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 Karl-Friedrich Scheufele Avantages de la gestion familiale

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ZEN
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MessageSujet: Karl-Friedrich Scheufele Avantages de la gestion familiale   Karl-Friedrich Scheufele Avantages de la gestion familiale EmptyMar 31 Oct - 20:53

Citation :
Karl-Friedrich Scheufele

La gestion familiale a ses avantages

Le frère de Caroline est le père de la manufacture Chopard de Fleurier, qui fête son 10e anniversaire cet automne. Très sollicité, il s’est beaucoup exprimé sur ce thème ces temps-ci. Et si l’on parlait aussi d’autre chose?.

Jean-Philippe Arm

L’œil dans le viseur de son appareil, le photographe lâche le plus sérieusement du monde: «Acteur américain des années 1940!» Le sourire de Karl-Friedrich Scheufele se fige un instant, ne sachant pas vraiment comment il doit prendre ce commentaire typologique, avant de s’en amuser. Gary Cooper et compagnie, y a pire comme référence… Eclat de rire. En cette fin de journée, l’atmosphère est détendue dans le petit salon-boudoir de la belle demeure agreste, calée en pleine verdure entre le lac et la ferme, non loin des coteaux et du monde de la vigne et du vin. La lumière est douce, les bouchons autoroutiers sont oubliés, le liège millésimé a pris le relais, l’heure est à la convivialité et à la dégustation. Ce n’est pas de refus: un premier cru de Vosne-Romanée, de la Société civile du domaine de la Romanée Conti. Karl-Friedrich y a été reçu en toute simplicité et adoubé par Aubert de Vilaine, feu vert à la représentation en Suisse romande des célébrissimes vins de Bourgogne, qui rejoindront à l’enseigne du Caveau de Bacchus la palette quasi complète des meilleurs bordeaux. Plus tard, pour accompagner les spaghettis al pesto proposés par la maîtresse de maison, histoire de ne pas reprendre la route de nuit à jeun, c’est un vin italien qui sera convié à table. En attendant, la conversation roule naturellement de la Forêt-Noire des origines au Val-de-Travers des exploits horlogers, en passant par l’apprentissage de la bijouterie et l’épopée revisitée des Mille Miglia.



Vous êtes né en Allemagne et n’êtes venu en Suisse qu’à l’adolescence. Quels sont les souvenirs les plus marquants de votre enfance allemande?

L’entreprise familiale se trouvait, et se trouve toujours, à cinq minutes à pied de la maison. Si bien que tous mes après-midi, après l’école, je les passais dans les ateliers et dans le bureau. Il n’y a pas un jour où je ne l’ai pas fait. C’était mon univers, mon terrain de jeu en quelque sorte. Mes parents y travaillaient et mon grand-père maternel avait sa propre entreprise à deux pas, où j’allais également. Partout j’étais à la maison. J’ai le souvenir du concierge qui était supersympa et avec lequel j’ai construit une grande maquette avec des paysages pour mon train électrique. Et dans les ateliers, je faisais des collages, des petits tableaux avec des pièces d’horlogerie.

Des pièces d’horlogerie, vraiment? L’image de l’entreprise familiale de Pforzheim est davantage liée à la bijouterie qu’aux mouvements horlogers…

On a fait beaucoup de montres bijoux, c’est vrai, mais à cette époque, on avait toute une gamme de montres classiques, rondes, plates, pour homme. C’est seulement après 1970 qu’on a pris un tournant plus axé sur la montre joaillerie, avec la Happy Diamond. A Birkenfeld, notre village situé à dix kilomètres de Pforzheim dans la Forêt-Noire, les deux activités coexistaient, et pour l’enfant que j’étais la différence était très perceptible. Ce qui me plaisait le plus, c’était l’atmosphère des ateliers de mécanique, avec l’odeur de l’huile. Chez les horlogers, c’était un peu comme dans une église, avec un grand calme, beaucoup de concentration, un silence, oui, presque religieux. Chez les bijoutiers, l’ambiance était autre. J’étais sensible à tout cela et ça me revient dans nos ateliers de Meyrin ou de Fleurier. J’ai vraiment baigné là-dedans.

L’entreprise de Pforzheim a fêté son 100e anniversaire il y a deux ans. Elle avait été fondée par votre arrière-grand-père, que vous n’avez pas connu. Et votre grand-père?

Il est malheureusement décédé trop tôt, j’avais à peine 6 ou 7 ans, et j’ai peu de souvenirs de lui. En revanche, j’ai bien connu mon grand-père maternel, qui participait beaucoup à nos activités. Il a beaucoup aidé mes parents et a vécu jusqu’à nonante-trois ans.

Que faisait votre grand-père maternel?

Il était chimiste et avait fondé sa propre entreprise à l’âge de 45 ans seulement, après la guerre, dans les années 1950. C’était une entreprise de métallurgie, produisant notamment un alliage pour la lunetterie ou les contacts électriques, des coiffes d’or ou d’argent sur des éléments de cuivre ou de laiton.

Pforzheim était réputée pour son industrie…

On l’appelait Goldstadt, la ville de l’or. La plupart des activités allemandes dans la bijouterie, la joaillerie et l’argenterie y étaient concentrées. C’est un peu moins le cas maintenant. Il y avait de la métallurgie, du décolletage, de l’électronique, et aussi de l’horlogerie. La grande fabrique d’ébauches PUW, Pforzheim Uhren Rohwerke, était considérée jusque dans les années 1970 comme la plus importante et la plus moderne d’Europe, en dehors de la Suisse, et elle compta jusqu’à 3000 employés. Aujourd’hui fermée, elle avait été rachetée par le groupe Swatch, la SMH à l’époque.

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MessageSujet: Re: Karl-Friedrich Scheufele Avantages de la gestion familiale   Karl-Friedrich Scheufele Avantages de la gestion familiale EmptyMar 31 Oct - 20:53

Citation :
A 14 ans, vous avez quitté le nid familial pour l’internat à l’Ecole internationale de Genève, où vos parents vous ont envoyé pour passer votre bac. Ce fut un déchirement pour vous de quitter l’Allemagne?

Je l’ai vécu comme un drame bien sûr, car je perdais tous mes copains. J’allais m’en refaire évidemment à l’école, mais ce n’était jamais pour très longtemps, car on y enregistre, c’est sa vocation, beaucoup de mouvements et la plupart allaient repartir chez eux. Aujourd’hui, mes enfants, qui y sont à leur tour, font la même expérience et voient chaque année des copains partir. Le grand avantage cependant est que l’on se fait des amis à l’étranger pour la vie.

Votre langue maternelle était l’allemand. Vous parliez un peu le français en arrivant à Genève?

Non et je ne l’ai pas appris tout de suite, car à l’Ecole internationale, on ne parlait que l’anglais, langue d’enseignement et de communication entre des élèves provenant d’une trentaine de nationalités. J’ai été confronté à la langue française après mon bac international, à 18 ans, quand j’ai commencé mon apprentissage de bijoutier chez Weber, une vieille maison genevoise.

Comment s’est passé votre apprentissage?

Dans la plus pure tradition, avec un maître âgé très strict et très bon. Nous étions une quinzaine d’apprentis, qui faisions les courses des ouvriers et le tour des ateliers pour leur apporter à 9 h le pain, le fromage et l’eau chaude pour le thé ou le café. Le vendredi après-midi, on nettoyait les machines. J’ai fait une année complète de bijouterie, puis j’ai passé dans le secteur des boîtes de montres. Et là j’ai eu la chance de pouvoir réaliser entièrement un boîtier, de l’achat de l’or à l’emboîtage, de la fabrication des outils d’emboutissage au polissage. J’étais parti des plans d’un modèle de forme Chopard et ça m’a valu deux mois de travail. J’ai évidemment conservé cette montre. Et j’avais ainsi appris de A à Z deux métiers de base importants pour l’entreprise familiale.

L’idée de vos parents était de vous récupérer à Pforzheim avec le bagage technique acquis à Genève?

Non, car ils avaient fait en 1963 l’acquisition de Chopard et entendaient développer la marque. Avec l’inauguration de l’usine de Meyrin en 1976, le centre de gravité basculait du côté suisse et mes parents allaient eux-mêmes s’y établir en 1978. C’est bien là qu’ils me voyaient. Au bout de deux ans et demi de pratique chez Weber, j’avais envie de faire des études. J’ai dû perfectionner mon français pour entrer à HEC à Lausanne, où j’ai fait une année tout en travaillant quelques après-midi par semaine à Meyrin.

Vous n’avez pas poursuivi vos études et avez privilégié très vite le travail dans l’entreprise. Parcours imposé de l’héritier devant fatalement suivre le sillon familial?

Mes parents ne m’ont jamais forcé la main. Ils ont été plus subtils et m’ont sans doute donné envie par leur exemple. Dans un premier temps, mon père m’a demandé d’aller visiter des clients, seul ou avec lui. Ça a été le déclic, voyager, voir le monde, voilà ce qui m’a donné envie de travailler pour Chopard. C’est ainsi que je suis entré officiellement dans la maison il y a vingt-cinq ans, j’en avais 23.

Qu’auriez-vous pu faire d’autre?

Je m’intéressais beaucoup à l’art et j’ai toujours aimé dessiner, C’est certainement dans ce créneau-là que j’aurais pu faire quelque chose. Mais l’entreprise allait aussi m’offrir la possibilité de m’exprimer dans ce registre-là en dessinant des montres. C’est ainsi que j’ai été apprivoisé par l’horlogerie et par Chopard.

Il y a vingt-cinq ans, Chopard n’avait pas la notoriété qu’elle connaît aujourd’hui. Si elle fait maintenant des envieux et impose le respect de la réussite et du cash-flow, à l’époque l’establishment horloger genevois la regardait de haut. Vous-mêmes, quand vous étiez jeune, n’étiez pas intégré comme vos camarades, vous étiez d’abord un étranger. Comment avez-vous vécu ce statut?

Après la reprise de la maison Chopard, certains disaient même au début que c’était une simple boîte à la lettre à Genève d’une société allemande. Cela a rapidement cessé, mais par rapport à la vieille société genevoise, nous étions toujours des new comers, des nouveaux venus.

Mais vous, à titre personnel, vous étiez sensible à cette forme de mise en quarantaine, qui est le lot de tous les immigrés, fussent-ils privilégiés… Cela vous peinait ou glissait sur vous comme sur les plumes d’un canard?

Ce serait mentir que de dire que je n’en ai pas souffert, quand j’étais jeune. Mais je garde l’idée que cela a stimulé la volonté de faire quelque chose et de montrer de quoi on était capable. Ce que l’on a fait. Maintenant, les données ont complètement changé, dans les entreprises, l’origine suisse du manager est presque devenue l’exception... Il n’y a quasi plus de vieilles familles genevoises, neuchâteloises ou biennoises à la tête des sociétés et l’horlogerie est parmi les industries les plus internationales qui soient.

Et celles auxquelles on faisait allusion étaient de toute façon aux siècles précédents issues elles-mêmes de l’immigration, sans laquelle l’horlogerie suisse n’existerait pas…

Et à l’inverse, beaucoup de Suisses ont émigré. Nous avons dans notre musée de Fleurier des pièces remarquables de Berthoud qui est lui un parfait exemple de cette émigration-là. Tout est dans l’échange. Aujourd’hui pour nous, l’enjeu est encore différent. Nous sommes une des dernières sociétés familiales dans l’industrie du luxe et nous souhaitons conserver ce statut le plus longtemps possible. Nous sommes confrontés à des monstres et chaque fois que nous prenons une décision au double titre de manager et de propriétaire, nous engageons notre patrimoine.

La direction de Chopard est quadricéphale…

Mon père est président du holding, tandis que Caroline et moi, nous sommes coprésidents des sociétés exécutives, notamment celle de Meyrin qui coiffe toutes les sociétés de production et de distribution.

Et votre mère?

Elle est très présente et joue un rôle important de coordinatrice, à tous points de vue, mais n’a jamais voulu de titre.

Vous avez 48 ans et pourriez souhaiter être le seul maître à bord. Votre père a-t-il encore beaucoup à dire au niveau opérationnel?

Il prend un certain recul dans le quotidien, du moins il essaie. Ce n’est pas évident quand on a toujours été aussi actif. Deux pas en arrière, un pas en avant… Heureusement, on a eu très tôt des responsabilités avec ma sœur, on a pu lancer et gérer des projets nous-mêmes. Il y a beaucoup d’espace chez Chopard et personne ne se marche sur les pieds.

On vous présente parfois comme le frère de Caroline, qui occupe souvent le devant de la scène… Parlez-nous de votre sœur, votre cadette. Vous l’aviez laissée en Allemagne et l’avez retrouvée chez Chopard à Genève…

Elle a eu la même trajectoire, décalée, passant par l’Ecole internationale que je venais de quitter. Mais elle est entrée avant moi dans l’entreprise. On a toujours collaboré étroitement et depuis une vingtaine d’années on partage le même bureau. C’est un cas unique, sans doute!



Comment les rôles sont-ils répartis entre les deux coprésidents?

Cela s’est fait très naturellement. Je venais de la bijouterie et me suis intéressé davantage à l’horlogerie, tandis que ma soeur a joué un rôle décisif dans la bijouterie. Avant 1985, Chopard ne faisait aucun bijou. Ils sont arrivés avec la ligne Happy Diamond, dont elle a dessiné la première pièce. Cette activité s’est tellement développée qu’il y a des marchés où c’est la première chose qui vient à l’esprit quand on évoque la marque.

L’opération L.U.C avec la création de mouvements mécaniques et la réalisation d’une vraie manufacture à Fleurier manifestait un souci de rééquilibrage?

La prise de conscience est liée aussi au développement de nos boutiques, également dès 1985. Aux bijoux et aux montres dame il fallait ajouter quelque chose pour les hommes. On a ressenti le besoin de renforcer notre image masculine, rappeler que Chopard venait bien de l’horlogerie.

Vous avez eu facilement carte blanche pour la manufacture?

Nous en avons discuté en famille, comme quand Caroline a eu l’idée des boutiques. On nous a donné les moyens de mener nos projets, ce qui a fidélisé la jeune génération à l’entreprise, si je puis dire. Travailler en famille comporte sans doute des inconvénients, mais a des avantages. On peut décider très vite, en se réunissant un soir ou un dimanche quand cela s’impose, sans attendre la réunion du Conseil d’administration deux mois plus tard… Et un membre de la famille vous donne toujours une opinion honnête, sans crainte ni arrière-pensée.

Fonctionner aisément en famille quand on fait partie du noyau d’origine est une chose, mais qu’en est-il quand on est une pièce rapportée? Votre beau-frère Fawaz Gruosi, patron de De Grisogono, a une personnalité suffisamment forte pour survivre dans ce contexte, mais il a fallu sans doute trouver la bonne distance entre vous…

On essaie malgré tout, en famille, de rester professionnels, le plus objectif possible et de laisser les émotions à l’écart quand on doit prendre des décisions, comme dans n’importe quel conseil d’administration.

C’est toutefois plus facile entre frère et sœur qu’avec un beau-frère, non?

Effectivement, et Fawaz a toujours beaucoup tenu à son indépendance et continue à mener son affaire, et fort bien, sans notre intervention directe. Il a cependant accepté des conseils, notamment de mes parents, mais pas toujours et parfois après coup.

Votre famille a pris le contrôle de sa société…

Nous sommes actionnaires avec un rôle de consultants. On ne prend pas de décision au niveau quotidien, mais stratégique.

Vous détenez la majorité?

On est à 50 - 50. Plus une voix.

Celle de Caroline?

Disons que c’est celle de ma mère!

La marque a acquis ces dernières années une véritable dimension horlogère, assez inattendue…

Il y a beaucoup d’originalité chez De Grisogono, qui a apporté un renouveau, de nouvelles idées. Elle est très complémentaire.

On aurait pu imaginer que votre beau-frère s’adresse à vous pour la partie horlogère. Or il l’a fait avec d’autres. Avec votre bénédiction?

Bien entendu. On n’aurait tout simplement pas eu la capacité de le faire. Pour développer cinq calibres de base L.U.C en dix ans dans la manufacture, cela a mobilisé beaucoup de monde.

Quand le premier mouvement L.U.C est sorti en 1996, vos yeux brillaient comme ceux d’un enfant à Noël…

J’avais commencé à penser et agir dans cette perspective depuis 1993. L’année suivante, on lançait le développement d’un mouvement avec Michel Parmigiani et deux personnes à l’interne. Cela a débouché sur l’établissement d’un petit atelier à Fleurier et la fondation de Chopard Manufacture Fleurier en 1996. Vous connaissez la suite et pour cause: le premier modèle L.U.C était sacré Montre de l’année 1997.

En dix ans de manufacture, vous avez gagné l’estime de tous les observateurs, qui reconnaissent l’authenticité de votre démarche, ainsi que la qualité et la finition exemplaire de vos mouvements. Si, si, les images comparatives à fort grossissement qui circulent sur le net en font la démonstration. Vos prochains objectifs?

Nous avons les bases pour aller plus loin et il nous faudra encore dix ans pour réaliser toutes nos ambitions à la manufacture, en matière de création et d’innovation. Il est essentiel de se donner les moyens et le temps de tester vraiment tout ce que l’on fait. Actuellement, on produit 3000 pièces L.U.C pour un total de 75 000 montres. Cela pourrait augmenter et représenter à terme 15%, mais il s’agira toujours d’une production exclusive qui ne devrait pas dépasser 10 000 pièces. D’ici là, on fêtera en 2010 les 150 ans de Chopard et on y travaille déjà.

http://www.montrespassion.ch/index.cfm?id=658

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