J'ai une attirance depuis quelques longs mois pour les montres de plongée, et plus particulièrement pour les modèles compressors de grande taille.
Cela a débuté par la ré-édition de la Longines Legend Diver. Puis j'ai observé les modèles vintage des années 60.
En décembre 2009, une Universal Geneve Poleroute Sub a rejoint ma collection.
Et hier, j'ai pu acquérir auprès d'un charmant collectionneur une Droz Super Compressor.
Une acquisition qui me fait totalement chavirer depuis qu'elle est à mon poignet. Sa taille, sa conservation malgré ses quarante années, ses index sont un enchantement de finesse et me procure énormément de plaisir.
Cette Droz date a priori de 1970 selon mon vendeur. Je n'ai pas vérifié mais la date de fabrication doit être gravée sur son fond intérieur. Je n'ai pas ouvert la montre dont je ne peux confirmer.
Il faut savoir que Droz était une marque assez peu connue dans les années 60 avant d'être reprise par le Group Swatch récemment et devenir la manufacture Jaquet-Droz et ses modèles "émail" si séduisants.
La montre a une boite de 42 mm correspondant au standard des super-compressors de l'époque. Les boites et leurs deux couronnes étaient conçues et fabriquées par la manufacture Ervin Piquerez, située dans le jura suisse près de Berne.
Plusieurs boites furent élaborées dans les années 50 : Modèle "Compressor" muni d'un système à baïonnette sans vis, Modèle "Compressor 2" basé sur une boîte fermée par 4 verrous à ressorts de compression et modèle "Super Compressor" à vis et ressorts de compression pour la plongée.
Longines, Jaeger-Lecoulre, Hamilton, Fortis, Bulova exploitèrent largement le savoir-faire de la marque.
Les couronnes sont striées comme souvent sur les modèles compressors. Elle ne sont pas vissées.
Le cadran très différent de celui de ma Polerouter propose des index "barres" (à l'instar de la Longines Legend Diver). La lunette interne est bi-directionnelle et pilotée par la couronne supérieure.
Les index sont légèrement patinés mais gardent leur éclat originel. Cependant, le tritium ne donne plus beaucoup d'éclat dans le noir.
La date est donnée à 3 heures. Sur mon modèle, il n'y a pas de couleur distinctive entre les jours pairs et impairs, fonction donnée sur certains modèles.
Les aiguilles sont très bien conservées :
La couronne inférieure permet d'effectuer le remontage du mouvement et la mise à l'heure. Pas de date rapide.
Le mouvement est un ETA 2472, 25 jewels, 18000 oscillations/h, avec une réserve de marche de 42 heures.
(source scubawatch.org)
Le fond est vierge de tout gravage.
Le plexi bombé est tout simplement magnifique et donne un énorme relief à la montre.
J'ai monté la montre sur un tropic noir après quelques essais sur des bracelets marrons. Le noir lui va à ravir selon moi.
Une montre avec une énorme présence au poignet.
Quelques photos en compagnie de ses petites collègues :
Les wristshots :