur" graduée de 0 à 60, soit une échelle spéciale "Régate" graduée à rebours de 60 à 0 avec les dix dernières minutes en bleu et rouge, soit encore une variante "Pilote", graduée 1/2 13/24 permettant d'obtenir l'heure dans deux fuseaux horaires.
Les cadrans des versions "Genève" prennent des couleurs diversifiées ce qui donne au modèle un aspect très attrayant. On retrouve ainsi des versions gris anthracite, blanc ivoire, bleu, vert foncé, rouge bordeaux et brun.

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La montre s'utilise au quotidien comme le souhaite son porteur, soit en laissant la trotteuse fixe, soit en la faisant tourner sans risque d'usure prématurée car il s’agit d’une seconde indirecte, système éprouvé sur nombre d'autres mouvements. La différence ici est qu'on peu la stopper à sa guise. Cela diffère des chronographes qu'il est parfois déconseillé de laisser tourner en "prise".


Deux mouvements pour une légende

Le mouvement originel de 1966 est référencé 865, calibre de chronographe mis au point par Lémania et de la même famille que le fameux 861 qui équipe alors la Speedmaster Professionnal. Le poussoir est à deux heures pour le départ, l'arrêt doit être maintenu en pression pour lire le temps mesuré et son relâchement provoque la remise immédiate à zéro de l'aiguille centrale. Celle-ci reste fixe en utilisation normale mais le porteur a aussi le choix de la laisser tourner. La version classique est étanche à 60 mètres mais sa variante avec lunette intérieure tournante dite plongeur (réf ST 145.008) voit son étanchéité testée à 120 mètres. Par la suite, Omega propose en 1968 un calibre référencé 920 dans les versions Genève, mouvement qui sur son prédécesseur, offre l'avantage de disposer de la date. Le Chronostop est emboité d'abord dans des boites de forme tonneau, puis dans des carrures proches des célèbres modèles Dynamic. Ces versions de 42 mm de diamètre, sont dessinées et fabriquées par Fontana et exclusivement livrées à l'agent italien De Marchi. De l'emboitage des Dynamic, cette version reprend la boite monocoque "Uniloc" qui s'ouvre en retirant le verre après avoir séparé la tige et propulsé de l'air dans la montre. Le bracelet se fixe par une attache qui s'adapte au fond de la montre et est tenue par une bague vissée. Le système préserve le mouvement de l'humidité et des poussières.

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La carrure de la version "Tonneau" à lunette tournante mesure 41 mm, un diamètre des plus contemporain qui fait passer ce chronographe pour être fraichement sorti des ateliers. Si les versions avec ce type de lunette sont les plus recherchées par les collectionneurs, les autres versions n'en sont pas moins prisées malgré un diamètre soit identique, soit plus petit. C'est indéniablement le côté pratique qui emporte l'adhésion car au lieu de s'encombrer avec plusieurs poussoirs, le porteur n'a finalement qu'une action possible : Déclencher, lire et relâcher pour revenir à zéro, cela dans un geste simple. Quand on sait que plus de 90% des temps chronométrés par les utilisateurs de chronographes sont inférieurs à une minute, l’intérêt du Chronostop apparait évident. Pourtant les premières versions ont créé une frustration, celle de ne pas pouvoir totaliser les minutes chronométrées. Omega céda donc à cette demande des clients relayés par les détaillants. C'est ainsi que la version dotée du mouvement 930 a vu le jour, une version plus proche des chronographes classiques.
La version équipée du calibre 865 fut fabriquée en 124 000 exemplaires, un chiffre important pour un modèle spécial. La version dotée du mouvement 920 fut réalisée en 61 000 exemplaires, ce qui porte la production totale des différentes versions à 185 000 pièces. Ces deux mouvements ne furent emboités que dans des Chronostop. Ils fonctionnaient à une fréquence de 21 600 alternances comme beaucoup de calibres Omega de l'époque et comportaient 17 rubis. Leur réserve de marche est de 40 heures pour un diamètre contenu de 27 mm. Jamais réédité par Omega, le modèle a indirectement inspiré Zenith qui en 2011 proposa un modèle avec les mêmes fonctionnalités et baptisé "Retrotimer". Celui-ci rappelle la version d'Omega dotée du calibre 920 mais la pièce de Zenith dispose en plus d'une petite seconde qui tourne en permanence et rassure le porteur sur le fonctionnement de sa montre. La grande trotteuse a alors le même usage que celle du Chronostop.

Le concept est innovant et le succès du Chronostop est immense dès ses débuts, ceci malgré la vague déferlante des montres à quartz qui marque le début des années 1970. Cela démontre sans doute que si une manufacture est présente avec un bon produit, celui-ci conserve toute sa place. Omega a su multiplier les innovations qui ont reçu l'adhésion du public avec des montres pratiques et intuitives. Celles-ci ont connu un véritable succès commercial et ont si bien marqué leur temps qu'elles suscitent aujourd'hui l'intérêt des collectionneurs qui trouvent avec Omega une mine de diversité de pièces sans égale.

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Dernière édition par ZEN le Mer 12 Juin - 7:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Memomatic, la montre agenda d’Omega   Chrono - Omega  - Page 3 EmptyMer 12 Juin - 7:38

Memomatic, la montre agenda d’Omega




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Les années 1960 sont aussi riches de créations horlogères que de noms de baptême donnés à des modèles, qui dans les vitrines des boutiques, prennent le pas sur les références alphanumériques peu pratiques à mémoriser pour les consommateurs. Le nom du modèle Mémomatic d'Omega est né de cet engouement pour la désignation par un véritable nom original des produits de la maison de Bienne. Il voisine avec Chronostop, Dynamic, Ladymatic et quelques autres, dans les catalogues Omega.


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Un agenda et non une montre réveil

La Mémomatic est une montre qui sonne non pas pour réveiller son porteur, car pour cela la sonnerie est bien trop faible, mais pour lui rappeler un rendez-vous. Ce n'est surtout pas une montre réveil mais simplement une montre alarme, un "Agenda du poignet" conçu pour avertir son porteur de manière "douce et harmonieuse" que l'heure mémorisée est arrivée. C’est ainsi que ce modèle emblématique fut présenté lors de sa sortie.

Un barillet à double usage

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En présentant cette montre en 1970, Omega signe discrètement une prouesse technique sans précédent. C'est en effet, la première montre automatique à rotor équipée d'un seul et unique barillet qui alimente autant le mouvement horaire de la montre, que le dispositif de sonnerie. Ce dernier consiste en un marteau qui vient frapper une sorte de lame vibrante en forme de cloche qui recouvre le mouvement. Un seul tour de barillet suffit à alimenter la sonnerie afin d'économiser l'énergie sans trop empiéter sur la réserve de marche horaire. Le système est particulièrement astucieux car il ne consiste pas dans la juxtaposition de deux mécanismes distincts. Omega souligne dans sa publicité internationale du moment, l'exclusivité de son invention intégrée dans une montre étanche à 60 mètres. Ce choix de boite contribue indéniablement à limiter la puissance de la sonnerie enfermée dans l'acier. Par comparaison, sur le modèle Memovox de Jaeger Lecoultre, c'est le fond de la boite qui sert de caisse de résonnance. Le timbre de la sonnerie est donc beaucoup plus audible mais la montre est une "montre réveil" avant tout et sa vocation est donc différente.    

Des rendez-vous à la minute près

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La Mémomatic renferme d'autres qualités qui contribuent tout autant que son mécanisme à la rendre particulièrement intéressante. En effet, elle est aussi la première montre à sonnerie "alarme" dont le déclenchement peut être réglé à la minute près, grâce à un affichage consistant en deux disques mobiles comportant le repère des heures de la sonnerie sous forme de triangle pour l'un et celui des minutes, pour l'autre, grâce à un double trait. Le système a été inventé par Raoul-Henri Erard, ce dispositif a fait l'objet d'un brevet N° 513.447 déposé le 7 octobre 1968 et publié à partir du 28 mai 1971.  
Par ailleurs, le modèle proposé par Omega comporte un affichage de la date, une date que l'on ajuste rapidement par un poussoir situé sur le côté droit de la carrure entre la commande de la sonnerie et la couronne de remontage du mouvement. Ce poussoir se manipule avec une pointe de type "stylo à bille". Chaque pression fait avancer le disque de date d'une unité par un système à saut instantané. Là aussi, le système est très ingénieux car il évite de multiplier les positions de la couronne qui une fois la commande de sonnerie tirée à fond, permet la mise à l'heure de la sonnerie. Ce dispositif évite également d'avoir à tourner la couronne de manière prolongée pour aller rechercher la bonne date.

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Le mouvement Omega 980 qui équipe cette montre a été développé par Lémania. Cette maison présentée comme marque "une sœur" à l'époque, fournit à Omega la grande majorité de ses mouvements. Le modèle a connu une diversité de couleurs de cadrans mais seulement deux emboitages. L'une des versions est présentée dans une boite tonneau et l'autre, dans une boite dite Pilote qui est très en vogue dans les années 1970 et habille des chronographes qui vont marquer l'histoire d'Omega dont notamment le modèle "Flightmater" et la "Flat Jedi". Cette forme a été remise à l'ordre du jour récemment par Omega qui en a retenu le design pour son chronographe Z33.

La Mémomatic est une montre qui bien réglée est capable de records de précision comme nombres de mouvements qui équipent les montres Omega. Fiable et peu fragile, elle n'aurait sans doute plus sa place dans le monde contemporain où les téléphones sont utilisés massivement pour leur capacité à tenir les agendas et le cas échéant, à servir de réveil ou d'alarme. Des appareils peuvent évidemment aussi donner l'heure ce qui n'a pas entaché l'intérêt pour l'horlogerie mécanique. En 1969, rien de ces équipements électroniques n'existait et la fascination pour ce type de dispositif mécanique sonore lui garantissait son succès. La diversité dans l'offre de couleurs des cadrans et de l'aiguille de trotteuse a contribué à faire apprécier le modèle mais le faible niveau sonore de sa sonnerie a condamné la Mémomatic à une carrière courte qui a pris fin au milieu de la décennie qui l'avait vue naître.

Il reste de ce modèle près de 50 ans plus tard, un objet de collection au charme mécanique désuet mais dont l'esthétique lui confère une modernité qui donne plaisir à la passer au poignet. La nostalgie de la mode des années 1970 rend ses couleurs très contemporaines et comme le modèle était fait pour être porté aussi bien en costume qu'en tenue de sport, elle fait partie de ces modèles de collection qui ne restent pas dans les tiroirs mais bien au contraire connaissent une nouvelle vie active. Voilà de quoi se réjouir d’entendre sonner ses rendez-vous !

Droits réservés - Forumamontres- Joël Duval - Juin 2019

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MessageSujet: Le Chronographe Omega de Walter Jakobson Champion olympique    Chrono - Omega  - Page 3 EmptyJeu 18 Juil - 7:11

Le Chronographe Omega de Walter Jakobson Champion olympique de patinage artistique

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Toutes les montres anciennes ont leur histoire, leur parcours, leur vécu à côté d’hommes et de femmes qui les ont possédées un temps de leur vie avant de les transmettre à un descendant, un ami, un marchand, un collectionneur. Chacun a inscrit un épisode de sa vie où l’heure donnée par la montre a compté plus que de raison. Les chronographes anciens ont souvent une histoire singulière.



L’heure du patineur



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Le nom de Walter Jakobsson nous renvoie au début du 20ème siècle et plus précisément à l'année 1910 quand ce patineur artistique finlandais commença à remporter des médailles dans sa discipline, aux championnats du monde. Patineur en individuel, c'est surtout en couple que Walter Jakobson s'illustra en remportant avec sa partenaire Ludowika une médaille d'or en couple aux Jeux olympiques d'été de 1920 à Anvers, puis une médaille d'argent à Chamonix en 1924. Le palmarès du couple comprend en outre, une multitude de médailles d'or et d'argent aux championnats du monde de 1910 à 1914 puis en 1922 et 1923.
Walter et Ludowika, de son nom de jeune fille Eilers, se sont mariés en 1911, ce qui fit acquérir la nationalité finlandaise à la jeune femme. Le couple voue à sa discipline une passion sans faille et pratique le patinage de manière intensive jusqu'en 1928. Ils deviennent alors tous les deux juges dans leur discipline et, à leur tour, apprécient les performances des patineurs.
Walter Jakobsson est né le 6 février 1882 à Helsinki. Il a 46 ans en 1928,  ce qui représente aujourd'hui un âge canonique pour pratiquer ce genre de discipline à un niveau olympique. Walter et Ludowika sont pratiquement inséparables et pour pratiquer leur activité de juge sportif, ils s'équipent d'un chronographe Omega. Que choisir de mieux alors que la manufacture de Bienne est déjà la maison qui se charge du chronométrage officiel olympique ? Ce chronographe sert alors à chronométrer les épreuves et à s'assurer que les figures rentrent bien dans les temps prescrits. Le patinage artistique est une discipline exigeante qui demande précision et dextérité.  

Un chronographe Omega comme une évidence


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La pièce est en acier Staybright et son numéro de série la date du début de l'année 1936. D'un diamètre de 52 mm, le chronographe est équipé d'un cadran en émail, d'aiguilles en or pour les indications horaires et d'aiguilles bleuies pour les fonctions de chronométrage. La lisibilité est ainsi assurée de manière fiable. Comme sur les chronomètres conçus et fabriqués par Lémania pour Omega qui ont succédé aux chronographes dotés de mouvement strictement internes à Omega à partir de 1929, le calibre de conception moderne référencé 130 39 CHRO était doté de 17 rubis et d'un totalisateur 30 minutes à progression continue. Antimagnétique, ce chronographe est architecturé avec une cadrature LeCoultre. La cadrature est l’assemblage des pièces qui meuvent les aiguilles. Extrêmement précis et facile à régler, ce chronographe a des caractéristiques de chronomètre et garantit une heure précise, ceci que la fonction chronographe soit enclenchée ou non.

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La pièce ne comporte aucune trace visible de son propriétaire initial et ce sont donc les indications données par ses propriétaires successifs qui permettent d'en établir la traçabilité. Le chronographe est resté en Finlande jusqu'à une période récente. S'il n'a pas de signe distinctif de son riche passé, il n'en est pas moins le témoin de performances exceptionnelles dans une discipline sportive difficile et très appréciée du public. La pièce aurait servi notamment à apprécier les performances de Sonie Henie, une très grande patineuse et une actrice finlandaise a succès qui vit ses performances de patineuse artistique appréciées et jugées par le couple Jakobsson. Née à Christiania le 8 avril 1912, elle mourut tristement d'une leucémie le 12 octobre 1969 dans un vol Paris-Oslo. Elle fut trois fois championne olympique et dix fois championne du monde, un record qui reste encore à battre. Elle était la fille de Wilhelm Henie, champion du monde de cyclisme sur piste en 1894. Elle remporta des médailles à partir de l'âge de 10 ans et jusqu'en 1936 puis elle opta pour la comédie.

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Le couple Jakobson officia en qualité de juges sportifs des épreuves de patinage artistique jusqu'aux années 1950. Walter mourut en 1957 à Zurich à l'âge de 75 ans et son épouse le rejoignit en 1968 à l'âge de 84 ans. Les Jakobsson ont laissé le souvenir de patineurs les plus doués de leur génération. Le choix d'Omega s'est sans nul doute imposé pour eux par l'omniprésence de la marque lors des Jeux Olympiques et plus généralement à l'occasion des compétitions sportives internationales. Pour eux, posséder un chronographe Omega revenait à détenir un instrument de qualité professionnelle, il renvoyait à un chronométrage de professionnels de la compétition sportive dont Omega était avec Longines le leader incontestable. La pièce leur fait un clin d'œil en se faisant accompagner de leur histoire. Le collectionneur du 20ème siècle aurait adoré que le nom des Jakobsson fut gravé sur la pièce pour en signer l'appartenance mais son anonymat est un gage d'humilité, cette humilité, qui des grands, fait des géants.

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MessageSujet: Le Chronographe Omega de l’armée des cadets australienne   Chrono - Omega  - Page 3 EmptyDim 29 Sep - 3:53

Il y a un peu plus de 18 mois, un site marchand relayait une annonce de vente passée par un Américain portant sur un chronographe de poche ancien Levinson en argent. L'annonce n'en disait pas beaucoup plus et les photos toutes plus floues les unes que les autres n'apportaient rien. Le prix était assez élevé mais pas exorbitant et je tentais donc de contacter le vendeur.
Ce dernier m'expliqua que c'était un chrono américain d'une ville de l'ouest mais qu'il n'en savait pas davantage car il le tenait de son père récemment décédé qui ne lui en avait jamais parlé.

Plusieurs choses m'interpelèrent. D'abord la gravure sur le fond, puis la faible usure du godronnage, la qualité du cadran avec de grands compteurs, le fait que ce soit une savonnette et que le calibre soit un Omega 19 Chro, ce qui n'avait nullement impressionné le vendeur.
Une vingtaine de jours plus tard, le chrono était à moi et il me fut livré après une quinzaine de jours de transport.
Je fis alors les contrôles habituels que j'opère sur ces pièces : Contrôle de fonctionnement, vérification des charnières, test du verre… Après 4 jours, le chrono s'avérait précis et sans besoin urgent d'un stage chez l'horloger. Je le fis fonctionner une petite quinzaine de jours encore et commençais à l'examiner. A l'intérieur du couvercle, une gravure effacée par grattage attira mon intérêt et avec des loupes diverses, je me mis à tenter de déchiffrer ce qu'on avait voulu occulter.

Il y avait une date déchiffrable et des lettres correspondant à des bribes de mots mais rien d'accessible en interprétation immédiate. C'est donc par le nom sur le cadran que je dus commencer la recherche... "Levinson & son Perth.W.A." … Cela me ramenait en Australie et non aux USA. La datation du calibre permettait d'avancer plus avant et de dater à 1906 cette montre. Parmi les lettres effacées  "AAC" restait détectable. La date s'avérait plutôt être un numéro d'inventaire… Oui mais de quoi ? L'un des mots était sans doute "cadets et un autre australian mais le troisième était totalement détruit à une lettre près…"

Je fouinais donc en approfondissant mais assez vite la mention de Perth et celle de cadets m'orientèrent vers l'armée des cadets. Tout concordait et avec une loupe très puissante éclairée, je pus déduire que le mot manquant était army… Ainsi cette montre était un chronographe de l'armée des cadets australienne. Mais alors pourquoi une savonnette alors qu'une montre Lépine est plus facile d'utilisation ? J'interrogeais un "ancien militaire", collectionneur d'objets militaires, qui me dit que mon avis était trop hâtif et qu'au contraire, une savonnette protégeait le verre pendant le transport. Il m'expliqua que les chronos Lépine étaient des chronos d'action militaire mais que pour les entrainements, quand il fallait déplacer les troupes, c'était bien plus pratique d'utiliser une savonnette. Quand ce militaire vit la pièce, il me dit que le fait qu'elle fut en argent n'avait rien d'étonnant car avant la guerre 14, les militaires de toutes les armées se faisaient plaisir … Cela s'est compliqué plus tard. Pour lui, pas de doute, j'avais correctement identifié ce chrono et c'était une prise très intéressante.

Après 4 mois et quelques dizaines d'heures, la montre avait raconté son histoire … La voici dans sa version écrite et sa version Podcast ...





Le Chronographe Omega de l’armée des cadets australienne


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Les montres recèlent parfois des secrets bien cachés. C’est le cas, lorsqu’une main a voulu discrètement faire disparaitre une gravure qui, en quelques mots inscrits dans le métal précieux à l’intérieur d’un fond ou sur un cache poussière de montre, permettaient de retrouver la trace d’un ancien propriétaire. Souvent c’est par pudeur, que la main « effaceuse » aura voulu dissimuler le nom de l’ancêtre qui a possédé une pièce parce que la vie privée des familles doit parfois rester secrète au point de ne jamais laisser un objet quel qu’il fut, en témoigner. Il faut alors aller bien plus loin pour reconstituer ce que fut l’histoire de l’objet.


Un Chronographe Omega rebaptisé au nom de son marchand


Le chronographe savonnette Levinson & Sons nous conduit à Victoria en Australie en 1906. La maison Levinson & Sons "Jewellers, Opticians and Watchmakers" s'est installée depuis 1854 à Barrack St, Perth, WA (Western Australia). A l'époque les grandes manufactures d'horlogerie sont à l'affut des marchés et d'une clientèle nouvelle. L'Australie est à la fin du 19ème siècle un territoire plein de promesses commerciales. Dans le domaine horloger, les montres anglaises et américaines sont là-bas les plus courantes et l'horlogerie suisse peine à trouver ses marques. Levinson est une maison fort connue, qui a le statut d'une institution, comme peut l'être en Europe Kirby Beard, la célèbre maison londonienne, qui a ouvert à Paris une succursale dans le quartier de l'Opéra et y connait un immense succès jusqu’à l’aube de la première guerre mondiale. Cette maison porte à l’époque littéralement la marque Omega.

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Omega a délibérément choisi de nouer des partenariats privilégiés voire de se faire représenter dans un certain nombre de pays par des distributeurs en vue qui sont toujours de grande maisons. L’intérêt pour la manufacture de Bienne est de bénéficier à moindre frais d’une large diffusion auprès de clientèles fidèles à leur boutique. C’est le cas de Levinson & Sons dont la réputation attire toute la bourgeoisie locale et dont la pérennité rassure les clients. Omega trouve sa place chez Levinson car la manufacture suisse bénéficie déjà d’une notoriété mondiale qui récompense sa maitrise de la précision grâce à des montres de grande qualité facile à réparer. Omega et Longines détiennent un véritable leadership dans la fabrication de chronographes. Les montres savonnettes sont le signe d'une élégance remarquable. Elles ont aussi une solidité supérieure liée à la présence d'un couvercle qui vient en protection du verre. Les routes australiennes sont encore assez mauvaises et tout ce qui est à bord des voitures peut s'envoler au gré des nids de poules. Ceux qui pratiquent les activités liées à l’automobile et plus généralement aux sports sont les premiers grands clients des chronographes. La pratique du sport va directement faire évoluer la cause nationale australienne.


Le sport comme cause nationale


En 1904, l'Australie avait participé aux Jeux Olympiques aux Etats Unis à Saint Louis, du 1er juillet au 23 novembre 1904. La délégation australienne n’y fut alors composée que de trois athlètes masculins dans 2 disciplines, l'athlétisme et la natation.
Corrie Gardner qui défend l’athlétisme australien termine 4ième du 110 mètres haies, est purement et simplement disqualifié au concours du saut en longueur. Leslie McPherson un autre athlète est quant à lui, disqualifié du 110 mètres haies et du saut en longueur. C'est donc en natation qu'il faut rechercher la performance. Francis Gailey, le meilleur nageur du pays remporte la médaille d'argent sur 220, 440 et 880 yards nage libre et le bronze sur 1 mile nage libre, les distances sont alors comptabilisées dans les unités de mesures américaines. La délégation australienne remporte finalement 4 médailles dont 3 en argent et 1 en bronze ce qui la place en sixième position au tableau des médailles. Ces victoires entrainent un véritable élan national et créent une dynamique qui mobilise la jeunesse. L’Australie a besoin de trouver des éléments fédérateurs auprès de ses populations les plus jeunes car elle est toujours regardée depuis la Grande-Bretagne comme une sorte de colonie pénitencière ce qu'elle fut effectivement partiellement. Il faut donc cultiver tout ce qui soude le pays. Son développement économique rend l’Australie attractive pour les maisons de luxe anglaises mais il faut rechercher une identité qui démarque le pays de ses dominations antérieures. Les athlètes des JO de 1904 deviennent alors un modèle auprès de la jeunesse.


L’Australian Army Cadets, une institution qui favorise la compétition sportive

En 1906, une organisation de cadets de l'Armée australienne (AAC -Australian Army Cadets) se met en place pour participer à des activités d'entraînement et d'aventure dans un contexte militaire. Le programme est ambitieux et il compte plus de 19 000 cadets de l'Armée âgés de 12½ à 19 ans répartis dans 237 unités autour de l'Australie. La devise est "Courage, Initiative, travail d'équipe " devise à laquelle fut par la suite ajouté "respect".
Le programme des cadets sous contrôle militaire entre dans le programme de défense du pays sans que ses membres ne soient intégrés totalement aux forces de défense australienne en raison de leur âge. Le cadre de formation est une sorte de préparation militaire. Les activités des cadets incluent navigation et course d'orientation, jeux amusants, jeux d'équipe, camps de campagne, exercices cérémoniels, techniques de communication radio, compétences de base en secousse, premiers soins, entretien du matériel, participation aux groupes de cadets, tir au fusil etc...

Un chronographe témoin de son temps

Les épreuves sont, pour la plupart, soumises à des temps chronométrés et c'est dans ce contexte que le chronographe Levinsons & Son fut acquis par l'AAC. Quel meilleur fournisseur aurait-elle pu trouver ? La pièce choisie sans être en or, est une pièce haut de gamme pour l’époque, en argent massif à haut titre de 900 millièmes avec un mouvement 19 Chro, l’un des meilleurs chronographes de poche Omega jamais fabriqués.

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Hélas, les gravures attestant de l'origine de l'instrument furent effacées délibérément sans doute lors de la réforme de ce chronographe qui était la propriété incessible de l'Etat. Ce fut le sort de nombre de montres ainsi gravées dans plusieurs pays. Malgré tout, le chronographe savonnette plus rare que les versions "lépine" est un témoignage intéressant d'une part, de l'activité d'Omega à travers le monde au début du 20ème siècle, mais aussi de la manière dont l'esprit de compétition fut cultivé en confortant l'idée que ce qui est le meilleur est ce qui va le plus vite et que la mesure des performances par le temps est un moyen inégalable de comparer la puissance des hommes.

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Les chronographes utilisés dans les armées ou ce qui s'en rapproche sous forme de montres savonnettes sont rares car le fait de refermer la savonnette est symboliquement une manière de signifier que le temps du repos est venu, un peu comme lorsque le couteau pliant est refermé ou le fusil neutralisé par le blocage de la sécurité.

Nul ne sait combien de chronographes furent ainsi les instruments de motivation des cadets de l'armée australienne mais chacun s’accordera à dire que ces pièces de luxe dénotent un choix qualitatif, inscrit dans la sécurité et la durée. Un choix qui fit entrer discrètement Omega aux abords de l’armée australienne.

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Le Podcast de FAM



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MessageSujet: Omega Speedmaster 125, Un millésime !   Chrono - Omega  - Page 3 EmptyMar 3 Déc - 7:42

Omega Speedmaster 125, Un millésime !  

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La célébration d'un anniversaire pour une manufacture de montres est un moment important. Plus qu'une ponctuation dans la vie de l'entreprise, c'est le marqueur d'une étape, un indicateur patrimonial de son expérience accumulée au fil des ans. Si aujourd'hui, le plus généralement, une maison limite ses anniversaires à la production d'une série limitée en modifiant à la marge un modèle de sa collection et en se cantonnant à un marquage spécial sur le cadran ou sur le fond de la montre, il en allait différemment dans les années 1970.


Un chronomètre d’exception pour 125 ans au service de la précision


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En 1973, Omega célèbre ses 125 ans. La maison qui a vu le jour en 1848 souhaite faire de cet instant un moment particulier marqué par la présentation d'un modèle innovant susceptible de marquer les mémoires. La Speedmaster qui a accompagné la conquête de la Lune et les voyages spatiaux est sans aucun doute, aux yeux de la Direction d’ Omega, le modèle le plus emblématique de la collection. Omega a certes très bien réussi à promouvoir son chronographe et ses versions dérivées mais la maison a pris du retard face à la concurrence dans la présentation d'un modèle à remontage automatique. Zenith, Heuer/Breitling/Dubois-Depraz/Buren et Seiko qui ont chacun, dès 1969, présenté leurs modèles de chronographes qui se remonte avec le mouvement du poignet, font figure de conquérants.

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Omega décide donc dès 1972 que son modèle anniversaire sera à la fois une Speedmaster et donc un chronographe et qu'il sera doté d'un remontage automatique du mouvement. Mais la manufacture de Bienne va plus loin et veut que son modèle soit aussi certifié chronomètre avec une "mention d'exception", ce qui en fera une référence. Par ailleurs, la marque décide de ne pas se contenter d'un emboitage courant mais d'innover en créant une boite tout à fait spéciale. Celle-ci sera constituée d'un double boitier où le mouvement est emboité dans une sorte de calotte container suspendue par un joint O, dans une carrure "Tonneau" massive, fraisée dans l'acier. La boite est soumise à brevet déposé par Ervin Piquerez qui a conçu la plupart des boitiers des Omega emboitant des calibres 1040.
Le modèle est lourd et s'avère, de fait, être un véritable « bunker » qui protège d'autant mieux le mouvement que la lunette porte un verre minéral tachymétrique plat, proche de celui de la Speedmaster Professional Mark II, avec l'échelle du tachymètre sous le verre. La montre fut également disponible avec une échelle pulsométrique, télémétrique ou décimale.

Un mouvement exclusif conçu pour un seul modèle

Le mouvement conçu par Lémania porte la référence 1041 dans la lignée des autres chronographes qu’Omega produit. Il fut exclusif à ce modèle et jamais emboité dans un autre. La montre, étanche à 60 mètres, n'est pas très large car son diamètre n'est que de 42 mm mais elle est très épaisse et son bracelet en acier intégré contribue à lui conférer un poids qui dépasse ce qui se fait habituellement. La Speedmaster 125 pèse en effet près de 50 grammes de plus qu'un modèle classique de Speedmaster Professional, soit 183 grammes contre 135 pour la version habituelle. Le verre est de type minéral trempé ce qui lui donne une résistance aux rayures meilleure que les verres en acrylique de l'époque. Certes, la pièce fabriquée à environ 20 000 exemplaires - sans doute un peu plus en réalité - n'a pas connu la notoriété de la Speedmaster Professional, mais c'est elle qui en 1978 équipera le cosmonaute russe Vladimir Dzhanibekov lorsqu'il reste dans l'espace, à bord de la station soviétique Saliout 6-Soyouz 26, 145 jours et 16 heures ce qui est un record à ce moment et lui laisse le temps de multiplier les chronométrages. Cela rassure au passage ceux qui auraient pu douter du bon fonctionnement d'une pièce à remontage automatique en situation d'apesanteur dans l'espace.

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Le mouvement 1041, dans la filiation de la version 1040, est plus qu'innovant, car au-delà de sa certification officielle en qualité de chronomètre, il évolue à 28 800 alternances par heure quand la plupart des autres mouvements de la marque sont à 21 600 alternances par heure. Son rotor, c'est à dire le dispositif qui en permet le remontage, est monté sur un roulement à billes spécialement mis au point. Il fut fabriqué deux versions du calibre 1041. L'une dotée de 22 rubis, la plus courante, et une seconde version à 17 rubis pour le marché américain qui surtaxait toute montre porteuse d'un nombre de rubis supérieur à 17. Le calibre était réglé dans les 5 positions, chronomètre oblige.

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Un grand cru

La Speedmaster 125 offre une lecture instantanée du jour/nuit, indication précieuse quand on vit éloigné des caractéristiques du jour et de la nuit, et elle dispose d'une mise à la date rapide sans avoir à faire tourner les aiguilles sur 24 heures. S'il faut admettre que ce chronographe ne profite pas d'une lecture intuitive avec ses 4 aiguilles sur un l'axe central et ses 2 compteurs dont un à double lecture pour le disque lumineux 24 heures, il est néanmoins avec quelques minutes de prise en main, une pièce très performante et finalement bien lisible.    

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Omega aurait-il ainsi inventé la montre parfaite de l'espace ?  Vladimir Dzhanibekov n'a eu qu'à se féliciter de son exemplaire qui n'a connu aucune défaillance. Le cadran profite de marquages traités au Tritium "lumineux" de nuit et d’un relief tant de la lettre que du nom d'Omega ainsi que de la mention 125 en couleur acier ce qui accroît le bon équilibre dans la lecture des indications de la montre. La carrière commerciale de ce chronomètre s'arrête en 1978 après 5 années consécutives au catalogue. La fabrication des mouvements 1040 et 1041 fut alors abandonnée au profit du calibre Omega 1045, connu sous la référence 5100 chez Lémania, beaucoup moins cher à fabriquer.



On recommandera l'excellent ouvrage virtuel à télécharger gratuitement de Grégoire Rossier, Anthony Marquié et Andy kulas  "Speedmaster 125 Only" qui fait office de référence sur l'histoire de cette montre d'exception. https://www.watchbooksonly.com/



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MessageSujet: Petite histoire d’une grande montre : L’Omega Seamaster 200 - SHOM   Chrono - Omega  - Page 3 EmptyMar 14 Jan - 7:46

Petite histoire d’une grande montre : L’Omega Seamaster 200  « SHOM»


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Les années 1960 et 1970 furent riches en découvertes diverses de zones inexplorées de la planète, de montagnes, de pays éloignés et mal connus, de fonds marins ou de l'espace et de la Lune. Les fabricants de montres ont accompagné nombre d'explorateurs, aviateurs, astronautes et cosmonautes ainsi que des plongeurs qui partageaient leur passion et leurs découvertes par le biais de la télévision qui s'invitait dans les salons de toutes les familles. La découverte du monde emportait le rêve et la montre, accessoire naturel des aventuriers, participait à l'accès ouvert à chacun à l'idée qu'il pouvait lui aussi devenir un héros.

La collection Omega Seamaster championne des surnoms

Les grandes maisons ont produit entre 1950 et 1980 un grand nombre de pièces toutes plus performantes les unes que les autres pour voler, plonger ou barouder d'un pays à l'autre, d'une mer à l'autre ou d'un continent à l'autre. Les marques horlogères donnaient parfois à leurs modèles des noms génériques assortis de références ou de leurs performances potentielles. Une Omega capable de descendre sous le niveau des mers à 200 mètres devenait ainsi la Seamaster 200, passant à 1000 pour le modèle apte à descendre à 1000 mètres. Ce référencement aurait pu être celui qui se grave dans les mémoires, mais les amateurs ont toujours aimé donner à leurs montres des surnoms, souvent animés par leur passion pour l'objet de leurs rêves. La Seamaster 600 est ainsi devenue la "PloProf" pour « PLOngeur PROFessionnel », la Seamaster 1000 est devenue la "Grande", le chronographe Seamaster automatic 120 mètres et devenu le "Big Blue". L’éventail des surnoms s’élargit encore quand un chronographe Seamaster est surnommé "Flat Jedi" en référence à Star Wars". La liste complète serait trop longue à établir d’autant que certaines désignations ont donné lieu à des déclinaisons spéciales comme par exemple la « Baby Ploprof » pour une montre de plongée qui ressemble simplement à la version plus grande.


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Un modèle spécial


Les années 1960/1970 sont marquées chez Omega par des boitiers de forme tonneau, un peu rond, ou de forme un peu ovale comme la ligne des boites "pilote". Les formes anguleuses, carrées sont beaucoup moins nombreuses. A ce titre, la Seamaster 200, référencée 166.0177 et présentée en 1973 à Baselworld, fait exception. Très anguleux, son boitier est constitué d'un bloc d'acier suédois fabriqué par la maison Piquerez, le cadran est noir mat avec des indications dont la visibilité a été améliorée grâce à des index luminescents, les aiguilles de type glaive très lumineuses tranchent sur le cadran, le guichet de date légèrement biseauté souligne une finition sans erreur. Le verre minéral trempé est épais. Il semble à toutes épreuves et le mouvement est un 1012 de dernière génération, très plat, et encore dit de "manufacture". Ce mouvement qui permet une mise à la date rapide dans les deux sens (rare aujourd'hui) évolue à 28 800 alternances par heure. Il est capable d'offrir une précision chronométrique et de la tenir sur une longue durée. Si sa décoration est sommaire et son design simple, cela reste un mouvement de qualité. La lunette d'époque dispose d'un insert en bakélite sans point lumineux mais en cas d'avarie, faute de réserve suffisante, le service après-vente d’Omega les remplace par des lunettes avec des inserts en aluminium avec un point lumineux. Les versions récentes ont cette même lunette.

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La montre est rapidement adoptée par les amateurs de plongée. Massive, lourde, elle pèse un peu plus de 150 grammes, elle semble indestructible, qualité prisée des plongeurs. On la voit très vite au poignet de nombreux professionnels de la mer. La montre ne reçoit pas son surnom immédiatement, il faudra pour cela attendre 1979. Le Service hydrographique et océanographique de la marine (SHOM), une institution gouvernementale française consacrée à l’étude des océans et à la publication des cartes maritimes, avait manifesté son intérêt pour les montres de plongée. Le SHOM avait vu sa compétence étendue à l'homologation des équipements utilisés par toutes les entités et institutions maritimes françaises. Après avoir fait le tour des produits du marché dans le courant de l’année 1978, le SHOM contacta Omega afin d’acquérir la Seamaster 200. Omega a ainsi directement livré au service français un lot de montres à utiliser pour ses missions officielles. Les montres ont été signées et gravées de la mention « SHOM » sur le fond du boîtier pour les distinguer des modèles classiques vendus sur le marché à l’époque. Dès lors, le nom de Seamaster « SHOM » devint celui donné par les amateurs et il restera gravé dans les mémoires.

L'histoire ne s'arrête pas là. En effet, après cette sélection par le SHOM, la même version de l’Omega Seamaster 200 fut également adoptée par la marine nationale française. Omega livra donc un autre lot de montres aux unités de plongeurs militaires. Comme toutes les montres homologuées par les institutions gouvernementales françaises, elles portaient la mention « MN 79 », gravée sur le fond.


Une passion durable

Cette montre fut une pièce très particulière dans la dynastie des plongeuses d'Omega ce qui constitue une reconnaissance particulière de ses qualités. On s'égare dans les chiffres représentatifs de sa production. Le chiffre de 2000 unités annoncé semble très sous-estimé et celui de 20 000 lancé par des collectionneurs semble un peu élevé. Un chiffre aux alentours de 12 000 pièces serait davantage réaliste. Le succès du modèle est tel que des anciens distributeurs de la marque ont "re-fabriqué" quelques exemplaires tardifs à partir de pièces Omega en général destinées au service après-vente. Ces modèles ont les caractéristiques des versions d'époques et l'attrait du neuf pour qui aime à porter des montres en parfait état. Des amateurs plus ou moins spéculateurs ont, eux aussi, avec des pièces détachées achetées à des distributeurs, reconstitué des SHOM. Elles ne resteront pas disponibles très longtemps car les réserves de pièces sont épuisées. La SHOM était portée en général soit sur un bracelet en Corfam, sorte de cuir de synthèse compatible avec le milieu aquatique, soit sur un bracelet en acier de référence 1162/172 et donc avec 22 mm d'entre-corne. Beaucoup lui ont adapté un bracelet de type Mesh avec son maillage fin caractéristique originellement dédié à la Seamaster 600. La Seamaster SHOM bénéficie du statut de légende horlogère et son histoire la voue à un bel avenir de pièce de collection, statut qu’elle porte très bien.



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MessageSujet: L'histoire de la folle ascension d'Adrienne Bolland et de son chrono Omega    Chrono - Omega  - Page 3 EmptyVen 1 Jan - 5:30

La folle ascension d'Adrienne Bolland et de son chrono Omega


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Née le 25 novembre 1895 à Arcueil, elle mourra le 18 mars 1975 à Paris. Adrienne Bolland obtint le 26 janvier 1920 son brevet de pilotage en trois mois de formation à l'école Caudron au Crotoy. Elle fut la première femme convoyeuse d'avions engagée par René Caudron, en février 1920.
Le 25 août 1920, elle traversa la Manche en avion depuis la France - Harriet Quimby l'avait traversée, quant à elle, depuis l'Angleterre en 1912.

Les pilotes d'avions avaient tous sinon un chronographe, au moins une montre qui leur servait à plusieurs étapes de leurs vols. D'abord, avant le décollage, afin de mesurer le temps de chauffe des moteurs. Si ce temps de préparation était insuffisant, les moteurs risquaient de caler en vol et la conséquence avait de bonnes probabilités d'être fatale. Ensuite, en vol, les pilotes évaluaient leur quantité résiduelle de carburant à partir de leur temps de vol depuis le départ. Pour cela, le chronographe constituait une aide précieuse qui permettait de recouper les informations avec la jauge qui parfois se bloquait à cause du froid. Les pilotes avaient tendance à davantage faire confiance à leur chrono plutôt qu'à ces jauges parfois capricieuses et dont l'optimisme était forcément suspect. Le dernier usage était de mesurer les records battus avant que ceux-ci ne soient comparés avec ceux mesurés par des assistants qui attendaient l'arrivée des pilotes.

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Adrienne Bolland chronométrait elle-même ses records confirmés évidemment par des mesures au sol, mais elle portait en permanence un chronographe lors de ses vols. Cet instrument confortait ses instruments de bord et elle savait ainsi avec le temps accumulé depuis son départ si les instruments de bord lui transmettaient des informations cohérentes en particulier sur sa consommation de carburant. Elle y était très attentive car elle avait vu trop de ses homologues masculins disparaitre dans des conditions tragiques qui auraient pu être évitées avec des précautions liées aux consommations de carburant.

Dans les années 1920, Omega diffuse ses montres dans le monde entier. La maison de Bienne constate que les marchés d'Amérique du Sud sont très soumis à la diffusion de montres en provenance d'Amérique du Nord et en particulier des Etats-Unis. Pour conquérir davantage ce marché, il faut attaquer la concurrence sur le terrain des quantités et des prix. Il serait toutefois contreproductif de vendre les mêmes modèles qu'en Europe mais à un prix réduit sur cette zone géographique. Omega invente donc une série de noms de marques pour diffuser ses montres soit avec ses calibres habituellement placés sous la marque Omega, soit avec des mouvements dont la fabrication est sous-traitée ou encore des produits fabriqués par Omega mais avec des architectures différentes des modèles classiques. L'architecture des calibres est d'ailleurs liée davantage à un découpage des ponts qu'à une technologie différente. En effet, les éléments mobiles se superposent parfaitement avec le calibre leader de la marque. Parfois, il n'existe aucune différence entre le mouvement délivré sous la marque Omega et celui présenté sous une autre marque.


Omega est diffusé en Amérique du Sud sous le nom de marque "Labrador", marque "soeur" d'Omega. Les pièces livrées sont souvent de la meilleure qualité, très empierrées et pourtant un peu moins chères que l'équivalent vendu sous la marque Omega. Labrador est proche du haut de gamme d'Omega mais avec un tarif catalogue inférieur de 20 à 30%. Le calibre de chronographe Labrador est exactement celui d'Omega dans sa version du plus haut grade.

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Adrienne Bolland pilota à côté des meilleurs pilotes lors de meetings aériens. Son goût de l'aventure et de l'argent l'emmena vers la Cordillère des Andes. Elle parvint à Buenos Aires aux alentours du 26 janvier 1921 avec deux G.3 démontés et le mécanicien René Duperrier de la maison Caudron. Les chronographes disponibles en Amérique du Sud en 1920 étaient ceux d'Omega et de Longines essentiellement. Zenith n'était pas encore aussi implanté malgré des exportations massives vers l'Amérique du Sud et des campagnes de communication locales.

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Faisant la promotion de son "sponsor", Adrienne fut défiée par la presse argentine de survoler la Cordillère des Andes. Après quelques essais en mars 1920, elle s'envola au petit matin du 1er avril. L'avion ne pouvait dépasser l'altitude de 4000 mètres tandis que l'Aconcagua culmine à 6 962 mètres. C'est convaincue de mourir dans cette tentative qu'elle prit le départ. Après 4 h 15 de vol difficile elle s'égara entre les flancs à pic de la montagne. Elle évoluait à plus de 50 km/heure jusqu'au moment où elle dut faire un choix essentiel qui la rendit célèbre dans le monde entier. Elle se posa finalement sur la piste de Lo Espejo, l'école militaire d'aviation de Santiago du Chili (aujourd'hui appelé El Bosque).

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Ce choix fondamental et vital était celui de la route à emprunter et c'est Adrienne Bolland elle-même qui confia à la revue Icare les conditions dans lesquelles elle fit son choix.

"Mon avion était déjà parti par le chemin de fer pour Mendoza. J'étais en train de faire ma petite valise. On frappe. J'ai cru que c'était la femme de chambre:
«Entrez !»
Je vois arriver une inconnue. J'étais nerveuse et la colère m'a prise: «Qu'est-ce que vous venez f... ici ?» Elle comprenait le français, je m'en étais aperçue aux quelques mots que je lui avais dits:
«Vous êtes encore une Française qui vient m'annoncer que je vais me casser la g...? Ça suffit comme ça, je suis au courant, figurez-vous...».
Mais l'inconnue insiste. Son père est breton, sa mère basque (ou vice-versa, je ne sais plus). Elle travaillait dans une usine. Elle était timide, elle parlait le français sans trop d'aisance. Je ne sais pas pourquoi, j'ai cédé. J'étais peut-être contente, au fond, d'une diversion:
«Ecoutez-moi bien. J'allume une cigarette. Le temps que je la fume, dites-moi ce que vous avez à dire. Après, vous me fichez la paix. Entendu ?»
En cherchant ses mots, alors, elle commence à me raconter une histoire incroyable: tout le voyage que j'allais faire, d'avance... «A un moment, vous serez dans le fond d'une vallée qui tourne à droite. Il y aura un lac. Vous le reconnaîtrez : il a la forme et la couleur d'une huître, vous ne pouvez pas vous tromper. Vous aurez envie de tourner à droite. Il ne faut pas. Les montagnes sont plus hautes que vous ne pouvez monter, mais...»
Comment cette fille ignorante pouvait-elle savoir qu'un avion plafonne et que le plafond de mon G. 3 était, en effet, à peine suffisant ? Elle conclut: «... Mais il ne faut surtout pas tourner à droite. C'est à gauche. N'oubliez pas. Vous verrez une montagne qui a la forme d'un dossier de chaise renversée...
- Vous connaissez la montagne ?
- Non, dit-elle en me quittant, je n'y suis jamais allée.»
Et ma voyante s'en alla sans un mot de plus. Le temps de faire, en train, les 1'200 kilomètres jusqu'à Mendoza où mon avion était arrivé avant moi, j'avais complètement oublié toute l'histoire. J'avais autre chose à faire qu'à penser à des prophéties. Mon Caudron était entreposé sous une tente de toile au bout du terrain de Las Tamarindos.
Je décolle, à peu près sûre de ne jamais arriver. Je monte, assez péniblement, et tout à coup, j'aperçois un lac. Machinalement, je me dis :
«Il est magnifique. On dirait une huître...» Aussitôt, tout me revient. Je regarde, à gauche et à droite. A droite la vallée avait l'air de s'ouvrir. A gauche, tout paraissait bouclé, mais il y avait une montagne qui, en effet, pouvait évoquer vaguement un dossier de chaise renversée, à condition d'y mettre de la bonne volonté.
II fallait choisir. Je ne sais pas ce qui m'a poussée à faire confiance à la petite Française de Buenos Aires: j'ai tourné à gauche, en pensant:
«Et dire que pour une ânerie pareille, je vais sans doute me casser la figure ! » J'ai volé pendant un certain temps, sans rien dans la tête que la peur. De plus, j'avais horriblement froid. Mes moyens ne m'avaient pas permis de m'équiper convenablement et je m'étais couverte tant bien que mal avec un pyjama, une combinaison de coton et un matelas de vieux journaux. J'avais les doigts gelés, malgré le papier-beurre dont j'avais essayé de les envelopper. Pas d'inhalateur, bien sûr, et le col, avec sa statue du Christ, était à 4 080 mètres. Je devais passer vers 4 200. Je volais depuis près de trois heures. J'avais beau avoir pour neuf heures d'essence, je n'en menais pas large. Tout à coup, sur ma droite, j'aperçois des cours d'eau qui coulaient dans l'autre sens. Et tout de suite après, la plaine, avec une grande ville presque droit devant moi. Santiago ? Ce n'était pas certain, mais des villes de cette importance, il me semblait qu'il ne devait pas y en avoir des quantités au Chili.
Le temps de me poser la question et j'étais dessus.


L'histoire est troublante et reste un mystère car Adrienne Bolland si elle avait le goût de l'argent et du risque n'avait pas besoin de cette histoire pour gagner sa vie. Après cette aventure, Adrienne Bolland multiplia les démonstrations et les acrobaties plutôt lucratives. Ainsi en 1924 à Orly, elle battit le record en réalisant 212 loopings en 72 minutes.

Engagée dans les combats féministes, elle épousa Ernest Vinchon, un autre pilote et pendant la guerre prêta main forte aux Forces Françaises libres proches du Général de Gaulle. On prête à Adrienne Bolland un grand pouvoir de séduction des hommes qui l'entourent. Elle est renvoyé par Caudron son employeur à cause de la jalousie de son épouse sans doute justifiée. Réputée "emmerdeuse", elle ne supporte pas les contraintes administratives. Elle est morte en mars 1975 au terme d'une vie très remplie, d'exploits incroyables et de cœurs fendus nombreux.

Pour en savoir plus :

http://www.aerodrome-gruyere.ch/hommage/cordillere.htm

http://www.janinetissot.fdaf.org/jt_bolland.htm


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