Il y a quelques mois, j’ai eu l’occasion de discuter Grand
Seiko avec quelques passionnés.
La GS Hi-Beat Diver SBGH255 a attiré toute mon attention. Vraiment sublime de la tête aux pieds. Rien à jeter.
J’aurais bien voulu faire un double combo head shot sur ce modèle mais 2 choses m’ont retenu.
[*]Le prix stratosphérique de 12100 €
[*]La taille mais surtout l’épaisseur à plus de 17mm qui ne convient pas avec ma recherche d’une desk diveuse.
Et puis l’un des convives avait une vieille connaissance, la GS Diver Spring Drive SBGA029. J’avais l’œil constamment rivé dessus et ça m’a travaillé quelques semaines cette histoire !
Je vais la faire courte, j’ai craqué sur la SBGA029. Il s’agît de la première GS de plongée, en acier avec son ancien cadran (NB : en 2017 toutes les GS ont vu leur cadran changé pour supprimer le logo
Seiko à 12h au profit du logo GS qui est remonté de 6 à 12h).
What is it ?C’est une véritable plongeuse de 44mm de diamètre et quelques 190 grammes d’acier une fois réglée à mon poignet. Elle embarque le mouvement Spring Drive de
Seiko.
C’est un mouvement hybride entre quartz et mécanique.
Pour les détails, c’est ici : https://www.
seiko.fr/spring-drive
Oui il y a de l’électronique dedans. Il est super précis, plus résistant aux chocs qu’un mouvement mécanique et l’aiguille des secondes est parfaitement fluide. C’est une technologie qui est travaillée par
Seiko depuis 25 ans et qui équipe bon nombre de leurs montres, y compris les plus belles Credor (Sonnerie, Eichi..).
Comment ça se porte ?Le poids d’une SBDX001 (mm300) sur un boitier et un bracelet plus larges. C’est très portable, mais c’est lourd. Une question d’habitude.
A noter que
Seiko a fait le choix de cornes percées, il est donc assez simple de changer le bracelet par un Nato ou un Caoutchouc.
Le poids du boitier fait qu’un bracelet un peu trop serré va vite être inconfortable et à l’inverse un bracelet un peu lâche va laisser la montre se balancer un peu trop.
Finalement, c’est une montre qu’il faut je pense considérer sur son bracelet acier et jouer avec tous les réglages possibles. C’est la boucle déployante typique des plongeuses de la marque qui est utilisée ici. Un peu épaisse, elle permet d’ajuster à la volée le réglage pour donner un peu de mou quand le poignet gonfle ou quand on passe la combinaison.
Le réglage est très fin et permet une extension jusqu’à 3 centimètres. Environ 2,5mm par cran.
Je m’en sers beaucoup sur la mm300 et sur celle-ci c’est pareil. Je la trouve très bien cette boucle.
Un petit mot sur le braceletIl ressemble fort à celui qu’Omega monte sur bon nombre de ses montres, dont la Speedmaster. Il est cependant bien mieux réalisé. Les éléments polis sont attachés aux maillons centraux mais ce sont des pièces différentes. Les maillons aux extremités sont polis sur leurs tranches et sur les angles également.
Et surtout la pièce de bout est belle et convient très bien au boitier, là où à mon sens c’est ce qui ruine la Speed sur acier.
Et sur cette lunette ?La lunette tourne avec de jolis clics. De toutes les lunettes que j’ai pu tourner jusqu’à présent, c’est le plus agréable derrière celles des Rolex à 6 chiffres.
L’insert n’est pas en céramique mais en acier avec un traitement qui le rend brillant et lui donne un noir très profond. En fonction de la lumière, il peut sembler gris mais l’effet est moindre que sur une 114060 par exemple.
La graduation de l’insert est complète et les chiffres sont super blancos, légèrement creusés.
Pourquoi pas de la céramique ? Ils commencent à s’y mettre sur les nouvelles mm300 (qui n’en sont plus d’ailleurs).
Je pense qu’à l’époque de la création de ce modèle, ils ne maitrisaient pas la matière et ont préféré l’acier. Si ça se raye comme un vieil insert de Sub, ça ne casse pas et ça se change pour bien moins cher qu’un insert en céramique. Ce choix ne me dérange pas.
Le
cadran est plutôt large mais les index relativement petits permettent d’alléger l’ensemble et une certaine élégance.
Les index cerclés méritent de s’y attarder. La matière lumineuse est posée sur la base cerclée et polie dont le flanc est bien plat et oblique.
Imaginez une pyramide qu’on couperait en deux sur la hauteur, surmontée d’un macaron de lumibrite.
Lumibrite qui hésite entre vert et bleu et qui est moins puissant que ce à quoi
Seiko m’a habitué avec les SKX/Turtle/mm300. En revanche il dure toute la nuit.
Pour agrandir encore le cadran, ou pour l’alléger, les repères des secondes sont collés sur un réhaut très discret. Les logos
Seiko et GS sont appliqués.
Et puis il y a
ces 4 aiguilles.
Les heures et minutes qui sont typiques de la marque, j’aime beaucoup. Finement brossées, elles ne sautent jamais aux yeux par leur éclat mais sont toujours très visibles quelle que soit la façon dont la lumière les éclaire. Tout l’inverse d’une Seamaster 300 master co-axial par exemple.
Et surtout la longueur et les proportions sont parfaites.
Et puis il y a l’aiguilles des secondes, polie avec son contrepoids lumineux. Elle est discrète car très fine mais capte bien la lumière. Son mouvement est apaisant, presque hypnotisant.
Et pour finir, l’aiguille de réserve de marche qui repose à l’horizontale quand elle est pleine et à la verticale quand elle est vide. 72 heures de rdm bien appréciables.
C’est un peu la nouvelle norme quand on regarde les mouvements les plus récents. Et très pratique.
L’intérêt de la rdm ? Pour une plongeuse, s’assurer avant de plonger qu’elle est bien à toc. Peut être son application la plus utile.
Enfin… dans l’idée qu’une montre de plongée soit utile à côté d’un ordinateur. Cette petite complication me plait. Une première pour moi et absolument pas dérangeante visuellement.
Un détail de finition qui se remarque très vite est celui du capuchon de ces deux dernières aiguilles. On retrouve ce détail sur pas mal de GS, surtout les modèles les plus haut de gamme et surtout sur les Spring Drive. Mais il y a plein d’exceptions. Je ne crois pas que beaucoup de marques poussent le bouchon aussi loin.
Autres détails, que je n’ai pas photographié malheureusement :
Le fond est plein, avec un brossé circulaire et l’emblème de la marque en relief. Si la montre est un peu serrée, on a vite fait de se retrouver avec un lion imprimé sur le poignet.
Les flancs de la boite sont polis et légèrement bombés, tout en douceur. Un peu à la manière d’une Yachtmaster, c’est très agréable.
Le verre est bien épais et biseauté sur le pourtour. Pourquoi ? Je n’en sais rien mais je suppose que ça joue sur la façon dont la lumière joue sur le cadran.
Seiko ne laisse rien au hasard sur ce genre de pièces.
La couronne a aussi l’inscription GS en relief et est très facile à utiliser. Je trouve que l’intégration avec le protège couronne aurait pu être mieux fini mais je chipotte. Pour empêcher toute baignade à risque, quand la couronne n’est pas vissée, le cerclage rouge du canon rappelle à l’ordre.
Je ne m’étendrai pas sur le packaging.
Et puis…
Comme on dit, on ne sait jamais si on va adopter une montre sans l’avoir portée plusieurs jours d’affilée. Et je dois avouer que même si j’aime la montre que je porte, les 190 grammes de cette SBGA029 sortent un peu de ma zone de confort (qui doit se situer autour des 160/170grs).
Le problème de cette montre c’est qu’elle existe en titane
J’avais quelques doutes sur le nouveau cadran, sur la teinte du titane… [:elessar53]
Enfin voilà quoi…
On ne se refait pas ! J’ai donc également une SBGA231, soit la même mais en titane et avec le nouveau cadran et le GS / Grand
Seiko en or jaune (si j’en crois le vendeur).
L’intérêt du titane est évidemment son poids moindre. Avec même un maillon de plus que sa sœur, elle pèse 133 grammes.
Au poignet ça change tout. Je peux la porter moins serrée et le confort est grandement amélioré. Pourtant je la sent toujours.
Je crois qu’une 14060M pèse à peu près le même poids. C’est léger mais c’est quand même présent.
La densité est différente. Au toucher, on n’a pas tout à fait la même sensation de douceur qu’avec l’acier. On a pas non plus la sensation de froid quand on la met au poignet le matin.
Quant à la différence de teinte, je vous laisse comparer :
Titane :
Acier :
Titane :
Acier :
Le joli flanc, sur la SBGA231 :
Il existe 2 différences côté bracelet entre les deux modèles. Les flancs des maillons sont polis sur l’acier et brossés sur la version titane. Et même chose pour la boucle déployante.
Alors nouveau ou ancien cadran ?
J’aime les deux même si j’ai une petite préférence pour l’ancien sur le modèle acier. Question d’habitude peut-être. En fait ça ne me dérangerai pas que ce soit écrit juste
Seiko, sans aucune référence à Grand
Seiko. Je m’en carre un peu le steak.
Après avoir porté tout autant l'une que l'autre, j'ai du mal à dire laquelle je préfère.
La SBGA231 est clairement plus confortable et tout autant spectaculaire. La chaleur du titane la distingue un peu plus des autres plongeuses du marché et je trouve qu'elle va au bout du concept.
Et quand je remets la SBGA029, j'aime voir ce logo
Seiko assumé et la sensation, le poids, sont également plaisants.
Difficile de choisir. J'espère que cette revue aidera ceux qui hésitent.