Saga Zenith - Episode 26 L'installation sur les marchés avant guerre
La marque
Zenith devient l’emblème de la société est déjà connue puisque le nom de
ZENITH figure depuis plusieurs années aux cotés de celui de Georges Favre Jacot qui avait déjà tout compris de l’importance de la communication préalable à tout changement de marque commerciale. On retrouve la trace du nom dès 1896. Ce changement sera le point de départ d’une véritable politique de marque et d’une communication fondée sur la valeur du nom
ZENITH et des caractéristiques de qualité que cette marque véhicule.
L’expansion de la manufacture est passée par la conquête des capitales et les dix premières années du siècle sont marquées par un déploiement mondial de la marque.
Le talents des ingénieurs et horlogers qui ont su donner au mouvement Zénith les qualités indispensables pour s’affirmer au plan international face à une concurrence féroce des Américains mais aussi des marques suisses dont en particulier Omega et Tissot.
Les lourds investissement pas toujours mis en oeuvre dans une logique consensuelle mais rigoureusement indispensables à la compétitivité des produits fabriqués, la pondération du conseil d’administration, le déploiement de la distribution menée sur tous les fronts géographiques, la pugnacité de Georges Favre Jacot et le savoir faire commercial de James Favre auront été salutaires à la survie de la marque dont il est probable qu’ elle n’aurait pas résisté sans ces efforts aux crises internes et externes que la manufacture a dû affronter. Si le départ de Georges Favre Jacot s’est opéré dans un contexte conflictuel, nul ne peut lui contester le génie d’avoir su porter son rêve de grande manufacture et d’avoir hissé
ZENITH au premier rang des firmes horlogères Suisses prêtes à affronter le siècle et les embûches d’une économie en mutation. Bien sûr
ZENITH n’est pas orphelin d’avoir perdu Georges Favre Jacot mais au sein du personnel de la manufacture, l’homme a laissé des amitiés et les conditions de son départ affectent l’esprit de l’entreprise.
Grâce à une stratégie commerciale fondée sur l’omniprésence de la marque sur tous les continents,
ZENITH connaît à partir de 1912 une période prospère. La stabilité politique internationale aidant, les carnets de commandes sont pleins et la manufacture peine à livrer les commandes. Son outil de production n’a pas suivi l’expansion de la marque et il apparaît clair que les recommandations d’enrichissement de l’outil de production prônées par Georges Favre-Jacot jusqu’au moment de son départ sont une obligation incontournable.
Les filiales installent une bonne diffusion des produits de la manufacture et dès 1913, il faut consolider leur capital et renforcer le stock disponible notamment à Vienne. En outre, fort des bons résultats enregistrés au sein des trois premières filiales, il est décidé d’en installer une du même type à Londres.
La notoriété internationale de
ZENITH fait désormais partie des acquis. Une fois le changement de nom opéré, la manufacture présidée par James Favre décide que c’est vers l’Allemagne que l’effort de communication doit être accentué. Des campagnes de réclame dans les revues et magazines allemands avec l’appui des distributeurs locaux sont lancées en 1912 sur tout le pays et marquent le début de la généralisation de la distribution dans ce pays. Le marché turc, l’un des premiers conquis par Georges Favre-Jacot reste très actif et Serkissoff y multiplie en 1913 les campagnes de promotion à travers la presse.
Droits réservés - Forumamontres - Avril 2012