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 Les montres malades du plastique

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ZEN
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MessageSujet: Les montres malades du plastique   plastique - Les montres malades du plastique Empty26/11/05, 07:04 pm

Citation :
A La Chaux-de-Fonds, la Haute Ecole d'arts appliqués Arc ausculte des objets issus des collections du Musée international d'horlogerie. But de l'opération: découvrir comment freiner et prévenir la dégradation des polymères.
Chevelure flamboyante et verbe rapide rappelant ses origines françaises, Nathalie Ducatel, piaffe d'enthousiasme dans son bureau chaux-de-fonnier. La responsable de la filière conservation-restauration de la Haute Ecole d'arts appliqués Arc a du pain sur la planche et s'en réjouit. Si tout se passe bien, le feu vert de la Haute Ecole spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO) devrait arriver ces prochaines semaines. L'un de ses projets de recherche appliquée et développement pourra enfin démarrer. Une approche pluridisciplinaire et résolument prospective de la «Conservation-restauration des polymères utilisés dans l'horlogerie depuis la fin du XIXe siècle».

L'horlogerie, en effet, n'a pas attendu la Swatch pour recourir aux matières plastiques. Depuis plus d'un siècle, les polymères - comme les nomment les scientifiques - sont utilisés à des titres extrême-ment divers dans la branche. Liquides ou solides, ces substances naturelles, artificielles ou synthétiques vont ainsi peu à peu se retrouver dans tous les domaines de la production: les revêtements (par le biais des vernis et de la peinture), l'isolation des fils et bobines des horloges, l'habillage extérieur des objets (verres de montres, boîtiers, cabinets de pendules), l'intérieur des mécanismes (roues, paliers, etc.). Une véritable révolution «sur le plan technique, esthétique, économique et symbolique» dont on ne saisit pas alors totalement l'ampleur et les conséquences, notamment au niveau patrimonial.

Ces matériaux, en effet, se dégradent rapidement. Tout un chacun le sait d'expérience, il suffit de penser aux innombrables objets et ustensiles en plastique qui encombrent notre quotidien. Avec le temps, iIs jaunissent, durcissent, se boursouflent, s'écaillent. Certains poissent ou se décomposent, dégageant des odeurs acides. L'utilisateur ordinaire se contentera de les jeter. Un geste auquel ne peuvent bien entendu pas se résoudre les collectionneurs et les conservateurs de musées. De plus en plus de montres et d'horloges composées en partie de polymères se retrouvent donc dans les ateliers des restaurateurs qui n'ont souvent pas d'autre choix que de remplacer les pièces en plastique usées «au risque de perdre une dimension culturelle fondamentale des objets et une part essentielle de leur authenticité».

Retrouver le savoir, vite Comment freiner les dommages et surtout les prévenir - une fois initié, le processus chimique de dégradation ne peut plus être arrêté - quand on ne dispose pas d'informations suffisantes sur la composition de ces plastiques? Les polymères utilisés dans l'horlogerie depuis le XIXe et jusque dans les années 50 n'ont en effet jamais été identifiés de façon systématique, pas plus que les différents additifs élaborés par les concepteurs. Or ce savoir-là pourrait bien disparaître avec «les derniers acteurs de cette innovation». Il devient donc urgent d'enquêter sur le terrain auprès de ceux qui sont aujourd'hui la mémoire de l'horlogerie et de ses innovations.

Et c'est là qu'intervient la dimension pluridisciplinaire du projet. Les restaurateurs n'ont en effet pas le temps nécessaire, ni du reste les compétences - ce n'est pas leur métier - pour réaliser ces interviews. Cet aspect de la recherche sera donc assumé par les étudiants de l'Institut d'ethnologie de l'Université de Neuchâtel, sous la houlette de Philippe Geslin, dans le cadre de leurs recherches plus vastes sur les questions d'innovation technique.

Pour l'identification et l'analyse des polymères, Nathalie Ducatel et son équipe travailleront en outre avec les écoles d'ingénieurs du réseau HES -SO, notamment la filière chimie de Fribourg. Des collaborations sont également prévues avec la filière conservation-restauration de la Hochschule de Berne qui, depuis quelques années, mène des recherches sur la stabilisation des polymères. Bref, une initiative qui pourrait également poser les bases de collaborations futures et qui s'avère particulièrement en phase avec les particularités économiques et patrimoniales de l'Arc jurassien.

Spécimens uniques Hautes écoles et universités ne sont d'ailleurs pas les seules impliquées dans l'entreprise. Le Musée international d'horlogerie (MIH) de La Chaux-de-Fonds a, lui aussi, sa place - et un rôle clé - dans ce réseau de savoirs et de compétences puisque l'étude porte sur dix pièces, dont neuf issues de ses collections. Le corpus réunit des objets du quotidien comme des spécimens prestigieux, voire uniques. On y trouve, entre autres, une horloge électrique de la fin du XIXe siècle, des montres Hamilton et Omega des années 50 et 60, une minuterie de cuisine et une montre Swatch (propriété de la conservatrice-restauratrice Nathalie Ducatel). Certaines pièces présentent des altérations parfaitement visibles telles que fissures, jaunissements, cassures ou opacifications. D'autres «maladies», moins évidentes, restent encore à diagnostiquer.

But de l'opération: constituer des valises de produits réactifs permettant des microtests pour l'identification des polymères et de leurs dégradations. Cela facilitera la prévention, les diagnostics et les traitements. Des résultats, on s'en doute donc, fort attendus. «Cette étude va sans doute nous apprendre beaucoup de cho-ses, confirme Jean-Michel Piguet, conservateur-adjoint au MIH. Comme horlogers, nous connaissons en effet bien les métaux. En revanche, beaucoup moins les polymères qui, avouons-le, nous font un peu peur.» Grâce à ce projet ambitieux, les plastiques perdront de leur mystère et de leur danger

L'Hebdo

Mireille Descombes

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MessageSujet: Re: Les montres malades du plastique   plastique - Les montres malades du plastique Empty26/11/05, 07:05 pm

Ceux qui se sont offert la Diaphane one à cage tournante ont intéret à surveiller la boiboite... What the fuck ?!?

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MessageSujet: Re: Les montres malades du plastique   plastique - Les montres malades du plastique Empty26/11/05, 07:41 pm

Merci beaucoup pour cet article: qui pouvait penser à ça ? Restaurer du plastique ... Il est vrai que le problème se pose déjà pour les meubles en plastiques des années 50 à 70 mais je ne suis pas sûr qu'ils soient restaurés.

Dans les montres haut de gamme, pas de plastique ?
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ZEN
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MessageSujet: Re: Les montres malades du plastique   plastique - Les montres malades du plastique Empty26/11/05, 07:43 pm

Disons que quand je cite cette Diaphane one, je pense à ceux qui ont quand même déboursé 3300 euros...

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MessageSujet: Re: Les montres malades du plastique   plastique - Les montres malades du plastique Empty27/11/05, 12:10 am

ZEN a écrit:
Disons que quand je cite cette Diaphane one, je pense à ceux qui ont quand même déboursé 3300 euros...

Ce n'est pas parce que c'est cher que c'est haut de gamme... Mr. Green
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MessageSujet: Re: Les montres malades du plastique   plastique - Les montres malades du plastique Empty27/11/05, 12:14 am

Cette Diaphane one avit un calibre qui sans être un tourbillon était tout de même une age tournante et Suisse.

La boite n'était pas du tout à la hauteur du mouvement. Je m'étais interrogé pour acheter la montre et la faire remonter dans une boite de qualité . Mais ça met le calibre nu à 3300 euros tout de même et là ....C'est un peu cher pour prendre le moindre risque.

Une boite de chez Golay Spierer aurait fait l'affaire....

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