Cocasse ??? Aux Angélique et Virginie et à René... Sans rancune !

La scène se passe dans un hypermarché, peu importe lequel, au rayon des bijoux en fin d'après-midi de ce lundi de juillet. Le Môssieur, moi, demande une pile 694 pour une Swatch. Une dame répondant au délicat prénom d'Angélique d'un poids de deux quintaux saisit la pile que je lui amène et entre ses doigts musclés la laisse glisser de sorte que la référence qu'elle souhaitait confirmer ne lui est plus accessible.

A son poignet une superbe fausse J12 avec un bracelet en caoutchouc d'une laideur sans nom trône comme une gazelle au milieu d'un champ de bovins attendant l'abattage. La dame qui a pris sa voix la plus aïgue pour me demander ce que je voulais fait appel à sa consoeur, pardon sa collègue car dit-elle "j'peux pô me baisser car ma robe est trop étrôte". Son accent du nord fleure bon le camembert servi sous la pluie un jour d'été sur la côte Normande. "Virginie" hurle-t-elle à une jeune femme qui a du enfermer ses seins par surprise dans un corsage manifestement de trois tailles trop étroit.
La mamelle gonflée, Virginie vient en renfort. Décolletée jusqu'au troisième bouton, Virginie tente la genuflexion mais n'atteint pas la pile pourtant visible au sol. Ma proposition de passer la ramasser derrière le comptoir est immédiatement rejetée pour raison de sécurité des fois que je veuille voler une des superbes montres en simili céramiqe de résine de colle à bois.


"Vô fôlloir ôppeler René" déclare la madonne du camping de Saint Flour. Angélique attrape le téléphone et dit à une certaine Cathy "Tu peux pô demander à Renè d'y venir aux Bijoux car on a un problème". "Vous comprenez m'sieur, c'est qu'avec une mauvaise pile vous pouvez griller la montre."
Compréhensif et épaté par un tel déploiement de ressources pour une pile à 5 euros, je me régale du spectacle d'autant qu'en se baissant Virginie a déplacé son sein gauche dans le soutien gorge et qu'elle tente par tous les moyens de replacer la masse dans le bonnet comme un nain le tenterait avec son crâne dans une chaussette trop étroite. La mamelle d'abord discrétement poussée avec le biceps ne veut rien savoir et semble avoir définitivement dévié de son axe quand n'en pouvant plus, Virgine retient à travers son corsage le bonnet et plonge la main dans son soutien gorge en se retournant pour replacer l'organe nourrissier.
Son soulagement est visible quand d'un geste élégant elle tente de gratter la partie la plus charnue de son anatomie à travers la jupe bleue pétrole que son employeur n'a pas crû bon de commander en taille 64. Elle n'a pas une J12 mais carrément une Rolex qui ressemble à s'y méprendre à une Submariner que Rolex aurait passé sous un compresseur.


René arrive enfin. Le pauvre René boite de la jambe gauche qu'il tient raide et c'est bien là certainement la seule chose qui puisse avoir cette tenue dans la partie basse de son anatomie. "Qu'est qui a ma copine ? " lance René heureux de cette familiarité. Sa moustache rousse laisse imaginer qu'il fut roux avant de perdre ses cheveux et que ceux restant en périphérie de son crâne ne blanchissent comme le corps d'un vacancier qui aurait décidé de se jeter à l'eau sur une plage de galets de la côte d'Albatre.
Angélique sûre d'elle alpague René qui n'a d'yeux que pour les poitrines de ses interlocutrices. "Faudrait trouver un moyen de récupérer la pile. Nous avec nos uniformes mal faits on ne peut rien." René est lui aussi convaincu que les dames ne sont pour rien dans cette motricité réduite et à son tour tente d'attraper la pile sans y parvenir bloqué par son ventre entièrement issu du culturisme soutenu par la Pelforth.

On atteint les 20 minutes aux dires des deux clients qui derrière moi s'impatientent quand Virginie annonce à sa collègue qu'elle prend sa pause car elle a déjà 2 heures de retard. René qui n'en rate pas une retorque qu'avec deux heures de retard, c'est trop peu pour être sûre d'être enceinte et dans une franche ambiance de camping de Palavas les flots, je tente à nouveau d'imposer à Angélique de me passer une pile référece 394 dont je lui souligne que je suis certain de la conformité.
On frôle l'émeute derrière moi et Angélique semble-t-il réputée pour sa promptitude aux décisions importantes, me déclare qu'exceptionnellement elle prend sous son aile de me vendre sans avoir controlé, la pile attendue.

Derrière moi, on se décontracte et moi-même, je l'avoue je commence à me détendre satisfait d'une telle témérité de la vendeuse qui plonge déjà la main dans un carton de piles 694... "ôh Ben mince j'suis désolée, j'en ai pu. J'en recevrai pôs avant fin aout rôpport aux fournisseurs qui sont fermés"... Je crois la situation perdue et constatant une inepte perte de temps j'entends alors Virgine qui revient sur ses pas et s'adresse à sa collègue..."Oh ben t'aurais du me la dire la référence doudouce, je le savais qu'y en avait plus des 694, on aurait pu ne pas faire attendre le mossieur... Escusez-nous hein ? "

Voilà comment une pile à 5 euros m'a fait perdre une bonne demie heure et presque autant à vous qui venez de me lire. On perd un temps dans l'horlogerie !

Le coup des deux vendeuses qui n'arrivent pas à se pencher...c'est un fake n'est-ce pas ?

A ces FAM ....

Rien ne vaut un bon vieux mouvement mécanique...

On sait dorénavant d'où Mosbilo tire une grande partie de son inspiration ...



Edit : Et sinon, c'est pas 100% vrai cette histoire, rassure-nous ? Ce serait juste énorme ... qui a dit comme les 2 quintaux de la grosse Angélique ?

Ca ne s'invente pas ! Je tente un autre lieu pour cette pile dès aujourd'hui...

Je n'est qu'un mot :



MAGIQUE



Merci

grandiose...

Le-dit supermarché ne serais pas une filiale de la Mosbilo C°??

Un grand moment

J'ai 2 ou 3 Swatch qui mériteraient bien un changement de pile
C'est quoi l'adresse de ce supermarché digne de Delicatessen ?

C'est la cour des miracles ce supermarché.

Elle sévit dans quelle officine cette Virginie ??? parce qu'un décolleté comme tu le décris, c'est pneumonie assurée, je peux lui proposer mes services.. et puis j'ai besoin d'une pile pour ma Lange et j'imagine bien l'entrée en matière avec elle quand elle verra la marque de ma montre

Mais au fait… est-ce bien une 394 qu'il te faut ???

Sacré René Berthier !!!

Cette histoire est pour le moins édifiante mais je ne suis pas à l'aise car je décèle une once (voire une livre) de mépris à l'endroit de cet équipage certes bigaré mais néanmoins digne de respect.


C'est tout.

J'aime beaucoup ce récit ; on apprend plein de choses : d'où Mosbilo tire son inspiration, que ZEN est finalement un peu taquin, qu'il est actuellement en vacances à St Flour et qu'il connaît Palavas.

On apprend aussi que quelqu’un dans son entourage porte une SWATCH (ça ne peut pas être lui) et que ce quelqu'un est probablement une femme. En effet, au regard de l'attention portée à l'anatomie de ces interlocutrices et à la verve avec laquelle il décrit les forme généreuses desdites interlocutrices, on ne doute pas que ZEN a une préférence pour le genre féminin ; les vacances étant bien là pour satisfaire les besoins les plus simples, par ses propos, on ne doute pas de son inclination.

On sait aussi que ZEN n'a pas une grande force de persuasion parce cet amateur plus qu'éclairé d'horlogerie, n'a pas réussi à convaincre son entourage proche de porter une montre mécanique.

Ou bien alors, il est libéral.

Un libéral au camping de St Flour ?

il faudrait que je fréquente un peu plus les galeries marchandes et autres supermarchés moi

Excellent !!! J'imagine sur place ce moment de franche rigolade.

ZEN a écrit:

...gazelle...robe est trop étrôte"...ses seins...dans un corsage manifestement de trois tailles trop étroit...
La mamelle gonflée...Décolletée jusqu'au troisième bouton...son sein gauche dans le soutien gorge...dans le bonnet...La mamelle...à travers son corsage le bonnet et plonge la main dans son soutien gorge...la partie la plus charnue de son anatomie à travers la jupe bleue...la partie basse de son anatomie...pour les poitrines...

C'est plus qu'une chronique estivalo-horlogère, on frôle le porno-chic...

Chic chic... Faut voir...

Merci pour cette belle tranche de vie rédigée dans un style dont je suis fan

Et dire qu'elles ont vu le visage de Zen ....

Des moments rares il faut profiter de ces petits plaisirs.
Magnifique prose qui permet de reelement visualiser cette situation

Mosbilo n extrapole pas tant que cela quand on conState cette situation

km'rol a écrit:

il faudrait que je fréquente un peu plus les galeries marchandes et autres supermarchés moi

image moi ! tout les jours