Voilà, la belle est arrivée ce matin, parfaitement neuve de stock, avec son bracelet cuir.
Il s'agit bien sûr d'une Eterna (comment, "on avait deviné ?), et très certainement la première équipée d'un mouvement quartz, dans les grandes années de l'invasion du quartz, les années 70.
La montre est massive, la forme presque carrée (38+ mm X 40mm) n'y est pas étrangère :
et voyons maintenant le côté verso :
Le boitier est en cier electroplaqué 40 microns, poli brillant sur les tranches et satiné autour du cadran.
De plus près, le cadran est guilloché couleur or, la marque et le logo sont appliqués :
La bête est épaisse, 11,6 mm. La couronne reprend le logo aux cinq billes en hommage à la société SKF qui a, je crois, fourni les roulements pour les rotors à partir de 1948 :
Le bracelet d'origine en cuir est en superbe état pour son âge (environ 30 ans !), la boucle ardillon est également signée :
Bon, c'est bien joli tout ça me direz-vous, il nous titille avec un calibre quartz, et puis plus rien !
Bergeon est mon ami, le fond clipsé a l'encoche qui va bien, ça s'ouvre mieux qu'une Belon mal décidée.
La "calibre" est signé Eterna 1555. Après quelques recherches, il s'agit du ETA/ESA 9180, qui était donc le premier mouvement à quartz manufacturé par ETA.
Quand je vois ce que l'on trouve dans les montres d'aujourd'hui, c'est à dire des machins essentiellement faits de plastique, avouons que ça avait un peu plus de gueule, même si la finition semble un peu artisanale avec tous ces fils qui dépassent !
Voilà, après un dernier baiser avant de fermer la boîte, la montre a rejoint mon poignet (gauche) avant d'aller rejoindre ses frangines ce soir.
Je vous ai infligé cette montre à quartz parce que, à mon idée, la période quartz n'a échappé à aucune marque horlogère ou presque. Et celle-ci en fait donc logiquement partie, le même mouvement ayant par exemple été emboîté chez Zenith entre autres.