Petit tour d'horizon d'une Rolex Cellini

Bonjour à tous,

Je vous présente une petite montre (sans prétention) que j'aime beaucoup, provenant d'une collection dont on parle rarement: une Rolex Cellini.

Historique d'achat:

Depuis que je m'intéresse aux jolies montres, je regarde avec tendresse ces montres des années 70 du type Ellipse chez Patek ou les designs minimalistes proposées par certaines manufactures: la portofino extraplate chez IWC, les ultra plates chez Chopard ou les Patrimony essentielles chez VC.
J'aime le côté minimaliste: deux aiguilles, un remontage manuel, une boîte fine, sans chichis... de l'utile.
A l'été 2005 se présente l'occasion d'acquérir ce modèle de Cellini de 1974:



J'apprécie beaucoup cette montre pour son côté habillé, précieux, plus un bijou qu'une montre finalement...
Et récemment cette seconde Cellini croise ma route, je saute à nouveau le pas:



C'est de cette dernière dont je souhaite vous parler.

Le boîtier:

Il s'agit d'une boîte en or jaune 18K de forme ronde et tambour: les côtés forment une très légère pente vers le fond. Les cornes sont droites, très classiques, on est loin des modèles oyster.
A noter que toutes les Rolex Cellini, c'est le catalogue qui le dit, sont réalisées en métal précieux: Platine, Or 18K ou 22K.



Le fond de boîte est clipsé et un discret décrochement dans la boîte permet d'accéder au mouvement, entre les cornes, à 12h.
Il est gravé d'un arabesque circulaire avec un peu de littérature: Rolex cellini, poinçons, numéros de série et de référence.
La gravure est assez fine, c'est peut être la seule fantaisie de cette montre.



Enfin, la couronne n'est pas vissée ni épaulée, elle porte l'emblème de Rolex à son extrémité.

Le mouvement:

Peu d'informations qualitatives circulent sur le mouvement Rolex 1600 qui équipe cette montre. Relativement fin, il s'avère très agréable au remontage. La précision est difficile à mesurer en l'absence d'aiguille des secondes mais sur de longues périodes, la montre tient très bien l'heure.
Il n'est pas spécialement joli dans sa construction, avec une architecture plûtôt industrielle. Néanmoins, je fais confiance à Rolex quand à la qualité de la réalisation (balancier à masselottes et rdm de 40 heures).
A noter que ma première Cellini, fabriquée en 1974, tient très bien l'heure, et est animée par le même mouvement.

Le cadran:

C'est un cadran gris bleuté soleillé du centre vers l'extérieur, ce qui produit des jeux de lumière sympathiques selon l'orientation de la montre. Les indexs romains sont appliqués avec beaucoup de précision et la littérature est peinte en doré. Le logo de la marque est reporté à 12h.
La montre existe avec un cadran blanc nacré ou monogramé Rolex.

Dans l'ensemble, il est très bien réalisé, très classique. Les aiguilles de forme glaive donnent aussi une touche de fantaisie, comparées aux aiguilles droites qui ont longtemps parcouru les Cellini.

Le bracelet:

Il s'agit d'un bracelet cuir alligator marron marqué Rolex, qui commence à avoir un peu d'âge, assez raide malgré cela et pourvu d'une boucle Rolex en or. L'entrecorne fait 18mm pour une extrémité à la boucle de 16mm.
Ce bracelet habillé et fin met bien le boîtier en valeur et complète bien la montre.



Impressions au porter:

Au porter, la montre est très agréable. Sa finesse fait qu'elle colle bien au poignet, sans tourner. La montre est bien proportionnée, soit 32 mm de diamètre hors couronne pour une épaisseur d'un peu plus de 4mm.
L'ouverture de cadran de 29mm et la quasi absence de lunette permettent de compenser la petite taille de la montre.
Précision d'importance, la montre ne donne pas l'impression d'être fragile, avec une boîte ultra fine pour gagner sur la quantité de métal. Au contraire, elle est assez lourde (d'où le fait qu'elle tombe bien sur le poignet).
Voici une photo au porter, poignet de 15.5cm:



Les goodies:

C'est un peu plus luxueux (ce n'est pas dur d'ailleurs!) que la collection Oyster: une boîte écrin allongée en cuir noir, un portefeuille en cuir marron qui contient les papiers et livret et un chiffon écru portant imprimé la couronne Rolex.
Le livret d'instruction (remontage et mise à l'heure) tient sur une toute petite feuille! Le livret Cellini que vous voyez en photo raconte... la vie de Bienvenuto Cellini, orfèvre florentin de génie au tempérament trempé qui aimait jouer de la dague en son temps.





Conclusion:

Les montres Cellini évoluent dans l'ombre de la collection Oyster et leur sont totalement opposées: non étanches, couronne et fond non vissés, pas de loupe, pas de superlative chronometer ou d'automatisme du mouvement.
Elles partagent juste la qualité Rolex dans leur réalisation et c'est un détail qui me touche.
Enfin, pour bénéficier de la même prestation (montre plate deux aiguilles sur cuir), la concurrence fait payer cher: 10700€ chez VC pour une Patrimony essentiel par exemple. Certes, le travail et l'esprit ne sont pas les mêmes mais pour 3220€, Rolex propose une véritable montre plate et habillée, en métal précieux et de qualité.

Cordialement,