Rolex avait Sir Edmond Hilary, Eterna, Thor Heyerdahl et son

Kontiki...


en France, en 1950 nous avions aussi un héros bien franchouillard et colonial... Lionel Brans part seul de Paris pour Saïgon...(avant que l'empire colonial en soit chassé manu militari) sur une bicyclette de 19 kilos portant 41 kilos de bagages. Seule la guerre civile en Birmanie l'empêchera de rejoindre son but sur son deux roues. Il en fallait davantage que des attaques de loups, de brigands et de tigre pour l'arrêter...il était équipé d'une montre SELVIA de Paris !

1948-1949: Lionel Brans
Bravant les kms et abandonnant femme et enfants pour quelques mois, Lionel Brans s'élance, en 1948, sur sa "petite reine" (longuement préparée) vers Saïgon, l'honneur de la France en bandoulière et le courage comme unique compagnon.
Membre d'un club cycliste, il fera de ce voyage un marathon digne d'un "Paris-Brest-Paris" (en plus long!). Mais atteindra finalement Saïgon...en avion depuis Calcutta à cause de la guerre d'Indochine.

Accueilli chaleureusement, dans chaque pays traversé, par les clubs cyclistes locaux, adeptes de l'esperanto et notables des lieux, il fera essentiellement la promotion du vélo et, plus particulièrement, de la fabrication française de vélo. Il sera ainsi un formidable ambassadeur de la France à son époque.

Son épopée sera semée d'embûches: assailli par le doute parfois, attaqué par un tigre mangeur d'homme au Pakistan, souvent accueilli à coup de lancer de pierre lors de la traversée de petits villages dans le désert au Moyen-Orient. Son récit nous laisse à bout de souffle.

Son itinéraire: Paris-Milan-Zagreb-Belgrade-Istanbul-Ankara-Antioche-Alep-Beyrouth-Jerusalem-Amman- -Bagdad-Téhéran-Kaboul-Peschawar-Calcutta----------->Saigon.

Seul à bicyclette de Paris à Saïgon, édition Amiot-Dumont, Paris, 1950.