Nous sommes au début des années 50 dans un atelier de Zenith, celui des chronométriers et en particulier sur l'établi de René Gigax qui prépare les montres Zenith pour les concours de Chronométrie succédant à Charles Fleck qui tenait la barre depuis 1924.
Cette photo de René Gigax, en plein travail de relevé des mesures des pièces qu'il régle, est riche d'enseignement et mérite un zoom ...
La base de cette recherche est donc cette image tirée d'un journal d'époque ...
Sur l'établi à droite, une montre pendue ... Sans aucun doute un 20,5 lignes, montre qui avait remporté des records de chronométrie au milieu des années 20 et que René Gigax a décidé de remettre au concours en 1952...
C'est bien une montre de ce type que nous apercevons avec ces mêmes aiguilles hélas peu discernable sur cette photo mais accessible sur une autre
Revenons à l'image d'origine et zoomons sur une autre partie de celle-ci ...
Cette fois nous apercevons une série de calibres 261 qui ont établi des records absolus de chronométrie... Ce calibre extraordinaire que l'on retrouve dans une version spéciale dans les chronomètres de marine de Zenith fut une véritable machine de compétition ...
C'est bien ce type de pièce qui est sur l'établi ... Zenith présentait en effet plusieurs familles de calibres simultanément afin d'optimiser ses chances de succès aux concours de chronométrie.
Continuons l'exploration et cette fois arrêtons-nous sur ces 135 qui trainent sur l'établi... Nous sommes rappelons-le dans les années 50, c'est à dire la période ou Zenith a remporté 5 fois de suite des premiers prix avec le 135.
Intéressons-nous maintenant à ce que René Gigax tient en main ... Un 20,5 lignes ou un 5011 ? Simple, le 5011 apparaitra dans 5 ans donc c'est forcément un 20,5 lignes et pas non plus un 707 dont les contours étaient en alu et non en bois.
On note ici la présence d'un système d'amplification du son. C'est une sorte de vibrographe qui permet de contrôler la régularité de marche et de régler la pièce. Le micro est posé juste devant la "grosse boite " sur l'établi.
Pour terminer ce tour d'horizon, un coup d'oeil sur sur le système de remontage ou de sensor qui équipe l'une des montres . Cet outil montre que le contrôle ou au moins la vérification comportait une partie des tâches assistées par la machine ...
Voici donc, d'une image, toutes les informations qu'on peut tirer pour souligner le travail du chronométrier à l'établi en train de relever les résultats des mesures faites sur les montres en cours de préparation.