Bonsoir à toutes et tous,
Un petit compte rendu, pour vous faire partager ma visite de la manufacture Blancpain la semaine dernière.
Ce n’est pas si facile de visiter une manufacture, d’abord 2 des principales sont en travaux en ce moment, à savoir AP et JLC , ensuite nombres d’autres n’en font pas ou à titre exceptionnel (à partir de 6 chiffres sur le chèque j’imagine).
Toujours est’il que, seule la boutique Blancpain de la rue de la paix m’a répondu favorablement en me proposant même d’organiser la visite et de me rappeler.
J’avais donc fait mon deuil de mon projet quand, oh surprise, une dizaine de jours avant la date demandée, la personne de la boutique Blancpain me rappelle pour me confirmer le rendez-vous (merci à lui).
Le Mardi 31/10 à 14h00, nous voilà donc devant la manufacture, déjà ému par la façade.
Une charmante personne, qui va nous guider tout au long de la visite, vient nous accueillir avec un grand sourire « Monsieur et Madame JP ? bienvenu chez BLANCPAIN (j’en oubli de fermer la voiture avec le GPS et le sac de ma femme ouvert sur le siège) mais ce n'est pas grave, on est en Suisse.
Et là, on entre dans le saint des saints.
Cette partie de la manufacture est spécialisée dans les grandes complications, à savoir : les quantièmes perpétuels, les équations marchantes, les érotiques, les répétitions minutes et les 1735 ainsi que dans la gravure personnalisée des masses oscillantes (je ne savais même pas que c’était possible).
C’est d’ailleurs par cet atelier de gravure que l’on commence la visite après une brève présentation de la marque.
La personne qui fait les gravures est une véritable artiste, capable de réduire sur une si petite surface à peu près tout ce que l’on peut lui demander à partir d’une photo, elle nous à montré quelques exemples allant d’un bateau à un portrait de femme : c’est stupéfiant et magnifique.
On prend ensuite de la hauteur en montant au premier pour la visite de l’atelier d’assemblage des quantièmes perpétuels ou l’on nous montre au binoculaire un mouvement en cours de montage et on nous explique (simplifié au maximum) le principe permettant la gestion des années bissextiles, croquis manuels à l’appui.
On passe ensuite aux répétitions minutes et équations marchantes et là, le nombre d’horloger commence à se réduire : ils ne sont plus que 4, mais ils ont pris tout de même le temps de nous montrer le principe de la répétition minute … (même si je n’ai pas compris grand-chose), et nous ont fait une démo de la sonnerie (type cathédrale comme ils disent) : c’est magique.
Ensuite, nous avons eu la chance de pouvoir contempler une équation marchante prête à être livrée (justement celle à laquelle était destinée le portrait de femme) et d’avoir l’explication sur cette complication directement à partir de la montre.
Enfin, dernier étage et dernier atelier, celui des fous comme ils se nomment eux même : l’atelier d’assemblage de la 1735.
Ils sont seulement deux horlogers/artistes à pouvoir monter cette montre, ils mettent 1 an pour assembler/régler les 746 pièces et la livrent eux-mêmes à son propriétaire partout dans le monde, bon à 670.000 Euros le bout …
A nouveau, nous avons eu de la chance car une 1735 était prête à être livrée (si vous faites le calcul, cela n’arrive que deux fois l’an ) et ils ont eu la gentillesse de la sortir du coffre pour nous la montrer.
Passer à son poignet une des montres les plus chères et les plus compliquées du monde est un grand moment, comme les 2h30 de la visite de cette manufacture.
Je tiens à signaler l’accueil, la disponibilité et la gentillesse exceptionnelle, de toute l’équipe Blancpain du Brassus et à les remercier à nouveau pour le grand moment qu’ils nous ont fait passer.
Voilà, je tenais à vous faire partager ce moment de bonheur horloger que j’ai eu la chance de vivre.
En espérant ne pas avoir été trop long … et encore j’ai élagué.
CDT
J-P