Encore une montre pour laquelle j'ai un certain faible, en raison de son côté un peu bancal et mal foutu, mais caractéristique d'une tranche d'histoire horlogère, le chant du
col de cygne avant le déferlement du quartz et les grands regroupements.
Tout d'abord, soyons honnête, elle n'est en rien un chronomètre, même si elle dispose d'un réglage fin. J'ai surtout l'impression qu'il s'agit d'un dernier sursaut marketing et technique de la firme Auguste Reymond S.A. avant qu'il ne se fasse avaler par ETA - pour mémoire il était en parallèle propriétaire d'Unitas.
La voici, achetée en coup de coeur sur ebay :
Boite de petit diamètre 35 mm en acier, cadran noir quasi impeccable, tritium patiné sur les aiguilles et au bout de chaque index appliqué, petite seconde, bref un ensemble dans état très satisfaisant :
ARSA super 17 rubis incabloc , T swiss T un peu bouffé, c'est marqué dessus :
Et derrière c'est le début de la fin ; la littérature devient complètement incohérente : waterproof incabloc stainless steel swiss made OK on comprend.
Mais wehrmachtswerk suivi de A.Reymond LTD ???
Le mouvement basique de la wehmacht, c'est pas un Arsa ni un Unitas , mais un AS 1130 . Et la guerre était finie depuis longtemps, la Wehmacht dissoute et templacée par la Bundwaffe...
Et pour quoi la Société Anonyme SA suisse s'est elle anglicisée en LTD limited ? Alors qu'elle fait référence à l'allemagne...
Du marketing désespéré, je vous dit.
Et coté calibre c'est la même panade.
Impossible d'identifier formellement ce 6317. On se doute bien qu'il est issu de la filiation 6310 , celui ci :
Mais bon dieu qu'est ce qu'ils ont bien pu faire avec les ponts :
Vous avez vu la gueule du truc, les pointes et les angles ( pas l'anglage, non...) . a quoi cela peut il servir ? A se donner un air plus guerrier ? :
Plus en détail, et avec le col de cygne :
Je l'aime bien, quoi.
Ed
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en conclusion, cette petite pièce d'horlogerie révèle un profond mystère 
