Guy 67 Modérateur
Nombre de messages : 16426 Localisation : Strasbourg Date d'inscription : 07/05/2005
| Sujet: Le site de production Moser 2009-06-22, 21:55 | |
| Le site de production Moser :Située à Neuhausen am Rheinfall, non loin des fameuses chutes du Rhin,
le site de production vient d’être agrandi et modernisé en une première étape.
Le bâtiment :
La holding « MOSER GROUP AG » englobe quatre entreprises de production :
- Moser Schaffhausen AG, une firme de montres avec la marque « H. Moser & Cie. »,
- Precision Engineering AG, spécialisée dans les composants d’échappement compliqués, qui est la propriétaire de marques déposées internationales comme « Straumann Spirale » et « Nivaflex »,
- PEG GmbH, une société de production qui peut se prévaloir d’un grand savoir-faire horloger,
- MSG AG, une société de production et de management avec une technologie de pointe et un remarquable parc de machines.
Commençons tout d’abord par l’important parc de machines de la MSG .
On y trouve des machines à éroder ultramodernes, des fraiseuses à cinq axes, des tours automatiques CNC, des machines à pivoter, des machines automatiques à tailler par fraise-mère, un four à ultravide, etc…
Une lime également !
La mission principale de MSG consiste à permettre de réaliser avec une plus grande rapidité et plus de précision des prototypes et modèles de présérie.
L’entreprise fabrique aussi une grande partie des composants d’échappements que Precision Engineering met à la disposition de la totalité de l’industrie horlogère.
C’est le spiral qui garantit la constance des oscillations en combinaison avec le balancier pour assurer la régularité de la marche et l’exactitude de la montre.
Il a donc recueilli la grande attention que l’on peut imaginer de la part des ingénieurs de chez Moser. Avec le savoir-faire de l’Institut Straumann AG, la formule et la technologie originales du légendaire matériau NIVAROX ont été recalculées et retravaillées au cours de ces cinq dernières années.
Le professeur Dr h.c. Reinhard Straumann – le grand-père du Dr Thomas Straumann, membre du Conseil d’Administration – est l’homme qui a, en 1931, développé, à partir de sept éléments, un alliage incassable, autocompensateur, inoxydable et antimagnétique, l’homme qui a ensuite déposé un brevet pour cette invention.
Le brevet décrit la première formule concrète qui présente les propriétés souhaitées et est utilisée dans les montres en tant que matériau de spiraux.
Légèrement modifié, on le trouve aujourd’hui encore pratiquement dans tous les mouvements de montres de grande série à système d’oscillation mécanique.
Pendant de longues années, la fabrication du matériau a été suivie par Straumann sur le plan de l’assurance de la qualité.
Il y a cinq ans environ, ces activités ont été reprises par Precision Engineering AG, qui a maintenant, avec le concours de H. Moser & Cie, édifié sa propre ligne de fabrication qui va de la fonte de l’alliage jusqu’au système d’échappement terminé.
Aujourd’hui, la performance est donc accomplie: tous les modules d’échappement de H. Moser & Cie vont successivement être équipés en exclusivité de Spiraux Straumann.
La composition exacte de tous les matériaux d’une extrême pureté, du mélange de la fonte à la fabrication d’un fil arachnéen d’un diamètre de 0,075 mm seulement – plus fin qu’un cheveu humain – en passant par l’usinage du bloc de fonte brute d’environ 20 cm de diamètre et d’un poids de 80 kg, exige, d’une part, des connaissances de technologie qui sont le fruit de plusieurs générations de travail et, d’autre part, les meilleurs outils que l’on puisse imaginer.
Mais seuls l’homogénéité du fil obtenue et le laminage d’une très grande précision du fil rond pour en faire un feuillard réunissent les conditions préalables à des spiraux d’une exactitude de chronomètre.
C’est pourquoi le fil pour les Spiraux Straumann est laminé à plat avec l’incroyable exactitude de 0,0001 mm, soit 0,1 millième de millimètre.
M. Eric Moser, président du conseil d’administration nous présente ce fameux laminoir, l’un des plus précis au monde :
Nouveau et intéressant également chez Moser l'échappement Straumann Double Hairspring :
L’introduction du module d’échappement interchangeable de Moser dans toutes les montres de H. Moser & Cie avait déjà fait sensation.
Bien évidemment, les spiraux de balancier qui donnent à la montre sa fréquence d’horloge avec le concours du balancier sont et restent fabriqués dans un matériau autocompensateur, le Nivarox.
De cette manière, il est possible de plier, au second niveau, ladite courbe terminale de Breguet au-dessus du ressort spiral.
A condition d’être correctement dimensionnée, cette courbe garantit que le spiral de balancier ne se tord pas sous l’effet des oscillations et que le centre de gravité demeure au milieu de l’axe, si bien que la force de gravité de la terre ne peut plus engendrer d'erreur.
En théorie, ce calcul est correct. Mais en pratique, il n’en subsiste pas moins toujours une erreur résiduelle microscopique parce que la courbe terminale très complexe à plier ne garantit tout simplement pas toujours à 100% que le centre de gravité demeure au milieu de l’axe – ce qui, bien évidemment, gêne les inventeurs-horlogers de chez Moser.
C’est pourquoi ils ont recherché un procédé de compensation permettant d’éliminer cette erreur due à la force de gravité là où elle se produit et non pas d’éviter l’effet de l’erreur comme, par exemple, avec un tourbillon. Le résultat en est l’échappement à doubles ressorts spiraux de Moser.
Dans le cas de cet échappement, deux spiraux de balancier de construction identique sont agencés de telle manière que les centres de gravité des deux spiraux, lors de l’oscillation, se déplacent vers l’extérieur selon des trajectoires symétriques mais opposées. La somme du centre de gravité des deux spiraux demeure donc toujours au centre de l’axe et n’a donc pas de répercussion négative sur l’exactitude de marche de la montre.
Bien évidemment, pour pouvoir fabriquer un système d’échappement d’une telle complexité, il faut maîtriser jusque dans les moindres détails la réalisation des spiraux de balancier. Il est impératif de garantir que les deux spiraux aient les mêmes courbes caractéristiques et fixations.
En outre, les spiraux doivent être fabriqués avec une identité telle que même la compensation de l’élasticité en cas de fluctuations de température s’effectue régulièrement. De ce fait, le centre de gravité ne se déplace pas depuis le centre même lorsque la température change.
Cet échappement STRAUMANN DOUBLE HAIRSPRING va aussi être exécuté en tant que module interchangeable que l’on peut substituer en ne détachant que deux vis.
Naturellement, il comporte aussi la roue d’ancre et l’ancre en or massif avec les surfaces de fonction au trempage typique de Moser pour un fonctionnement doux et réduisant l’usure.
Dans le cas de ce module d’échappement, le levier de blocage que comportent toutes les montres de la collection veille aussi à ce que l’on puisse démonter l’échappement même lorsque le barillet est complètement remonté sans que la montre continue de tourner en échappant à tout contrôle.
On ne trouve pas que des machines modernes et des ordinateurs chez Moser :
Et on y trouve aussi des horlogères suédoises, si, si !
Des ateliers par modèles :
Ici les montres sont testées entre deux et trois semaines :
Ancre avec dard et palettes :
Le mouvement de la Henry :
Une Monard et son génial système de Grande Date que l’on retrouve également sur le QP :
Les horlogers spécialisés en plein travail sur le Perpetual 1 :
Un grand merci à Fabien (FabHMC)
pour l’organisation de cette très intéressante visite et à toute l’équipe pour sa gentillesse et sa disponibilité. _________________ La mode se démode, le style jamais. Membre AHA n°1 Amicalement Guy 67 |
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