- abfin a écrit:
- C'est insoutenable !!!!
Et bien, ton message est un parfait tremplin... car c'est bien toi qui avait deviné il y a un moment, sans que je ne confirme
Et oui, la gestation des éléphants dure 14 mois je crois, celle de ma belle a allègrement dépassé le double.
Rappelez vous l'aventure de mon premier graal.
Il y avait eu l'AT (finalement élue), mais également l'Omega Hour orbis vision, la PanomaticLunar, l'UN Classico Luna qui m'a échappée de si peu, et encore une JD...
Puis une autre s'était glissée dans la compétition, la Credor PDL.
J'avais pu essayer celle de Damster (Damien) à Lyon, un coup de foudre.
Mais la belle est quasi introuvable, produite en petite quantité durant la période 2007-2009.
Tous ces potentiels Graal n'ont pas vraiment quitté mon cerveau.
La JD si, tout de même, un peu trop imposante pour mon poignet.
Tout de même, c'est beau !
Omega Hour Orbis Vision : un vrai coup de foudre également, malgré sa popularité inexistante et certaines critiques parfois virulentes.
J'ai pu l'essayer en compagnie de ma FC PDL. Elles n'ont à priori rien à voir. Et pourtant... l'élégance habillée d'un bleu nuit similaire leur octroi un air de parenté surprenant.
Et j'adore ma FC.
C'est pourquoi j'avais renoncé à cette Omega qui me parfume d'une goutte de nostalgie quand je la recroise à l'occasion.
La Classico Luna demeure un Graal échappé, c'est ainsi, c'est son histoire. Paradoxalement, elle a scellé le début d'une amitié avec celui qui me l'a "subtilisé".
J'aime à croiser cette merveille de temps en temps, j'ai vogué vers d'autres cieux horlogers.
Il y en a une qui se balade dans mes neurones instables sans aucune maitrise de ma part : la PanomaticLunar.
J'ai cru craquer plusieurs fois... blanche, grise, bleue... ?
Le lume des aiguilles et l'épaisseur brute m'ont empêché de bifurquer vers ce cap là.
Quel chic tout de même... un jour peut-être ?
Bon, et puis j'ai tout de même pété un bon câble, le boulon a pris le boulard sans demander son reste, mon cerveau a fumé d'un coup d'un seul.... et qui dit fumé, dit Moser !
Voilà, un Graal inaccessible assouvi, imprévisible plaisir de la vie.
Ouf.
Oui mais voilà, le diable rôde toujours, s'en va en guerre contre la raison, etc, etc...
J'adore Seiko, vous le savez. Moins GS, vous le savez aussi. Enfin c'est fabuleux, mais sans doute trop classique pour moi, au cordeau, une perfection qui ne me réchauffe pas.
Malgré des finitions de malheur !
C'est fou d'ailleurs comme je suis attiré par la Citizen papier, bien plus que par la GS SF.
Toujours une histoire de détails qui changent une perception, une sensibilité, de fond en comble.
Elle viendra, en temps voulu, cette Citizen.
GS non, mais Credor ? Une autre philosophie, une même perfection.
Credor Node GCLL999.
J'ai souvent dévoré la sublime revue de Damien.
http://forum.chronomania.net/mix_entry.php?id=218728#.WkbDBrAiGUk
On en trouve une autre, complémentaire, sur le forum.
Et le premier diable, c'est Damien, inlassable dénicheur de Credor Node comme il n'en existe nul autre en France, et même à mon avis dans toute l'Europe !
Il m'oriente vers une rare occasion, le bougre.
Au Japon bien sûr.
Je tergiverse, pas si longtemps...
Première complication, énorme, plus même qu'un tourbillon. Un tourbillon de bonnes ondes qui m'entraine vers un gars super sympa : Julien (Otonomosa par ici), qui se propose de réaliser la transaction pour moi...
Hop, le vendeur comprend lentement, l'acquisition ne tient plus qu'à un fil... premiers vertiges, sueurs froides, c'était trop beau...
Et hô, Miracle, quand l'espoir eut fui, l'improbable s'est produit, le marchand a recouvré la raison, et la montre s'est retrouvée bien au chaud... dans une maison familiale au Japon !
Merci encore à toi Julien, merci mille fois !
Voilà, Julien m'a ramené cette belle du Japon, et la voilà désormais à mon poignet.
2 premières photos qui ne lui rendent pas hommage (il y en aura d'autres à venir) :
Son état est miraculeux, on la croirait neuve.
Difficile de la décrire, tant elle est maculée de perfection !!
Je vous renvoie à la merveilleuse description de Damien, qui en a décortiqué les plus beaux mystères d'une plume délicieuse.
Je suis comblé par le mélange des rondeurs astrales avec les pointes acérés des aiguilles, glaives redoutables sertis de poli et brossé adossés l'un à l'autre...
Une montre tournée vers les sens, point commun affirmé avec la Moser d'ailleurs.
Mille et un détails donnent envie de la contempler dans l'infinité du temps.
La fluidité de la trotteuse (springdrive) s'écoule doucement sur ce cadran à la teinte insaisissable.. noir, bleu, violet, gris ?
Il est indéfini, tout à la fois sans rien de dominant, un pur caméléon. Proprement inouï. Il faut le voir pour le croire, c'est un peu la Credor Thomas.
Ce cadran est divisé en plusieurs strates, marquées par de douces aspérités, le centre gravitationnel, délimité par un cercle qui se heurte lui même ici à la lune et la-bas à "l'escalier de marche" du haut duquel on peut contempler cette lune nacrée à couper le souffle : le panorama s'y prête comme il se doit.
La deuxième strate propose un parcours semé de quelques embûches subtiles, index bâtons de différents reliefs pour battre sa coulpe de ne pas s'être aventurés par ces terres bien avant...
Puis la troisième, plus escarpée, -on respire goulument l'air des sommets-, parsemée de petits points minutés, comme des étoiles lointaines, certaines étant plus visibles, probables planètes du système solaire intercalées.
Alchimie merveilleuse encore renouvelée entre la courbe de ces rondes étoiles et la droiture coriace des bâtons qui les dévoilent à nos yeux.
Le bracelet est d'une souplesse et d'une légèreté étonnantes, ce qui la rend très agréable au porté.
La couronne s'immisce elle aussi dans la dualité générale de la montre, mélange de carré et de courbes.
Le boitier aux multiples facettes regorge de subtilité, le travail sur le poli et le brossé est exceptionnel, mais ce n'est pas surprenant de la part de Seiko.
L'architecture "rentrée" du boitier donne un aspect en trompe-l’œil à l'ensemble quand on la regarde sur son poignet : son épaisseur en devient quasi invisible !
Vous l'avez compris, je suis époustouflé par cette Credor, sidéré de la voir accrochée à mon poignet.