Certains supports de presse spéculent sur le départ de tel ou tel président de marque. Sur la foi de telle ou telle information non vérifiée des fantasmes journalistico-littéraires font partir souvent de manière tonitruante ici un CEO, là un directeur marketing.
Certains présidents ont déjà en 10 ans été annoncés 10 fois comme partants et l'apprennent eux-même par la presse sans que cela ne soit davantage fondé que la fin du monde annoncée par Pacco Rabane.
La chose pourrait être drôle si elle ne s'accompagnait pas de l'annonce de licenciements massifs de personnels qui évidemment sont inquiets puisqu'il suffit de donner ce type d'info sur internet pour qu'elle se répande comme une flaque d'huile.
Faut-il créer l'information pour avoir quelque chose à dire ? C'est là le fond de la vraie question. Il semble bien que l'on se rapproche de cela. Car si l'on prend rétrospectivement ce type de scoop, il faut bien avouer que les informations ne se vérifient que rarement d'autant que des groupes cotés en Bourse ont tendance à annoncer par surprise et n'informent pas préalablement la presse des intentions stratégiques des groupes.
Il viendra forcément un moment où les présidents des marques réagiront et diront quels journalistes ils accréditent et ceux qui sont non grata sur leurs espaces d'informations et de ventes. Quand les bonnes nouvelles ne concernent que les amis, quand les mauvaises ne portent que sur les marques à l'égard desquelles on manifeste une hostilité et que l'information céde la place à l'intox, le journalisme s'efface.
Déontologiquement, ce n'est plus la presse qui fait alors le poids et le net démontrera sa maturité en ne diffusant plus n'importe quoi et en n'amplifiant pas la désinformation. Dés lors, la fiabilité des informations deviendra l'apanage des sites fiables.
La préannonce de la mort de tel artiste, le départ de tel CEO, la maladie de telle personnalité ne sont avant d'exister que des rumeurs. Nous sommes tous susceptibles de rumeurs, les rumeurs sont l'un des artifices de la manipulation. Il ne faudrait pas avoir à payer pour la subir, ce serait alors un abus de confiance.
Il ne faut donc pas spéculer sur ce qui n'est pas. La fin du monde n'est pas pour demain même si une certaine presse le voudrait ainsi.
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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).