En substance, Preziuso se base sur des calibres fiabilisés et "basiques". Il peut garantir la pérennité de son SAV parce qu'il lui "suffit" de retravailler les pièces pour en faire du Preziuso.
Si cette logique est totalement efficace sur le papier, le SAV reste lié à l'existence au moment de la réparation, de la marque Preziuso...
Si on prend un petit indépendant qui crée ses calibres, rien ne l'empêche de fabriquer les pièces en double, au moins celles qui ont le plus de chances d'être changées, de facturer ces pièces à l'acheteur d'une montre neuve comme "police d'assurance", de façon à assurer son SAV. Si l'objet est serviceable par n'importe quel horloger, fournir des pièces supplémentaires est un moyen d'assurer la relève au cas où la manufacture disparaît. Par contre cela risque d'être un peu déstabilisant : "je vous ai ajouté des roues et un barillet au cas où je viendrais à disparaître..."
Si les indépendants pouvaient se regrouper au sein d'une sorte de coopérative qui garantirait la réparation à vie (moyennant finance) de leurs produits, cela rassurerait peut-être les acheteurs potentiels.
Pour l'instant, la seule option est une confiance aveugle dans l'avenir, qui nous a prouvé que n'importe qui pouvait mettre la clé sous la porte sans préavis.