L'ouverture de cette boutique, me fais remonter en mémoire de vieux souvenirs ....
Dans les années 85, avec trois marchands ( mes associés ) nous avions ouvert un bouclard rive gauche.
Moquette à longs poils ( de quoi paumer un gaspard tellement elle etait épaisse cette moquette qui nous avait couté la peau !! ), murs tendu de satin et de cuir, et l'autre angle tout en boiserie Directoire acajou.
Une fortune ce bouclard de merde !!!
On aménage, et nous proposions un mélange ( pas si savant, finalement ) de classique et d'Art Nouveau, dont le but principal etait de chopper des adresses, et de faire un bon coup ....
Question nippes, là, ça merdait un peu, et nous avions le costard de tous les marchands "road runner", à savoir : lewis, mocassins, polo et veste.
Tention, qualité les pompes et la veste.
Pas des crabes en plastoc, et pas une veste de chez Tati !!!
Les deux premiéres semaines, le magasin etait vide !!!
Toute la came vendue aux marchands du Carré ....
On re rempli, mais d'adresse point, nibe de nibe.
Les potes passés tous les aprémes, et on a fini par taper le carton dans le bureau, picoler, et tellement fumer, que c'etait irrespirable.
Quand un pauvre partic franchissait le pas du bouclard, c'etait limite le 15 et l'assistance respiratoire !!!
Il faisait un tour, se renseigner ( pas trés rassuré, avec les autres pingouins qui chahutaient, et en me demandant ce que je foutais à perdre mon temps !!!! ) et naturellement, aller réfléchir pour l'objet convoité, qui de tt façons etait vendu aprés le carton ...
Résultat et conclusion :
Pas une adresse.
C'etait les vieux croumirs du Carré qui se goinfraient en adresse, avec leur costard anglais et les tempes grises !!!
Gardé 3 mois, paumé 10 plaques, et retour rue de la Grange et Biron !!!!
Ou on pouvait taper le carton, et faire les cons tout l'aprés midi.
Le matin, c'etait boulot, et parfois l'apréme si il y avait un lot à la salle.
Jamais réussi à tenir un bouclard à partics !!!