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| Sujet: Ludwig Muller dépositaire de l’or bleu Lun 18 Sep 2006 - 18:41 | |
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- Ludwig Muller dépositaire de l’or bleu
18 Septembre 2006
Ludwig Muller. L’orfèvre entend se consacrer désormais à T-Time Evolution, créée avec quelques amis. (OLIVIER VOGELSANG)
Certains l’ont surnommé amicalement le lutin, sauf que Ludwig Muller n’a rien de malicieux. L’orfèvre s’apprête à fermer boutique en ville, liquider ses stocks et se consacrer désormais à trois dossiers: l’or bleu, dont il est le dépositaire; la société de consulting T-Time Evolution, qu’il préside; et un projet de montre de détection de chute, élaboré en collaboration avec l’ Agence spatiale européenne. Né en 1939 dans le village argovien de Lengnau, l’un des rares endroits en Suisse où les juifs avaient alors le droit d’élire domicile, Ludwig Muller est issu d’une famille de paysans. Aîné d’une famille de 7 enfants, il était destiné soit à reprendre la ferme, soit à devenir curé. Que nenni! Doué pour le dessin et fasciné par l’art, il suivra les cours de l’ Ecole des beaux-arts à Zurich, avant de mener un apprentissage d’orfèvre. Il débarque en 1961 à Genève «parce que c’était la capitale de l’horlogerie». Son désir? Se former en tant que «carrossier», c’est-à-dire pour l’habillage de montres. Après un passage dans un grand atelier spécialisé dans les boîtiers, les bracelets et le sertissage, qui oeuvre principalement pour Patek Philippe et Piaget, il se met à son compte. «J’avais compris comment cela fonctionnait. » C’est alors l’âge d’or de la joaillerie. De quoi lui permettre d’investir dès 1973 dans l’achat d’une arcade et d’un atelier sis rue des Chaudronniers. Il entame une diversification en proposant ses propres modèles à des privés. Cela lui permet de surmonter la crise horlogère survenue peu après. En 1990 environ, il a une idée de génie et fait breveter les composants du métal permettant de fabriquer de l’or bleu. Dès lors, il reçoit des commandes du Ministère des finances français pour fabriquer une série de pièces de collection de 5 ou 10 euros. Installé depuis 1999 au bas de la rue de la Cité, il a récemment décidé de fermer son arcade, faute de soutien des autorités. L’orfèvre entend se consacrer désormais à T-Time Evolution, créée avec quelques amis. Une société de consulting dont le but est de mettre leurs capacités à disposition de l’industrie horlogère. A travers T-Time, il est actionnaire de Techno Time Holding à Neuchâtel, laquelle détient deux fabriques, en France et en Chine. «Notre but est de créer un mouvement mécanique en autarcie totale vis-à-vis du Swatch Group», confie-t-il. Tribune de Genève - SERGE GUERTCHAKOFF www.tdg.ch _________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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