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 Actu: Les «métiers» rares font la force du groupe Hermès

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ZEN
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ZEN


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Date d'inscription : 05/05/2005

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MessageSujet: Actu: Les «métiers» rares font la force du groupe Hermès   Actu: Les «métiers» rares font la force du groupe Hermès EmptyMer 12 Sep - 18:34

Citation :
Derrière la vitrine du luxe, les «métiers» rares font la force du groupe Hermès


INTERVIEW. Guillaume de Seynes, directeur général adjoint, dirige la stratégie internationale de la société.


J.-C. Péclet
Jeudi 13 septembre 2007

Le Temps: Vous dites baigner dans les valeurs protestantes de Hermès. Comment les définir?

Guillaume de Seynes: Elles recouvrent la volonté de préserver l'héritage d'un artisanat d'exception ainsi que l'intégrité des hommes et des produits. Mon grand-père disait: «Nos produits ne sont pas chers, ils sont coûteux», pour souligner la valeur de ce travail.

- Qu'est-ce qui fait qu'un produit est «Hermès»? Qu'est-ce que vous ne ferez jamais?

- Nous n'avons pas un cahier de recettes. Il faut toujours revenir aux sources. Les nôtres - la famille a commencé comme harnacheur, puis sellier - sont les objets du quotidien, liés au voyage, avec un grand souci de la matière, du détail et de la qualité finale. Ce que nous ne ferons jamais? Nous avons refusé jusqu'ici beaucoup de projets de lunettes de soleil. Nous ne créons pas quelque chose si nous n'y apportons pas une vision, une esthétique différente.

- Le groupe, très intégré verticalement, emploie des centaines de tanneurs, parfumeurs, orfèvres, tisserands, etc. Vous y dirigez ce que Hermès appelle ses «métiers». Pourquoi employer ce mot? - Derrière la réalité économique, ces métiers impliquent un savoir-faire que nous sommes parfois les derniers à entretenir. Hermès repose sur la rencontre de la maîtrise technique et de la créativité. Contrairement à certains concurrents, nous n'avons jamais donné de licences, pour ne pas perdre le contrôle de ce que nous faisons

- Trouvez-vous assez de main-d'œuvre qualifiée?

- Certains savoir-faire disparaissent. Dans le Périgord, où nous fabriquons nos gants cousus main, nous avons parfois de la peine à trouver des femmes qui veulent faire ce métier répétitif.

- Sur 28 lieux de production, 26 sont en France, un (horlogerie) en Suisse et un (chaussures) en Grande-Bretagne. Que pensez-vous des délocalisations?

- Nous recherchons l'excellence là où elle se trouve. Si c'est au Vietnam pour la laque et la corne, ou au Népal pour certains plaids, nous travaillons avec les artisans de ces pays. Mais c'est à Lyon que nous confions le travail de la soie.

- Votre chiffre d'affaires dans l'horlogerie a crû de 8% à 110 millions d'euros l'an dernier, moins vite que celui des autres marques de luxe. Avez-vous raté ce coche?

- En chiffres, notre succès est moins spectaculaire que d'autres. Nous faisons les choses «à la Hermès», sur le long terme. Nous avons pris récemment 25% de la manufacture horlogère Vaucher à Fleurier et présenterons un nouveau mouvement à Bâle.

- La maroquinerie-sellerie, votre principale activité avec 44% du chiffre d'affaires 2006, croît moins vite que d'autres. Pourquoi?

- Il y a vingt ans, la soie représentait 50% de notre chiffre d'affaires. Puis les sacs se sont très bien vendus, la maroquinerie occupe aujourd'hui 1500 artisans dans le groupe. Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel. Nous avons arrêté récemment une ligne de sacs en toile, mais les ventes de nos modèles vedettes connaissent une croissance à deux chiffres. D'autres relais de croissance ont été identifiés, comme la parfumerie qui marche très fort depuis trois ans, les arts de la maison ou la bijouterie.

- Le Japon, où se font 27% de vos ventes, reste un marché déprimé par le change et une croissance molle. Qu'y faire?

- Le Japon est un pays vieillissant, fermé à l'immigration, qui se pose des questions sur son modèle économique. Les Japonais voyagent moins, ou différemment. Cette évolution lourde qui épargnait le luxe jusqu'à récemment le concerne aussi aujourd'hui. Cela dit, je ne sens pas de désaffection à notre égard, nos ventes continuent de progresser, à un chiffre. Et d'autres marchés prennent le relais.

- Lesquels?

- La Chine, bien sûr, où nous avions un peu de retard et visons trois ouvertures de magasin par an ces prochaines années. Les Etats-Unis aussi, où nous pensons être sous-représentés. Nous prenons pied dans deux pays où nous n'étions pas, le Brésil et l'Inde.

- La crise de cet été sur les marchés et ses effets sur les bonus bancaires représente-t-elle un risque pour vous?

- Nous n'en sentons pas les effets pour l'instant, la croissance des ventes a accéléré de 10% au deuxième trimestre. Difficile de dire à ce stade si la crise sera passagère. Sauf cataclysme, l'enrichissement que l'on observe dans nombre de pays émergents continuera de se propager, et l'appétit pour des produits de qualité ne se dément pas.

- Au début de cette année, le cours de l'action a été porté par des rumeurs selon lesquelles la famille fondatrice, détentrice de 72% du capital, pourrait vendre. Qu'en est-il?

- Il n'y a actuellement aucune intention de vendre. L'attachement de la famille à l'entreprise est fort, je suis moi-même un représentant de la sixième génération. Les rumeurs spéculatives sont retombées après l'arrivée de Patrick Thomas comme gérant du groupe.







Un géant mondial né en 1837
Le groupe compte 300 points de vente, dont 9 en Suisse.
Le Temps
Thierry Hermès a ouvert sa manufacture de harnais et selles à Paris en 1837. Cent septante ans plus tard, le groupe parfois décrit comme une «forteresse familiale» emploie 6800 personnes et diffuse ses créations dans 300 points de vente, dont 9 en Suisse.

Le magasin de Berne, dans un bâtiment classé de Theaterplatz, vient d'être rénové et agrandi. Contrairement à d'autres groupes de luxe globaux, Hermès laisse une certaine liberté aux points de vente pour choisir leur décorateur local et sélectionner les produits exposés parmi les 50000 références du groupe. «En termes de visibilité, il faut plus de temps pour s'imposer, mais le client voyageur se lasse moins car chaque lieu est différent», dit Guillaume de Seynes. Au premier semestre 2007, Hermès a réalisé un chiffre d'affaires de 721 millions d'euros (+8,2%) et un résultat net de 128 millions d'euros (+9%).



http://www.letemps.ch/template/economie.asp?page=9&article=214695

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eboissier
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MessageSujet: Re: Actu: Les «métiers» rares font la force du groupe Hermès   Actu: Les «métiers» rares font la force du groupe Hermès EmptyMer 12 Sep - 19:17

J'aime beaucoup le ton de cette personne...
Il donnerait presque envie de bosser pour lui tiens...
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Aviateur bourbonnais
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Aviateur bourbonnais


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MessageSujet: Re: Actu: Les «métiers» rares font la force du groupe Hermès   Actu: Les «métiers» rares font la force du groupe Hermès EmptyMer 12 Sep - 19:58

eboissier a écrit:
J'aime beaucoup le ton de cette personne...
Il donnerait presque envie de bosser pour lui tiens...

C'est un monsieur très agréable, très humain.
Il a vécu en pointillés à Neuchatel, lorsqu'il dirigeait "La montre Hermès" à Bienne, mais on l'y a peu vu,.
Depuis, il est rentré à Paris.
Bon cela dit, si Hermès est un super groupe, c'est peu horloger dans les productions.
Maintenant, avec Vaucher, ca devrait changer. Un peu.
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