Actu : DeWitt n’est pas sous tutelle du Credit Suisse

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Nathalie Veysset: «DeWitt n’est pas sous tutelle du Credit Suisse»


HORLOGERIE | La manufacture genevoise a dû annoncer cinq licenciements en décembre. Mais elle dément fermement toute difficulté structurelle.


PROPOS RECUEILLIS PAR ÉLISABETH ECKERT | 19.01.2009

Le monde de l’horlogerie, du fait, sans doute, de n’avoir jamais à communiquer des résultats annuels, est l’objet de toutes les rumeurs, particulièrement en ces temps de crise économique.

La manufacture horlogère genevoise DeWitt en est l’exemple patent. Forte de quelque 70 salariés, d’un chiffre d’affaires estimé à 40 millions de francs et d’une production annuelle d’environ 2000 montres haut de gamme – selon le principe «une montre, un horloger» – elle est l’une de seules qui, brisant l’omerta qui prédomine dans cette branche, ait annoncé, en décembre cinq licenciements, suite au recul des commandes.

Sa nouvelle directrice générale, Nathalie Veysset, tient, définitivement, à mettre fin aux rumeurs qui entourent DeWitt, dont la manufacture vient de déménager à Meyrin, dans l’ex-bâtiment de GeneProt. 

Selon des rumeurs provenant de la branche horlogère, la Maison DeWitt se trouverait dans des difficultés financières telles que sa banque créancière, le Credit Suisse, l’aurait mise sous tutelle et aurait dépêché un administrateur pour en prendre le contrôle opérationnel. Cela va-t-il vraiment si mal?

Evidemment, non! Une ou deux mises au point s’imposent. Tout d’abord, le Credit Suisse est, pour nous, notre partenaire bancaire, comme il l’est pour des milliers d’autres entreprises suisses. Cette grande banque suisse n’est, par contre, en aucun cas actionnaire de DeWitt et n’occupe, de ce fait, aucune place dans notre conseil d’administration. Si nous ne voulons dévoiler qui sont nos actionnaires directs, je pense vous dire qu’il s’agit exclusivement de personnes privées; et, en aucun cas, de fonds d’investissements ou d’investisseurs institutionnels.

Il n’y aurait donc aucun «envoyé spécial» du Credit Suisse au sein de votre Maison?

(Rires) Non, ou alors je ne le connais pas. En tous les cas, je ne suis pas l’émissaire dépêché par le CS, comme il se dit depuis le départ de la direction opérationnelle du fondateur de la manufacture, Jérôme De Witt.

Vous avez tout de même annoncé cinq licenciements, sur une septantaine de salariés, en décembre…

Oui. J’observe, d’ailleurs, que plusieurs manufactures horlogères commencent, elles aussi, à reconnaître des réductions de personnel. Les commandes ont commencé à reculer, en septembre dernier déjà, avec un effondrement en novembre 2008. Mais les cinq postes concernés ne touchent, en aucun cas, notre «core business», à savoir la production de montres. Nous avons toujours investi énormément dans les ressources humaines, le savoir-faire et la formation de nos horlogers. Notre engagement est de préserver, coûte que coûte, le secteur de la production. Les postes concernés par ces suppressions d’emplois relevaient du secteur administratif.

Comment voyez-vous l’année 2009?

Nous sommes, certes, très prudents, compte tenu du recul des commandes tant en Russie qu’en Asie. Mais nous restons sereins. Nous avons déjà prévu plusieurs scénarios, si la situation devait se dégrader encore davantage, dont, notamment, l’hypothèse de recourir au chômage partiel, afin d’éviter tout licenciement sec au sein de ­notre équipe de production.

http://www.tdg.ch/actu/economie/nathalie-veysset-dewitt-tutelle-credit-suisse-2009-01-18

Peu crédible AMHA, sinon comment expliquer qu'une pro de la banque soit mise à la tête d'une manufacture horlogère ?!

Non, Napoléon n'est pas sous la tutelle du Crédit Suisse, sinon cela se saurait chez les trouffions.
Les réserves financière de Madame la Comtesse de Witt sont à la hauteur peu ou prou de ceux évanouis dans les méandres madoffienes.

Que l'on se le dise, de Witt ne flanche pas, de Witt survole en toute simplicité cela va de soi.

Bonne semaine à tous

cela me semble dans l'implacable logique de ce que nous pensons tous.

sissou a écrit:

cela me semble dans l'implacable logique de ce que nous pensons tous.

Pourrais-tu développer Francis ? Ce la m'intéresse beaucoup. Veux-tu dire que de nombreuses petites maisons vont souffrir, voire disparaître ?