ZEN
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 | | Sujet: DeWitt s'implante à Vernier Ven 12 Jan 2007 - 7:27 | |
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- DeWitt s'implante à Vernier
le 11 Janvier 2007
L'horloger Jérôme de Witt, fondateur, propriétaire et actionnaire unique de la marque éponyme, acquiert une nouvelle dimension. En ce début d'année, sa société vient de déménager à Vernier, se sentant trop à l'étroit dans ces anciens locaux de Vandoeuvres.
Du coup, la surface de production sera quintuplée à 1500 m2 pour cette marque qui en à peine trois ans s'est fait une place de choix dans l'horlogerie haut de gamme et a trouvé sa niche. A savoir celle des montres qui respectent la tradition et le savoir-faire horloger tout en l'exprimant de manière très contemporaine et en explorant des champs encore inexploités. A Baselworld l'an passé, la marque a présenté son second modèle issu d'un brevet maison, le très remarqué tourbillon à force constante.
1000 pièces par année
«Nos nouveaux locaux nous permettrons d'intégrer une partie importante des opérations liées à la production des composants du mouvement mécanique», explique Jérôme de Witt. En d'autres termes, la marque vise à verticaliser sa production, même si Jérôme de Witt se refuse pour l'heure de dire jusqu'où le processus pourrait aller. Il précise toutefois, qu'au gré des opportunités, des prises de participations ne sont pas exclues. Des machines flambant neuves seront bientôt livrées de Suisse. Elles permettront d'assurer l'usinage d'une partie importante des composants du mouvement mécanique.
Ces nouveaux locaux sont aussi destinés à faire face et à mieux digérer la croissance de la société. Notamment celle des effectifs. Pour l'heure, la start-up compte 42 employés. Cette année, 20 à 25 nouveaux collaborateurs devraient rejoindre les troupes. A l'inverse de nombreuses marques horlogères, de Witt ne rencontre pas de difficultés à recruter des horlogers qualifiés. «Je reçois entre 100 et 150 offres spontanées par semaine. Toutes ne sont évidemment pas pour des postes de production.» Récemment deux horlogers réputés du groupe Patek Philippe sont venus rejoindre les rangs de la PME. «Mais contrairement à des articles parus dans la presse, je ne suis jamais allé chercher qui que ce soit. Ces personnes ont elle-mêmes fait le premier pas dans notre direction.»
La production annuelle de garde-temps, dont le prix d'entrée se situe à 25000 francs, se monte à quelque 1000 pièces. Mais de chiffres, l'ancien financier n'en donne pas plus. Il indique simplement que la société a atteint l'équilibre et qu'une ouverture du capital-actions est envisagée à terme. Selon nos estimations, le chiffre d'affaire s'élève entre 17 et 20 millions de francs.
Depuis sa création, la marque a produit trois mouvements en propre. Ils équipent grosso modo la moitié de la production de l'entreprise. Le solde des montres est motorisé par des produits Valjoux, une société appartenant au Swatch Group. Pour augmenter son indépendance, Jérôme de Witt vient de créer un département de recherche et de développement. L'originalité pourrait être une marque de fabrique chez Jérôme de Witt, à qui le magazine Bilan prête une fortune de 100 à 200 millions de francs. La société ne veut ainsi pas croître tous azimuts. Il entend faire fructifier les racines de son entreprise et surtout travailler dans le respect de la qualité et du savoir-faire du Swiss made. S'il a toujours été fasciné par la mécanique, Jérôme de Witt, cinquième génération dans la descendance du roi Jérôme de Westphalie (frère de l'empereur Napoléon Ier), est arrivé sur le tard dans le monde de l'horlogerie. «Ce qui me permet d'avoir un regard différent mais néanmoins très humble.» Respect, honnêteté, franchise et confiance sont des mots qui apparaissent souvent dans une discussion avec Jérôme de Witt. Une philosophie qu'il n'hésite pas à appliquer au risque de passer à côté de certaines ventes. Il n'a ainsi pas hésité à répudier son distributeur russe aux pratiques indélicates. «Vous vous imaginez: nous ne vendons plus de montres dans ce pays depuis cet épisode. Je devais être fou ce jour-là». Le Temps Bastien Buss www.letemps.ch
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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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