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 François Habersaat, ambassadeur horloger

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ZEN
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MessageSujet: François Habersaat, ambassadeur horloger   François Habersaat, ambassadeur horloger EmptyLun 30 Jan 2006, 18:47

Citation :
Après une formation commerciale, François Habersaat a fait toute sa carrière dans l'horlogerie, avant de prendre la présidence de la FH. Mais cet homme qui préside aujourd'hui une fondation culturelle fut aussi un officier de haut rang.



Pendant dix ans, il aura été l'ambassadeur de l'horlogerie suisse, de 1992 à 2002, en tant que président de la FH. Un poste qu'il se voit offrir alors qu'il songeait à se retirer, après une carrière horlogère bien remplie dans le domaine du marketing. Une carrière qui démarre en 1952 chez Felsa SA, fabrique d'ébauches, à Granges. Au départ, le jeune homme pensait y rester deux ans. En fait, il va y passer toute sa vie professionnelle, gravissant tous les échelons. D'abord chez Felsa, reprise ensuite par Ebauches SA qui deviendra ETA où il occupera le poste de directeur marketing-ventes. Ses connaissances du marketing, François Habersaat va ensuite les utiliser avec brio à la tête de la FH.

«A ce titre et comme membre du Vorort (association économique devenue economiesuisse), j'ai fait partie de la délégation économique qui accompagne les conseillers fédéraux dans leurs visites officielles à l'étranger. J'ai ainsi pu sillonner le monde avec Jean-Pascal Delamuraz, Flavio Cotti, Adolf Ogi ou encore Pascal Couchepin. Mon rôle était de faire la promotion de notre branche - notre troisième force d'exportation du pays -, de réduire les entraves au marché et de lutter contre la contrefaçon. Au cours des 38 voyages officiels que j'ai effectués, j'ai eu l'occasion de côtoyer les grands de ce monde», glisse-t-il modestement.

Parmi ses bons souvenirs, il cite la rencontre avec le président chinois Jiang Zemin à Pékin, «en compagnie de ce tribun au charisme extraordinaire qu'était Jean-Pascal Delamuraz». Ou celle avec le président péruvien Fujimori, au moment où l'organisation terroriste Tupac Amaru retenait en otages 500 personnes dans l'ambassade japonaise à Lima. Et d'évoquer cette petite anecdote horlogère: alors qu'il félicitait son hôte pour la magnifique pendule neuchâteloise trônant sur la cheminée du salon de réception, François Habersaat piqua un fard quand la pendule, qui indiquait 11 h, ne sonna qu'un seul coup...

Evoquant l'histoire récente de l'horlogerie, il souligne le tournant vécu à l'aube des années 80. Une période sombre où l'économie mondiale était en crise, où l'horlogerie suisse, à quelques exceptions près, était à la dérive, sclérosée dans des structures trop rigides, rétive à toute évolution. Et là, un certain 22 janvier 1979, c'est le lancement en première mondiale de la «délirium très mince», la montre à quartz la plus plate du monde. Sa particularité: le fond de la boîte or fait office de pont où sont fixés les rouages. Le concept de cette pièce révolutionnaire sera vite repris pour en faire une montre bon marché: «Un coup de génie extraordinaire qui va lancer la fabuleuse aventure de la Swatch et entraîner dans son sillage le redémarrage de l'horlogerie suisse», relève notre interlocuteur.

Depuis, la branche ne cesse d'innover, volant de record en record. Un dynamisme qui contraste avec l'évolution en dents de scie qu'avait toujours connu la branche. Mais les choses ont bien changé, analyse-t-il, car les entreprises connaissent leurs marchés, maîtrisent les arcanes du marketing, contrôlent les canaux de distribution, et sont ainsi capables de réagir à temps pour s'adapter.

Dans la foulée du succès de la Swatch, François Habersaat a longtemps pensé que l'horlogerie suisse devait être forte dans tous les segments du marché, y compris dans la gamme bon marché, afin d'être présente sur tous les marchés. Mais avec l'image très sélective que véhicule l'industrie horlogère, le Swiss made ne cesse de monter en gamme. «C'est bien, mais il y a un risque en termes d'emploi, car s'il faut davantage de spécialistes très pointus, il faut moins de personnel», avertit-il.

Mais si François Habersaat a consacré 50 ans de sa vie à l'horlogerie, il a également eu une carrière militaire bien remplie. «Jeune homme, je me suis posé la question de mon engagement citoyen: vais-je choisir la politique ou l'armée? J'ai choisi la deuxième option, et je ne l'ai jamais regretté.» Officier d'artillerie, il a progressivement pris du galon jusqu'à devenir officier général, avec le grade de brigadier. En tout cas, souligne-t-il, l'armée fut une bonne école qui lui a notamment appris une systématique dans la réflexion et dans la prise de décision: on apprend à analyser les problèmes, à les disséquer, à travailler en équipe pour aboutir à une décision finale. «C'était très important pour moi qui n'ai jamais supporté de perdre mon temps.» Et d'ajouter que la vie militaire l'a aussi enrichi sur le plan humain dans ce cadre très particulier qu'est l'uniforme gris-vert.


S'il est retiré des affaires depuis 2002, ce retraité de 75 printemps ne reste pas inactif pour autant. Il s'est en effet découvert une nouvelle passion, depuis qu'il préside la fondation La Neuchâteloise, qui soutient des projets culturels. «Ce domaine est un véritable enrichissement et m'a ouvert un monde qui, jusque-là, ne m'était guère familier.»

Journal du Jura - Par Philippe Oudot

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