Zenith dans les premiers avions militaires de l'histoire.
En 1908, l'aviation applaudissait le premier kilomètre de Farman, en 1909 Blériot traversait la Manche... En 1914, l'aviation entrait dans l'instrumentation militaire pour le repérage des lignes ennemies. En 1916, elle devenait un instrument porteur d'armement... A la fin de la guerre rien que l'armée anglaise avait engagé plus de 54 000 avions dont plus de 35 000 avaient été abattus.
Dès les débuts de l'aviation, les pilotes eurent besoin d'instruments de bord fiables et précis, capable de résister à des chocs parfois assez violents lors notamment des atterrissages sur des pistes herbeuses. Les pionniers à bord de leurs aéronefs purent découvrir que Zenith s'était vite fait une place majeure sur les tableaux de bord de leurs engins volants. Georges Favre Jacot puis James Favre étaient en effet à l'affut de ce qui pouvait offrir à sa manufacture le moyen de prospérer. Zenith s'imposa donc comme l'un des fournisseurs essentiels des armées anglaise, américaine, belge et française avec des montres qui se comportaient imperturbablement en donnant une heure précise dans toutes les conditions.
L'armée de l'air anglaise, celle des Flying Corps de la Royal Navy élargit sa confiance en Zenith en installant à bord de ses avions Avro 504s, Sopwith Camels, Sopwith Pups, SE5As et Bristol Fighters des altimètres que la manufacture lui fabriquait spécialement. Dès 1911, la manufacture s'était installé un atelier spécialisé dans les tachymètres et les altimètres ce qui lui permit de très rapidement être opérationnelle pour répondre aux besoins importants de l'armée de l'air quand, en 1914, éclata la première guerre mondiale. D'abord chargés de missions de repérage, les avions furent ensuite envoyés au combat.
Les altimètres Zenith étaient reconnus pour leur précision et surtout leur immense résistance sans besoin particulier d'entretien. Ainsi aux côtés des autres instruments de navigation, ils trouvèrent une place essentielle au pilotage et à la sécurité des pilotes. Les montres de bord, d'abord des montres de poche à peine transformées essentiellement au niveau des cadrans et aiguilles prenaient place à coté de ces instruments. Ces montres n'avaient pas vocation à rester statiquement sur les tableaux de bord et les pilotes auxquels elles étaient affectées en usaient comme des montres individuelles en les détachant des supports en laiton, acier ou cuir qui les adaptaient sur les tableaux de bord.
Il existe très peu d'images d'époque des tableaux de bord de ces avions mais en voici deux qui mettent en situation de manière exceptionnelle ces instruments.
L'altimètre Zenith ici à bord d'un Avro 504SL'avion AVRO 504SsL'altimètre est ici adossé à un tableau de bord de Bristol FighterLe Bristol Fighter B2
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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).