Voici ma petite dernière, la Breilting Navitimer Montbrillant 1903.
Une montre dont je rêvais depuis si longtemps. En effet, la Navitimer m’a toujours fait rêver avec son esthétisme, son histoire légendaire et sa règle de calcul étonnante.
Une opportunité dans les petites annonces de FAM et voilà. Merci au passage à Daniel pour sa gentillesse, sa rapidité et son excellence.
La Navitimer Montbrillant 1903 est une pièce distinguée et sportive. Elle ne fait plus partie de la production actuelle de la marque mais est parfaitement complémentaire aux Navitimer classiques avec ses particularités : lunette perlée, chiffres arabes, petits compteurs ton sur ton et fonction flyback.
Histoire de Breitling et de la Navitimer Montbrillant :1884 • Les premiers chronographes et compteurs Léon Breitling, destinés à l’automobile sont fabriqués à St-IMIER.
1892 • Léon Breitling crée l’usine de montres G. LEON BREITLING S.A., MONTBRILLANT WATCH FACTORY à LA CHAUX DE FONDS.
1914 • Gaston Breitling entre dans l’entreprise familiale, son père Léon disparaît. Gaston Breitling, a hérité de la passion des chronographes et travaille systématiquement à la success-story de la firme familiale. L’un de ses modèles spéciaux, breveté et baptisé VITESSE, remporte un grand succès auprès de la police, il permet, de mesurer les excès de vitesse. Se pliant à la mode, BREITLING accélère le développement et la fabrication de montres-bracelets avec la fonction chronographe.
1952 • Lancement de la BREITLING NAVITIMER avec fonctionnalités de calculs optimisées. La Navitimer devient alors la montre officielle de l’AOPA (Aircraft Owners and Pilots Association), la plus grande association mondiale de pilotes. La Navitimer, devenu depuis le chronographe encore au catalogue le plus ancien, a acquis le statut d’objet culte. Depuis la « 806 » de 1952, la Navitimer a en effet traversé le temps dans changer ni de forme, ni d’esprit.
Histoire de la montre :Ce modèle 1903 a été réalisé pour le centième anniversaire de l’aviation … Cet anniversaire fait polémique, car il met aux oubliettes le vol de Clément Ader.
En effet, en 1890, la machine volante du français, l'une des premières à avoir été appelée «avion», vole à quelques dizaines de centimètres. Mais son inventeur ne réussit pas à «transformer» l'essai. Les frères Wright vont être plus chanceux et, de leur premier essai, date le véritable essor de l'aviation.
Le 17 décembre 1903, les frères Wibur et Orville Wright effectuent en effet à tour de rôle quatre vols de quelques dizaines de mètres sur la plage de Kill Devil, à Kitty Hawk, en Caroline du Nord.
Pour ce faire, ils entreprennent dans leur atelier Dayton (Ohio) la construction du Wright Flyer. Il s'agit d'un biplan de 274 kg, avec deux ailes parallèles de 12 mètres d'envergure. Entre les ailes, un moteur à essence de 16 CV entraîne deux hélices en bois au moyen de chaînes de vélo. Le 14 décembre, ils transportent leur engin jusqu'à Kitty Hawk où s'étend une longue plage déserte. Après un premier essai raté et quelques réparations, ils se remettent aux commandes à tour de rôle trois jours plus tard, malgré un fort vent de face. Et c'est enfin le succès avec un vol de 260 mètres en 59 secondes à 3 mètres au-dessus du sol.
Quelques informations techniques sur le mouvement :- Calibre 35 (base 2892-A2 + module Kelek).
- Mécanique à remontage automatique.
- 38 rubis.
- Réserve de marche 42 heures.
La montre en détails :Le nom « Navitimer » vient de la contraction des mots anglais « navigation » et « timer ».
Le nom « Montbrillant » évoque le lieu et l’époque de la première fabrique d chronographe de Breitling. C’est en effet là que naîtront les inventions dont le deuxième poussoir de remise à zéro et la règle de calcul circulaire.
La référence de la montre est a35330.
Elle a été produite en 2004 (vu dans le catalogue de l’époque) Elle est donnée pour une résistance à 30m (3 bars). Son poids est de 87.5 g.
Le boitier, de 42.10 mm sur 14,40 mm d’épaisseur, est imposant pour une telle ouverture. Une montre qu’on ne rate pas au poignet c’est sur.
Le boîtier taillé dans un bloc massif d'acier inoxydable 316L, présente un polissage intégral.
Le cadran est sublime comme toujours avec les Navitimer.
Le double ton, noir au centre et clair aux bords donne une jolie impression.
La littérature est importante. Les gros chiffres arabes sont idéalement positionnés et ne viennent pas surcharger l’affichage.
Pas de logo, seul « Breitling » est écrit en italique comme sur toutes les Montbrillant.
En typographie classique majuscule apparait au centre « EDITION SPECIALE 100 ANS D’AVIATION ». Plus bas, au dessus de la date « AUTOMATIC ».
On retrouve les fonctions de chronographe au ¼ de seconde avec compteur 10 mn et fonction flyback.
Ainsi que la fameuse règle de calcul bidirectionnelle ! La partie extérieure (graduée de 10 à 100 de façon logarithmique) est mobile et la partie intérieure (graduée de 6 à 60) est fixe.
Certaines valeurs sont mises en exergue par des triangles rouges, lesquelles correspondent à des nombres particulièrement utilisés dans les calculs de navigation : les "10" qui sont les unités, la valeur du mile nautique "NAUT", en kilomètre « KM » ou statuaire "STAT", 36 et 60 pour tout ce qui est relatif au temps (calculs de moyennes).
Exemples d’utilisation :
- Multiplication de deux nombres : pour multiplier 7 par 12, on place le chiffre 12 de l’échelle extérieure en face du repère « 10 » de l’échelle intérieure. Le résultat est indiqué en face du chiffre 7 de l’échelle intérieure, soit 84. La division s’obtient en inversant la manipulation.
- Conversion, de miles en km ou miles nautiques : Pour convertir 1800 miles, place le chiffre 18 en face du repère « STAT » des miles. Cette distance est directement exprimée en km sur le repère « KM » (2900) ou en miles nautiques sur le repère « NAUT » (1560).
Nous pouvons aussi calculer un taux de descente d’un avion ou un taux de change (par règle de trois).
Seul petit regret, la date à 6h sur fond blanc ...
Les aiguilles claires sur fond noir assurent une bonne visibilité. La seconde du chronographe jouit de la présence du B en son embout intérieur
Le verre saphir bombé est traité antireflet double face. Son diamètre, impressionnant, est de 39mm, ce qui donne une ouverture énorme et l’impression d’une montre beaucoup plus grosse.
Le traitement anti-reflet est exceptionnel. On a l’impression qu’il n’y a pas de verre.
La lunette perlée fait son effet. Elle est bidirectionnelle. Peu classique sur les Navitimer, elle apporte à la montre une classe et une distinction hots du commun.
Les poussoirs sont classiques et imposants : une couronne à 3 heures encadrée par deux poussoirs à 2 et 4 heures. Tous les trois sont en acier poli.
La Navitimer étant une montre d'aviateur au départ, les poussoirs et la couronne sont conçus pour être manipulés facilement, y compris avec des gants. Je rappelle aussi que la montre est équipée de la complication dite Flyback ou « retour en Vol » permettant de lancer des chronométrages successifs sans devoir stopper, remettre à zéro puis redémarrer le chronographe. Ceci est rendu possible au développement sur le calibre 35.
La couronne est en acier poli, crénelée et porte le "B" de Breitling.
Le fond vissé est gravé aux honneurs de l’événement anniversaire de la montre avec la silhouette de Flyer I, l’avion des frères Wright.
Le tour du fond représente un polygone à 14 côtés permettant de le dévisser si nécessaire.
Le bracelet est d’origine (un veau épais marron avec surpiqure aux couleurs du cadran, 22 mm aux entre-cornes) et sa boucle ardillon gravée de l’emblème de la marque.
Le bracelet est de bonne qualité, fonctionnel mais sans grande originalité.
Le packaging est sympa avec une sur-boite avec des arrêtes couleur aluminium, un joli écrin en bakélite noire, les documents et notamment le certificat COSC.
Quelques photos supplémentaires pour admirer la belle …
Et l’impératif wristshot…
Une montre, désirée depuis longtemps, qui vient compléter ma collection …avec délice et bonheur.