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 Une icône de l'horlogerie

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ZEN
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ZEN


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MessageSujet: Une icône de l'horlogerie   Une icône de l'horlogerie EmptyMer 30 Aoû 2006 - 7:37

Citation :



Une icône de l'horlogerie

Il y a bientôt 25 ans, la montre emblématique du groupe était lancée sur les marchés. Avec elle, c'est toute la branche qui a depuis retrouvé le lustre du passé. Qui l'aurait cru?
Il y a quelques années, Nicolas Hayek soulignait que le président des Etats-Unis Bill Clinton, en quittant le Forum économique de Davos, avait acheté des modèles Swatch. Un signe qui ne trompe pas. Cette marque est aujourd'hui synonyme de succès industriel. Elle est aussi le drapeau d'une Suisse à laquelle la compétition ne fait pas peur. Une Suisse qui croit encore à un avenir industriel.
Le groupe vient d'annoncer des chiffres record. La production de montres de luxe n'a jamais été aussi florissante. Breguet, Omega, Blancpain sont autant de marques qui tirent profit de la conjoncture mondiale. Et Swatch? La marque qui donne son nom au groupe a connu une croissance à deux chiffres au cours du premier semestre 2006, a déclaré Nick Hayek la semaine dernière.

Montre économique par essence, la Swatch reste un phénomène à part. Un phénomène de mode aussi. Ne dévoile-t-elle pas, à l'instar des maisons de haute couture, des collections printemps-été et automne-hiver? Pour le président du conseil d'administration Nicolas Hayek, cette marque est un talisman. Son fils Nick y a fait ses premières armes dans l'horlogerie. Swatch, c'est une étoile. Plus de 300 millions d'exemplaires de cette montre ont été produits. En juin dernier à Lugano, le 333 millionième exemplaire a eu droit à une fête digne d'Hollywood et une création en direct.

Aujourd'hui, faute de chiffres précis, on estime à 16 millions le nombre de Swatch vendues chaque année. Certains estiment qu'elle représente près de 20% du chiffre d'affaires horloger du groupe. Dans tous les cas, elle reste un pilier du poids lourd de l'horlogerie.

«Le succès de cette montre populaire a permis à l'industrie horlogère helvétique de reconquérir sa place sur les marchés des économiques, et surtout de reprendre confiance en elle-même dans une période de doute», écrivait le regretté Roland Carrera dans son ouvrage Swatchissimo. En 1982, lorsque le produit est lancé, l'horlogerie suisse est au plus bas. Outre Rolex, deux poids lourds subsistent encore: Asuag et SSIH.

En ces temps troublés, Nicolas Hayek en est le conseiller. Il se souvient de cette période et l'a confié au journaliste Friedemann Bartu de la «Neue Zürcher Zeitung» dans un livre: «Je disais: oubliez pour une fois l'organisation de la structure. D'abord nous voulons mettre en ordre les produits et les classer de manière juste dans leur environnement. L'environnement de l'industrie horlogère ressemble à un gâteau d'anniversaire: les couches les plus basses de cette tourte sont formées par les montres de base au prix public inférieur à 100 francs. C'est un segment très important, pour ainsi dire les fondamentaux de la cuisine».

Restait à convaincre les investisseurs et, surtout, les dirigeants des entreprises. «L'élément humain, probablement le plus important, a joué un rôle immense dans ce succès, bien qu'à l'instar de tous les progrès réalisés au cours de l'histoire de la montre économique, de Roskopf, il y a plus d'un siècle, à la Swatch aujourd'hui, ces pionniers ont invariablement été contestés au départ par une industrie très traditionaliste, pour être encensés par la suite. La Swatch au départ est bien plus l'affaire de quelques hommes (réd: Ernst Thomke, Jacques et Bernard Müller, Marlyse Schmid, Elmar Mock entre autres) que celle d'une industrie», notait à ce propos Roland Carrera. Et d'ajouter: «Il a protégé la bête Swatch en embryon. Un soutien de ce poids est très important. Sur le plan technique uniquement, il a fallu faire tache d'huile».

Le succès sera foudroyant. Pas moins de 75 millions de pièces avaient déjà été vendues à la fin de 1990. En 1992, on en est à 100 millions d'exemplaires. «Une performance jamais vue dans l'horlogerie suisse et rarissime dans l'industrie mondiale. Le succès de cette montre populaire a permis à l'industrie horlogère helvétique de reconquérir sa place sur les marchés des économiques, et surtout de reprendre confiance en elle-même dans une période de doute», soulignait Roland Carrera.

«Ce phénomène tient à plusieurs éléments: somme d'innovation technique, de créativité esthétique, concept marketing sans précédent, puisque jusqu'ici la montre économique était réservée aux consommateurs à faible pouvoir d'achat, tandis que la Swatch a été jusqu'à enthousiasmer une clientèle attachée aux marques de prestige. L'une d'entre elles a pu écrire: ‹Les hommes qui président aux destinées du monde portent une R. Chose extraordinaire, ils portent aussi une Swatch›». Face à la concurrence asiatique, la montre tient aujourd'hui toujours la route.



Création effrénée
Le plastique, oui! Mais Swatch a connu bien des formes depuis sa naissance. La montre est devenue chronographe en 1990, automatique l'année suivante. En 1993, elle devient musicale avec la Musicall. Puis, ce sera l'acier en 1994, toujours synonyme d'Irony. Nouvelle percée technologique avec la Swatch Access en 1995, qui permet d'accéder aux pistes de ski. Claude Nicollier en portera une dans l'espace en 1996.

La création ne faiblit pas. La marque passe à l'ultraplat en 1997 avec la Skin et au digital l'année suivante avec la Beat. En 2004, en collaboration avec Microsoft, la Paparazzi est lancée aux Etats-Unis. Ce modèle permet de recevoir des informations en direct.

En juin, Swatch a renoué avec les Art Special. Tout avait commencé avec Kiki Picasso en 1985. Celle-ci avait présenté la première montre Art Special au Centre Georges Pompidou. /dad



Hier dédaignée, aujourd’hui statufiée
Le luxe horloger suisse brille de mille feux. Les complications s'arrachent et les artisans, héritiers des traditions, méritent la reconnaissance. Il y a 25 ans, personne n'aurait imaginé pareille situation. Pensez donc, les écoles recherchaient presque vainement la relève. Horloger? Un métier du passé, entendait-on souvent.

Il a fallu qu'une poignée d'hommes réussissent à convaincre qu'une petite montre en plastique allait faire sonner l'heure du renouveau. Un peu plus d'un siècle après Roskopf, ils ont lancé un modèle pas cher. Une pièce qui est vite devenue tendance dans ces années 1980 qui ont aussi vu émerger les yuppies. Un coup de génie. De ce type, ils sont rares.

La Swatch a permis à Nicolas Hayek de bâtir un empire. Sur ses bases, il a reconstruit Omega, Longines, Tissot. Et, plus récemment, Breguet, hommage à l'horloger de référence.

Dans l'imaginaire collectif, la petite montre plastique a pris une place à part. Swatch, à l'instar de Coca-Cola ou Nike, signifie quelque chose. Pour des millions d'êtres humains. C'est le swiss made par excellence. Le comble pour une montre à quartz. Elle n'en provoque pas moins l'émotion. Et celle-ci n'a rien du dédain autrefois témoigné à son endroit.

28 août 2006

L'Impartial / Daniel Droz / www.limpartial.ch

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MessageSujet: Re: Une icône de l'horlogerie   Une icône de l'horlogerie EmptyMer 30 Aoû 2006 - 10:38

Merci de ne pas avoir oublié ces quelques Hommes (dont une femme) qui ont si souvent été occultés dans l'histoire de la SWATCH réécrite astucieusement par Nicolas Hayek, à savoir : Ernst Thomke, Jacques et Bernard Müller, Marlyse Schmid, Elmar Mock.
Sans ceux là, la SWATCH n'aurait jamais existé ; soyez-en certain !

Dans la réécriture de cette belle légende par le grand Manitou précité, pêché par omission est-il vraiment moins condamnable que pêché par action ????
Boulet
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