C’était en Février. On m'avait dit de ne pas arriver à Bruxelles par la gare du midi. On m'avait même dit de craindre pour ma vie. Mais je suis brave et n'ai pas voulu fuir. Après avoir traversé le dédale de couloirs et gravi ou descendu deux ou trois escaliers mobiles, je me suis enfin retrouvé faisant la queue à 17 heures sur un trottoir glacé. Il a neigé. Le plafond est bas. Un vent gris souffle. Alof avait proposé de venir me chercher à la gare. Mais j'ai refusé. Je me méfie d'Alof. Je préfère le surprendre. Avec lui je suis sur mes gardes. Je le connais trop bien de réputation. Et la marchandise que je viens chercher est trop précieuse pour que je puisse laisser quoi que ce soit au hasard. J'ai ressorti mon vieux manteau élimé, celui que l'italien qui travaillait sur les marchés m'a donné il y a trente ans, quand je débutais. Sacré Vittorio, il m'avait donné un coup de pouce quand je commençais. Mais c'est loin maintenant, et le manteau n'en peut plus. Je traîne une valise en carton, ceinturée de deux tendeurs que j'ai trouvé sur le porte-bagages de mon vélo d’adolescent. La valise est pleine, et la marchandise est lourde et tout aussi précieuse que celle que je viens chercher. C'est de la mexicaine neuve, fraîche, odorante. J'ai été obligé d'accepter les conditions d'Alof. Mais ça a été difficile de la trouver. C'est le mexicain qui me l'a fournie, le Basané, pas celui au sombrero sur le nez, l'autre, le copain de celui qu'on appelle "Modo", celui qui a édité un guide des douanes suisses à l'usage des voyageurs sensibles. Parait que ça l'a fêlé le Modo, cette histoire. Maintenant, il a changé de planète et il ne roule plus que la nuit, dans sa caisse noire, sa grenouille noire comme il dit, tous feux éteints, en chantant des paillardes, et pas avec la voix de Luis Mariano. On le croise entre Paris, Lille et Bruxelles, plus jamais en Suisse. C'est pour ça que je le connais. Il ratisse dans mon secteur.
Pas futé le mexicain. Je lui avais demandé de me l'adresser par courrier simple sa mexicaine. Il me l'a adressée par Fedex Mexique. C'est vrai, j'ai pu suivre le trajet de ma camelote, mais quand j'ai lu sur le site de Fedex qu'elle était arrivée à Roissy, et qu'elle attendait le dédouanement, j'ai compris que j'allais banquer. Deux où trois jours plus tard, un livreur m'a apporté le paquet de vingt kilos, et la facture associée que j'ai été prié de régler sur le champ. J'ai payé. Je suis en règle. J'ai fourré la mexicaine sous mon lit, en attendant le feu vert d'Alof.
Il est arrivé il y a quelques jours, sous forme d'un message sur mon Iphone: Le parmesan a trouvé son croco. Signé: Alof Timme.
Et me voilà sur ce quai de taxi, dissimulé sous un déguisement de clodo, la valise pleine de mexicaine pour payer le "parmesan" d'Alof. J'ai mis aussi un béret basque sur la tête, et je tiens une baguette à la main. Je m'assieds dans le premier taxi qui s'arrête, et lui donne l'adresse d'Alof.
-Dégage de mon taxi, franchouillard de mes deux! me dit le chauffeur, sur un ton peu amène. T'as pas vu que c'est réservé aux belgos ici. Fous-moi le camp!
Il m'arrache du siège et me laisse là, pantois, tandis que les autres chauffeurs me font un bras d'honneur.
Je commence à me dire que ma couverture est trop bien réussie, et qu'avec ma barbe de cinq jours, mon manteau troué, ma valise en carton, mon béret et ma baguette, je ne risque pas de passer pour un richard, mais que ça peut avoir des inconvénients, et je pense soudain que les querelles de clodos ça existe, et que j'ai intérêt à veiller sur ma mexicaine.
Alof n'est pas si loin. Je n'ai pas le choix. Impossible de comprendre le plan des trams. J'y vais à pied. Je remonte le boulevard jusqu'à la porte de Halle. Je bifurque vers les Marolles. Là au moins je ne risque pas de déparer. Le vent redouble. Une mère gifle son fils qui braille. Un chien hurle quand une voiture manque de l'écraser. Un clochard se soulage sans pudeur dans la pénombre, entre deux voitures. Je me prends une golden shower sur le pantalon. Ma grolle gauche est inondée. Je continue mon chemin. Ma chaussette est trempée. Ma chaussure fait flick flack. La valise se fait lourde. Je traverse la place du jeu de balle. Quelques ombres furtives ramassent des encombrants. Je m'écarte prudemment et je m'élance vers l'ascenseur du palais de justice.
Merde! L'ascenseur est hors service. On dirait qu'il a été bombardé. Des pierres du mausolée judiciaire de Léopold II sont tombées la nuit précédente, et l'ont rendu inutilisable, amochant sérieusement quelques joyeux étudiants en fin de tournée des bars à bière. Des traces de dégueulis et de sang maculent les marches de l'escalier que je monte péniblement, toujours traînant cette valise remplie de mexicaine. Epuisé, j'arrive au pied du monument. Une bourrasque plus forte qu'une autre semble ébranler l'édifice. Qu'est-ce que c'est que ces caillasses ? Ce sont des gamins qui me jettent des pierres, ou c'est le mur de la Justice qui continue de se lézarder? Je ne m'attarde pas. Un tram venant de l'avenue me frôle. Je me prends à regretter d'être venu. Pourquoi ce besoin de parmesan ? Je me croyais désintoxiqué mais j'ai raté ma cure.
Je m'engage dans l'avenue Louise. Ca n'est plus loin. Là bas dans le renfoncement, derrière les Jaguar et les Bentley, Alof Timme a établi son officine. Il n'a pas lésiné sur la lumière. Je vois les vitrines: Hublot, de Béthune, Jaquet Droz, Roger Dubuis, IWC, et d'autres encore. Qu'est-ce qu'il est en train de bricoler cet Alof ? C'est du "parmesan" que je suis venu chercher. Je commence à me sentir de mauvaise humeur. Je sonne à la porte vitrée blindée. J'entre dans le sas. Je sens la caméra qui me scrute. Et j'aperçois l'hôtesse qui me visionne. Est-ce que je vais passer la fin de mes jours dans ce sas? Enfin la deuxième porte s'ouvre.
L'hôtesse a un faux air d'avatar de Jackyaudio. Montée sur échasses, elle s'avance vers moi en souriant. Robe moulante, décolletée jusqu'au nombril, elle est fringuée à la mode de Carla Bruni, sans soutien-gorge. A chaque pas on s'attend à ce qu'un des tétons prenne le large. Quand je la vois froncer le nez, je pense brusquement, un peu mortifié, que la golden shower dégage quelques relents. Mais elle est professionnelle. Elle continue de sourire, et comme une ouvreuse de cinéma d'autrefois qui proposait: bonbons, esquimaux, chocolats glacés, elle me dit d'une voix tendre: Hublot, IWC, de Béthune, Blancpain, Rober Dubuis.
Elle m'énerve:
- Ta gueule l’échassier! Je ne suis pas venu pour entendre l'inventaire de ton frigo. Garde tes salades pour tes autres clients. Je suis Al Ickcsse. Je suis venu pour voir Monsieur Timme. Il sait que je dois venir. Préviens-le que je suis là. Et, tiens, prends ça.
Je lui donne un trombone que je viens de découvrir dans le fonds de la poche de mon manteau, vestige du temps où j'étais employé d'écritures.
Prends ça! Lui dis-je, et ferme ton col. Tu risques d'avoir froid, et tu me les chauffes, et je ne suis pas venu pour ça.
Je crois l'avoir neutralisée. Elle se retourne et se dirige mollement vers le comptoir où elle semble vouloir se réfugier. Et je découvre alors qu'elle a le même couturier que celui de Mireille Darc, et qu'elle illumine la pièce au moyen de ses phases de lune.
On m'avait prévenu qu'il employait les grands moyens, l'Alof. Mais j'avoue, que là, il m'impressionne.
C'est alors que je l’aperçois Alof Timme : grand, fin, pas gras, œil de carbone, visage émacié. Il sourit, découvrant sa dentition de carnassier. Il a la gueule du mec qui ne prend pas de dessert, qui ne se nourrit que de viande, et qui pratique l'Aïkido pour se libérer les nerfs.
Salut, mon cher Al, me dit-il en s'avançant vers moi.
Il me prend le bras et me soupèse le biceps. Pour contrôler que je suis bien lourd, sans doute? Il fait mine de s'approcher de ma valise, et je découvre les protubérances formées par ses flingues, sous ses aisselles. Je l'écarte, en lui disant:
- Molo, Alof, le parmesan d'abord.
Il appelle sa Mata Hari. Tiens, elle s'est changée entre temps. Elle est assise derrière son bar, en combinaison de combat, l'œil mi-clos. Elle est en veille. Son faciès ressemble maintenant à la tourelle d'un char de la guerre du golfe. Elle se lève et je crois entendre un cliquetis de Kalachnikov quand elle bouge le pied. S'il est Clyde, elle est Bonnie.
Alof beugle:
-Va me chercher le parmesan de M. Ickcsse, et ne te trompe pas de croco. Et ramène-moi la balance. On va devoir faire des vérifications.
Nous nous installons autour d'une table ronde, protégés des regards par une sorte de paravent ajouré. Je suis dos au mur. Je vérifie rapidement dans mes poches la présence des deux crans d'arrêt que m'a refilé Fokker III, un pote que m'a fait connaître Modo quand je lui ai dit que j'allais bientôt chercher du parmesan chez Alof.
Mata Hari déboule avec son matos. Je jette un coup d’œil rapide sur le parmesan. Ca parait conforme. Mais c'est la balance qui m'intéresse.
- Pèse moi ça, Alof. Tu m'avais annoncé 118 grammes, plus la rallonge du croco, que tu me fais payer au prix du parmesan. Ca doit faire douze grammes de plus. Si j'ai moins de 130 grammes, je réduis ta mexicaine d'autant.
Ok, me dit Alof, presque suave.
Je me détends un peu. J'ai compris qu'il ne cherche pas la casse et qu'il n'a pas vraiment l'intention de m'enfler. Il doit maintenir sa réputation, et il sait que je fréquente Modo. Je peux lui faire du tort auprès de lui, et il n'y tient pas. Je sais aussi qu'il a vu à travers le scanner corporel de son sas, que je ne suis pas venu seul. J'ai la provision de couteaux de Fokker III. Ceux dont je vous ai parlé, mais aussi les deux autres, ceux dont je ne vous ai pas encore parlé, les deux lames dissimulées dans la semelle de mes vieilles Weston, et qu'on actionne d'un coup de talon. Un mécanisme mis au point par un autre fêlé qui à force de fréquenter des forum d'horlogerie, s'est pris pour James Bond.
Le pesage est terminé: 132,50 grammes.
- Allez, je suis bon prince, me dit Alof, en découvrant des canines qui le contredisent. Je te consens une remise, Je te laisse le tout pour 130 grammes. Maintenant montre moi la mexicaine.
Je pose ma valise sur la table. Je retire les courroies, et je la lui mets sous le nez sa monnaie mexicaine. 20 kg de dollars mexicains en petite coupures, neuves, immaculées, qu'il m'a réclamées l'Alof, pour son parmesan prétendument fleuri, et son croco des îles grecques. Je lui demande:
- Mais pourquoi tu veux être payé en dollars mexicains, Alof?
- Je ne dois pas te le dire, mais je t'aime bien Al. Je te donne le tuyau. Mais va pas brailler ça partout. Va pas te pointer sur les forum avec un porte voix pour ameuter le populaire. C'est l'Emir de Dubaï qui m'a donné l'information. Il va tout miser sur la monnaie mexicaine, pour renflouer sa caisse. Et ça va peser lourd. Le dollar mexicain va flamber dans les jours qui viennent.
-C'est bon, Alof ! Tu fais ce que tu veux avec tes tunes. C'est pas mon job. Mais avant que tu m'emballes le parmesan et le croco, je veux une confirmation. Et fais gaffe parce que je ne plaisante pas. C'est bien du parmesan suisse et du fleuri, pas du chinetoque. Parce que là tu m'entendras Alof, et ça n'est pas ta Mata Hari à phases lunaires qui va faire le poids, si j'alerte la bande à Modo. Avec des animaux pareils ça risque de saigner.
Je sens que je l'ai quelque peu vexé:
-Ecoute, Al ! Le parmesan fleuri, il n'y a que moi qui peut le fournir ici et à trois cents kilomètres à la ronde. Tu peux fourrer ton gros nez sous les comptoirs de Liège et de La Haye. Tu peux flairer chez tous les tôliers d'Anvers et de Lille. Du Fleuri, il n'y en a que chez moi. Et ne me dis pas que tu ne le sais pas, sinon tu ne serais pas ici.
Il hurle:
- Nounours! Fais lui les côtes, les angles, et surtout les finitions!
Et là j'ai peur.
Je ne l'avais pas vu en entrant l'ours roux, qui se fait passer pour un ours blanc. Un molosse ou un colosse ? Difficile à définir. Je comprends maintenant pourquoi Alof m'a tâté les biceps. Il voulait savoir si je tenais la charge face à son ours de garde, en cas de tabasse.
Il s'approche de moi, le géant, pas vraiment inamical, presque souriant. Insidieusement il me sort, sur un ton chantant:
- Monsieur veut voir les côtes de Genève, découvrir les anglages rentrants, les anglages sortants, et les finitions?
Je ne comprends rien à son discours, j'ai l'impression qu'il va m'expédier d'un coup de tête, au delà des sapins.
J'essaye de l'apaiser. Mais en même temps je veux être sûr de ne pas me faire entuber:
-Calme, Nounours ! Moi je suis de la Côte d'Opale. Les coteaux de Genève ne m'excitent pas. Chacun son truc. Ma poésie, à moi, c'est le gris Nez, le blanc Nez, la mer qui monte et qui descend. La cueillette des moules. Mais on a un deal. Dans le parmesan fleuri il y a des rubis. Alors je veux les voir. Tiens, je te prête mon Victorinox, et tu me les sors. On les compte, et on se quitte bons amis. Et fais pas la gueule. Tu les reverras tes côtes de Genève. Prends tes vacances en Suisse. On m'a dit qu'Alof y va souvent. Profite de sa voiture.
Alof ne bronche pas, mais un petit tremblement semble agiter ses babines:
- Montre lui les rubis, Nounours, et qu'on en finisse.
J'ai l'impression que ça ne lui fait pas plaisir à Nounours, d'ouvrir le parmesan avec le couteau suisse, et de sortir les rubis un à un. On dirait qu'il souffre.
Le compte est bon. Nounours remet les rubis en place dans le parmesan fleuri. C'est un travail délicat mais il s'en sort bien. Je l'entends grommeler:
- Côtes de Genève, anglages, finitions.
Je me dis qu'il est monomaniaque, et qu'il est temps que je quitte ce joli monde, avant que l'un ou l'autre n'entre en crise.
Mata arrive de nouveau en scène. Maintenant que l'orage est passé, elle s'est de nouveau changée et a remis sa phase de lune. Elle va procéder au paquetage : la boite, la surboite, le premier papier, le deuxième, le neuneu, les fanfreluches, le sac marqué "Alof Timme". Elle a enfin terminé son emballage. Pendant ce temps Alof a pesé sa mexicaine. Il est satisfait.
Je sais que la sortie est le moment le plus dangereux. Malgré les signaux d'apaisement, je marche à reculons jusqu'au sas. J'ai claqué des talons. Les couteaux de Fokker sont de sortie. Alof et sa clique voient clairement que je n'ai pas l'humeur à plaisanter, et que je n'ai pas l'intention de me laisser piquer mon parmesan fleuri.
Dehors, j'ai deux membres de la bande à Modo qui sont en surveillance depuis que j'ai reçu le message d'Alof me prévenant que la livraison était parvenue. Je les ai discrètement salués en arrivant :
Le chimiste, dit aussi "Labo". Un ancien footballeur, qui a appris la cogne à Lens, et qui a fini son initiation sur la côte d'Azur. Tiens, ça me fait repenser aux coteaux de Genève de l'autre toqué. Labo tient un arsenal chimique. Avec ce qu'il conserve, il peut empoisonner tout un département. C'est Labo qui m'a dit de me méfier du café qu'allait me servir Alof:
-Tu le verses discrètement dans le pot de l'orchidée du bar. Ca vaut mieux.
En entrant dans le sas je jette un œil sur l'orchidée. Il avait raison, Labo. L'orchidée qui était blanche tout à l'heure, est noire maintenant. Il a bien essayé d'avoir ma mexicaine et de garder son parmesan, l'Alof. Il voit ce que je vois, l'Alof. Il m'a certainement aperçu en train de verser le café sur l'orchidée. Avec toutes ses caméras, ça ne pouvait pas lui échapper. Et il me sourit benoîtement, en appuyant sur la commande d'ouverture de sortie du sas.
Le deuxième, c'est le Sylve, qu'on surnomme aussi "Ice Bang", parce qu'il a le regard bleu, de glace, et que lorsqu'il vous regarde fixement avec son œil de glace pilée, il faut s'attendre ce que le "bang!" vous surgisse au coin de la figure. Lui, ça n'est pas un chimique. Ses armes sont blanches. Il se bat à la cisaille, au perroquet, et termine au sécateur. Redoutable. Il se dit dans le milieu que c'est Alof qui l'a initié à l'Ice Bang, mais qu'Alof le regrette. L'élève a dépassé le maître ; et Alof le craint. C'est pour ça que je lui ai demandé d'être là.
Il est vingt heures quand je sors du sas. C'est l'heure que j'avais indiquée à Modo, qui doit venir me chercher avec sa grenouille et me faire passer la frontière. J'entends sa carlingue qui approche. Labo et Ice Bang cherchent une tire pour nous suivre. Ils s'approchent d'un V12 bourré d'électronique dont les circuits scintillent au milieu de la place. Labo sort un petit pain de plastic de la poche de son jean pour faire pêter la serrure, et le Sylve brandit son perroquet et agite son sécateur, pour lui venir en aide.
Je hurle:
-Pas celle là les gars. C'est celle d'Alof. Vous allez déclencher une guerre. Prenez la Bugatti d'à côté. Elle attend son nouveau propriétaire.
Modo s'impatiente. Il fait vrombir sa mécanique. En m'installant dans sa caisse je lui dis:
- Attends encore un instant Modo, j'ai deux ou trois merdes à larguer.
Je sors mon cran d'arrêt. J'arrache les fanfreluches, les neuneus. J'éventre la surboite, et la boite. J'éjecte le tout par la fenêtre de la grenouille, sous les roues d'un tram. Je déchire les papiers, la facture, la garantie. J'en fais une boule que j'éructe dans l'égout. Modo, trop longtemps retenu devient hystérique. Il déchaîne sa grenouille, et s'enfonce dans le tunnel, suivi de la Bugatti tonitruante, tandis que je balance le catalogue et les derniers goodies dans la profondeur de la nuit.
Et dégagée de sa cangue je peux enfin l'admirer à la lueur fugitive des feux des bagnoles croisées dans le tunnel. Je peux enfin la toucher, et l'embrasser, et la serrer contre mon petit cœur de midinette, ma dernière compulsion horlogère irrépressible:
Ma PARMIGIANI FLEURIER KALPA TONDA 42 HEMISPHERES ACIER FOND GRAPHITE SUR BRACELET ALLIGATOR GRIS ANTHRACITE.
Merci à toute l'équipe de "Hall of Time" à Bruxelles de m'avoir reçu avec gentillesse, patience et compétence.
jaeger92 Modérateur
Nombre de messages : 20562 Age : 45 Localisation : Suisse.... c'est bête de mettre son département en pseudo, quand on déménage ça fout tout en vrac :D :D Date d'inscription : 26/04/2008
Alors là, c'est la palme de mexicaine pour la rédaction extraordinaire! Vais mettre du temps à m'en remettre!(il a la tête à ne pas manger de dessert)
Puis bah pour la montre, je ne sais pas quoi dire si ce n'est qu'elle est simplement magnifique!
P.S.: Sympa la pub pour la ville de Bruxelles que tu fais là!!!
jaeger92 Modérateur
Nombre de messages : 20562 Age : 45 Localisation : Suisse.... c'est bête de mettre son département en pseudo, quand on déménage ça fout tout en vrac :D :D Date d'inscription : 26/04/2008
Cette montre est sompteuse. Elles est aussi belle en acier que celle d'Emmanuel H le plus épouvantable pourvoyeur de CHI que je connaisse et qui m'a inoculé le virus Parmigiani lorsque j'ai lu son post:
Nombre de messages : 20562 Age : 45 Localisation : Suisse.... c'est bête de mettre son département en pseudo, quand on déménage ça fout tout en vrac :D :D Date d'inscription : 26/04/2008
Bonté divine, le plus beau texte qu'il m'ait été donné de lire sur ce forum depuis le début. Cette montre le vaut bien, mais une telle débauche de créativité, c'est quand même touchant. Merci.
Nic las
alics Permanent passionné
Nombre de messages : 2178 Localisation : Europe Date d'inscription : 02/11/2008
Nombre de messages : 1809 Localisation : UK Date d'inscription : 03/03/2008
Sujet: Re: Achat à Bruxelles (Parmigiani Inside) Mar 13 Avr 2010, 00:05
Bravo pour cette acquisition et pour ce texte fantastique
Invité Invité
Sujet: Re: Achat à Bruxelles (Parmigiani Inside) Mar 13 Avr 2010, 00:55
en voilà un texte qu'il est sympa et une tocante qui le vaut bien
LH Animateur
Nombre de messages : 920 Age : 50 Localisation : Madinina Date d'inscription : 30/12/2009
Sujet: Re: Achat à Bruxelles (Parmigiani Inside) Mar 13 Avr 2010, 07:27
Le texte... extra, un vrai polar. La montre... une beauté. Mes Félicitations pour cette PARMIGIANI, et bienvenue chez les HEUREUX proprio de ces chefs d'oeuvres!!!
Guy 67 Modérateur
Nombre de messages : 16243 Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 07/05/2005
Sujet: Re: Achat à Bruxelles (Parmigiani Inside) Mar 13 Avr 2010, 07:36
Quelle aventure !
Mais visiblement cela valait la peine de braver tous les dangers, car c'est une pièce superbe !
_________________
La mode se démode, le style jamais.
Membre AHA n°1
Amicalement Guy 67
Invité Invité
Sujet: Re: Achat à Bruxelles (Parmigiani Inside) Mar 13 Avr 2010, 09:31
Le CR est à mettre dans "Les grandes heures de FAM", j'ai passé un très bon moment à le lire. Pour la montre, rien à dire, j'ai beau chercher, rien ne me déplaît sur cette PF. Elle est splendide!!!
Félicitations pour cet achat et un énorme Merci pour le "CR"
alics Permanent passionné
Nombre de messages : 2178 Localisation : Europe Date d'inscription : 02/11/2008
Sujet: Re: Achat à Bruxelles (Parmigiani Inside) Mar 13 Avr 2010, 10:12
Tokage a écrit:
une telle débauche c'est touchant.
Te voilà touché par la débauche maintenant?
jonath a écrit:
Bravo pour cette acquisition et pour ce texte fantastique
Merci et à toi aussi
Neo[blue] a écrit:
une tocante qui le vaut bien
Parce que vous le valez bien.
LH a écrit:
Le texte... extra, un vrai polar.
J'ai essayé de faire rouge et noir, aux couleurs de la montre .
Guy 67 a écrit:
Quelle aventure !
Mais visiblement cela valait la peine de braver tous les dangers, car c'est une pièce superbe !
Merci. Dommage que je n'ai pas eu un photographe tel que Guy 67 pour immortaliser la quête du Graal, et surtout rendre toute la beauté de la pièce en gros plans parce que sur mes photos on ne voit rien. Mon appareil est presbyte.
dexter a écrit:
Elle est splendide.
Merci Dexter et à bientôt, je l'espère, pour une mousse de présentation entre la chambre de commerce et la Vieille bourse.
Zorrino Animateur
Nombre de messages : 1052 Localisation : 92 Date d'inscription : 11/05/2007
Sujet: Re: Achat à Bruxelles (Parmigiani Inside) Mar 13 Avr 2010, 10:27
Une montre et un distingué amateur d'horlogerie se sont mutuellement trouvés et de quelle façon ! Bravo pour le texte et les photos !
caput Membre référent
Nombre de messages : 6770 Localisation : Ile de France Date d'inscription : 26/08/2008
Sujet: Re: Achat à Bruxelles (Parmigiani Inside) Mar 13 Avr 2010, 11:02
Volfoni ou Parmigiani Félicie ou FLEURIER
Beaucoup de plaisir pour cette montre
et le texte entre du Michel Audiard et du Frédéric Dard.