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| Sujet: Vacheron Constantin organise la défense des métiers horloger Lun 13 Nov 2006 - 18:27 | |
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- Vacheron Constantin organise la défense des métiers horlogers
13 Novembre 2006
Juan-Carlos Torres : « Chez Vacheron Constantin, notre force a toujours été les métiers »
En septembre dernier, la Convention patronale de l’industrie horlogère lançait un pavé dans la mare: forte croissance du secteur oblige, les besoins en horlogers qualifiés vont aller en grandissant de manière exponentielle. Au total, 2200 personnes devront ainsi être formées dans les secteurs techniques de l’horlogerie d’ici 4 ans seulement. C’est dire si la conception de montres haut de gamme s’affiche comme un métier porteur en Suisse. Aujourd’hui déjà, les manufactures peinent à recruter du personnel chevronné. Une situation problématique que l’entreprise genevoise Vacheron Constantin, la plus ancienne manufacture horlogère au monde, est bien décidée à maîtriser. Explications avec son patron Juan-Carlos Torres.
La manufacture Vacheron Constantin, dont le siège est à Plan-les-Ouates, consacre chaque année un pourcentage accru de son chiffre d’affaires à la formation des jeunes horlogers. (PASCAL FRAUTCHI)
Vacheron Constantin publie très régulièrement des offres d’emplois dans la presse genevoise. Vous manquez d’horlogers? Nous développons notre activité de R&D et de fabrication de composants situées à la Vallée de Joux ou nous avons le mois dernier doublé les surfaces. Concernant les horlogers, nos activités – qui respectent les règles du Poinçon de Genève – se situent à Genève. Notre croissance ne peut se faire dès lors que par l’adjonction de main-d’oeuvre à Genève. Chez Vacheron Constantin, notre force a toujours été les métiers. C’est-à-dire? Nos critères de qualité et la complexité de nos produits ne sont pas toujours compatibles avec des machines ou des chaînes de montage. Chez nous, les horlogers se côtoient afin de permettre la transmission de leur expertise. C’est primordial Pensez-vous que le secteur se dirige vers une pénurie d’horlogers? Cela dépend du type de qualification. La Suisse dispose d’horlogers de production, mais leur formation supérieure incombe à l’entreprise, ce qui coûte extrêmement cher. Il faut des structures. L’école d’horlogerie de Genève doit aussi disposer de moyens plus importants pour ouvrir des classes. La formation est capitale dans ce domaine. Que peut faire l’entreprise pour promouvoir ces métiers? En Suisse, l’horlogerie haut de gamme est à peu près la seule industrie dont la production est entièrement située dans le pays. C’est un patrimoine que nous devons préserver. Il faut donc un désir et une volonté des marques d’investir dans la formation. Chez Vacheron Constantin, nous consacrons ainsi chaque année un pourcentage accru de notre chiffre d’affaires à la formation. Et qu’en pensent vos concurrents? Mon souhait est à terme de créer une association avec toutes les parties impliquées. Nous sommes actuellement en pourparlers avec deux marques prépondérantes à Genève pour mettre en place un programme de formation et de transfert de savoir
Depuis votre arrivée à la tête de l’entreprise il y a 18 mois, vous semblez avoir fait de la formation horlogère votre cheval de bataille… C’est vrai. J’estime que la mission principale d’un dirigeant est d’avoir le sens des responsabilités à long terme. Nos collaborateurs ont besoin de se sentir rassurés et préservés. Lorsque j’ai été nommé directeur général, je me suis engagé à ce que la société ne connaisse jamais le chômage. C’est ma responsabilité de tenir compte de l’environnement pour croître. Mais plutôt que de rechercher le profit immédiat, je préfère miser sur le capital humain et le savoir- faire horloger qui est un atout unique pour la Suisse Comment procédez-vous? Nous avons établi pour l’ensemble des collaborateurs un plan de carrière. Nous avons actuellement six apprentis et planifions d’en tripler le nombre d’ici 3 ans. Parallèlement, nous engageons une cinquantaine de personnes chaque année, ce qui signifie qu’il faut former et intégrer avant d’engager à nouveau. Pour mémoire, notre turnover se situe à moins de 1%, . Cette stratégie détonne dans l’industrie horlogère… Oui. Nous transmettons un geste, pas un concept. De bonnes maîtrises techniques compensent la production par série. C’est à ce moment que vient la rentabilité. Car au final, ce qui coûte le plus cher, c’est une mauvaise qualité. Tribune de Genève FLORENCE NOËL http://www.tdg.ch/tghome/toute_l_info_test/economie/horloger__13_11_.html _________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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