HORLOGERIE «Le gâteau s'agrandit»
publié le 23 Janvier 2007
Swatch Group franchit le cap des 5 milliards de chiffre d'affaires
De nouveaux défis attendent Swatch Group, confrontés à des problèmes de livraisons et de capacité. C'est la rançon du succès, le cap des 5 milliards de francs de chiffre d'affaires ayant été franchi l'an dernier. Entretien avec le directeur Nick Hayek.
Quatre milliards en 2000, 5 milliards en 2007, où s'arrêtera Swatch Group?
Nous ne le freinons pas, mais nous ne visons pas des records par opportunisme. Le groupe était et reste consistant, avec un potentiel extraordinaire dans tous les segments, et pas seulement dans le luxe.
Votre marque fétiche, c'est Omega?
Son profit est le plus important, mais nos marques fétiches sont aussi Breguet, Blancpain, Swatch...
Qui fait les frais de votrecroissance?
Le gâteau s'est agrandi pour toute l'horlogerie suisse. Nous avons sûrement gagné des parts de marché dans le luxe, mais certainement aussi dans le bas et le milieu de gamme, là où les marques suisses sont rares.
A quoi serviront vos liquidités?
Nous investirons comme toujours dans notre outil de production, à hauteur de 200 millions. Nos bénéfices iront aussi dans la distribution, avec l'acquisition d'immeubles et de magasins, ainsi que dans le tour du monde en avion sans carburant «Solar Impulse».
Manquerez-vous d'horlogers qualifiés?
Il manque une génération et la formation dure trois ou quatre ans. Mais nous misons sur la formation, avec 280 apprentis en Suisse. Et pour assurer le service après-vente, nous augmenterons nos investissements, par exemple dans une université de Malaisie ou dans des écoles en Chine et aux Etats-Unis.
La demande existe-t-elle?
La nanotechnologie offre des métiers d'avenir: tout devient plus petit et plus performant. Les salaires ne sont pas comparables avec le secteur bancaire, mais l'horlogerie est liée à l'identité nationale.
VINCENT DONZÉ
22 janvier 2007
© Le Matin Online[b]