Modeste Rubrique pour une Ancienne GRANDE Manufacture Française,
«
L’Horlogerie touche à l’art le plus délicat en même temps qu’à la science la plus profonde »
Jean BERNOULLI - milieu du XVIIIAncienne Manufacture Française de Pendules d’Officier, (pendules de voyage), Anglaise maintenant et depuis 1999.
La Mignonnette, toutes les versions sont sans réveil, livrées dans un écrin bois et daim noir.
Des pendules qui pourraient être qualifiées de « pré-pendules de voyages »
Capucines ou Foncines selon leur apparence ou leur usage.
Les Lanternes du milieu du XVIIème, munies d'un mouvement à fusées de deux corps de rouage en laiton.
C’est grâce à l’invention du balancier à ressort spiral dès 1658 par le Hollandais Christian HUYGENS et aux travaux de l’Anglais Robert HOOKE que l’on put résoudre le problème du transport des pendules. voir le petit nota en fin de page
Montres de carrosse Lenoir et Le Roy
Une des premières pendules de voyage naquit à Paris des mains d’Abraham Louis BREGUET (1747-1823). D’autres horlogers assurèrent le relais Bolviller, Cambell, Drocourt, Paul Garnier, Henri Jacot, Lepaute, Pinchon, Le Roy et bien d'autresPendule LépineLa dénomination « Pendule d’Officier » se rattache à l’histoire.
On raconte que Napoléon, ayant failli perdre une bataille par suite du retard de l’un de ses officiers supérieurs, exigea qu’ils emportassent partout avec eux une pendule de voyage qui finit par s’appeler Pendule d’officier.
La Doucine, réveil La plus grande partie des pendules qui sortaient des ateliers Parisiens, étaient loin d’être fabriquées entièrement dans la capitale.
Les mouvements souvent anonymes provenaient dans leur grande majorité du Pays de Montbéliard. Japy entre autres.
(Frédéric JAPY né en 1777).
Pendules de voyage : la première est une “JAPY frères” 1855
La Vénitienne, 5 versionsréveil, sonnerie heures et demies, Calendrier et phases de lune, répétition manuelle de la sonnerie, boîte à musique en guise de réveil
Parmi ces nombreuses manufactures :
l'ÉpéeL'Épée, Manufacture installée à Sainte Suzanne en 1839, Pays de Montbéliard (Doubs),
fût créée par Auguste L'Épée, venu du Pays de Neuchâtel (Suisse) avec sa famille.
La Corniche, 3 versionsréveil, sonnerie heures et demies, répétition manuelle de la sonnerie,
L'Épée s’associe à Pierre-henry PAUR, fabricant Suisse de boîtes à musique et installé à Sainte Suzanne depuis 6 ans.
L’Épée rachète les parts de son associé et réunit sur le site l’ensemble des fonctions nécessaires à la production des boîtes à musique : arbre, engrenage, clavier, menuiserie. Pendules et porte échappements - le cœur de la pendule - sont également fabriqués dans les ateliers. La manufacture acquiert rapidement une réputation de qualité et de haute technicité. En 1850, l’établissement compte trente ouvriers, dont six horlogers.
La Médicis, réveilContrairement aux fabricants suisses, Auguste L’Épée ne se contente pas de fabriquer les claviers des boîtes à musique, il intègre également la production des autres composants : tabatières, cartels, montres, jouets entre autres :la manivelle (une boîte à musique pour enfant)…et évite ainsi de faire appel à la sous-traitance.
Jouet musical : La Manivelle La fabrication de boîtes à musique se fonde en effet sur la coordination de plusieurs métiers :
l’ébénisterie, l’ajustage - pour la fabrication et la mise en place des organes,
l’horlogerie - pour la minutie des rouages,
la mécanique pour l’invention d’outils spéciaux,
la musique pour l’arrangement des airs, l’accordage des claviers et la notation des points sur les cylindres.
L’Épée commence par réaliser des boîtes à musique dites de seconde génération, avec cylindre et manivelle.
Cartel 1840Dimensions : 530*180*140 Répertoire : 8 titres - Long. cylindre : 325 mm - Nb de lames : 85
En palissandre avec décor central d'incrustation de cuivre, d'émaux et de nacre aux attributs de musique (dans son étui de voyage en cuir). Commandes sur le côté, remontage par manivelle.
un exemple de boîte à Musique L'épée lors d'une vente de 2005
Bonne boîte à musique à 8 airs, sans doute de l'Epée Boîte vernie noire de 52 cm, décorée de filets et incrustations en laiton. Intérieur rouge. Carte des airs. Remontage par levier. Cyl. 30 cm. Bon état, belle musicalité, mais à nettoyer. Vers 1870. L'Epée, près de Montbéliard, a souvent utilisé des cartes comme celle-ci, portant l'indication "Musique de Genève".
Boîte à musique à 6 airs, avec tambour et 3 timbres Sans doute de l'Epée. Boîte décorée de filets et marqueterie de fleurs. 42x26, haut. 20 cm. Remontage par levier. Cyl. nickelé 15 cm. Indicateur d'airs, zither. Bon état général, mais révision souhaitable. Fin XIXe s.
Inventeur infatigable, Auguste L’Épée crée des claviers à plusieurs octaves, ajoute des accompagnements de tambours et de castagnettes, remplace la manivelle par un système de ressort qui donne le mouvement au cylindre. Puis, il introduit des cartels à plusieurs cylindres, capables de jouer plusieurs airs.
Cartel à percussions 1880Dimensions : 670*350*245 Répertoire : 12 titres - Long. cylindre : 380 mm - Nb de lames : 6 / 68 / 6 / 5
Coffret décoré d'une marqueterie d'oiseau et libellule sur fond floral.
Modèle à tambour à six baguettes, 6 timbres frappés par des abeilles, 5 castagnettes. Un Zither et un indicateur d'air complètent cet ensemble de percussions.
Zither : petit volet muni d’un papier de soie pouvant s’appliquer sur les lames afin d’en modifier le timbre et de donner l’illusion d’un instrument à cordes pincées.
En 1859, avec 150 ouvriers, L’Épée produit 24 000 musiques mécaniques. C’est le début du travail à domicile pour une main d’œuvre essentiellement féminine. Une forme d’activité qui perdurera jusqu’en 1975.
Boîte à musique dite Tabatière Des airs populaires australiens, turcs, chinois, cubains, font leur apparition. Avec 56 horlogers pour 500 habitants, L’Épée est à l’origine du développement de Sainte-Suzanne.
En 1861, l’entreprise se dote de nouveaux locaux, sur le canal des Neufs-Moulins, et s’équipe d’une machine à vapeur. Les commandes affluent du monde entier. Un tiers des musiques partent vers le monde anglo-saxon, un tiers vers l’Allemagne et la Russie, le reste vers la France et les autres pays.
Vous trouverez en fin de texte de la deuxième partie
Un SCAN “Extrait de la Revue Chronométrique de 1862”, cet article est élogieux…et mérite d'être lu jusqu'au bout même si la qualité du document est altérée…La Marquise, réveil la suite en 2ème partie
https://forumamontres.forumactif.com/forum-de-discussions-sur-les-montres-vintages-et-sujets-techniques-f7/l-epee-pendules-d-officier-2eme-partie-t31496.htmSi vous voulez aller en 3ème partie ici
https://forumamontres.forumactif.com/forum-de-discussions-sur-les-montres-vintages-et-sujets-techniques-f7/l-epee-pendules-d-officier-3eme-partie-et-fin-t31498.htmaMicalement