Horloger "en chambre" : phénomène répandu en France?

Il faut avouer qu'il n'a pas totalement tort Arno.

- En étant salarié d'un seul patron, c'est 35 H /semaine maxi.
- les mecs sérieux ne passent pas leur temps sur le net, ou alors dans leur temps libre (mais bon, quand on dépasse les 50 H de taf/semaine...)
- si tu achètes pour revendre, évite d'acheter des nanards dont personne ne voudra, sauf si ça te permet de toucher d'autres pièces intéressantes

Ne pas oublier non plus qu'une grande partie des artisans/commerçants qui mettent la clé sous la porte sont souvent des bons dans leur partie. Simplement, ils ne savent pas gérer et se font enfler par des clients qui ne payent pas ou très en retard par rapport aux exigences des fournisseurs.
Et si tu achètes des montres d'occasion pour ensuite les revendre une fois révisées par tes soins, ça veut dire paiement cash, travail de X heures sur le mouvement, tests durant Y jours et seulement après mise en vente. Soit une récupération de ton apport au bout d'un mois au mieux. Sans compter les pièces achetées mais non achetées qui constitueront un poids mort. Bref, il te faut une bonne tréso au départ.

Maintenant, pour en revenir à la question initiale, avant en France et plus particulièrement en Franche Comté, les éleveurs s'adonnaient à l'horlogrie l'hiver pour tuer le temps et se faire un peu de blé. Donc c'était un phénomène assez répandu tout au moins là bas

Comme quoi, c'est plus simple quand on a tout sur place...

VinzSpades a écrit:

Comme quoi, c'est plus simple quand on a tout sur place...

? C'est à dire ?

Eh bien quand l'horlogerie fait partie du terroir, quand on peut avoir près de chez soi tout ce qui s'y rapporte, que ce soit au niveau production, fourniture, etc... Je pense que quand on est dans ces conditions, c'est plus simple. Quand quelque chose "fait partie du décor", on est plus enclin à s'y intéresser parce qu'on a grandi avec.
Bien sûr, il ne faut pas généraliser et c'est un discours un peu facile, j'en convient. Bien sûr, plus facile ne veut pas dire systématique. Bien sûr, ce n'est pas mission impossible pour ceux qui vivent en dehors de ce périmètre. Bien sûr, quand on a baigné dans un univers dès l'enfance, on peut aussi facilement le rejeter par réaction que s'y intéresser. Bien sûr...
Mais les éleveurs auvergnats ou normands ne s'adonnaient pas à l'horlogerie l'hiver, je pense.

VinzSpades a écrit:

Eh bien quand l'horlogerie fait partie du terroir, quand on peut avoir près de chez soi tout ce qui s'y rapporte, que ce soit au niveau production, fourniture, etc... Je pense que quand on est dans ces conditions, c'est plus simple. Quand quelque chose "fait partie du décor", on est plus enclin à s'y intéresser parce qu'on a grandi avec.

Mais non, il ne faut surtout pas s’arrêter à "ça" !
J'ignore ce que tu fais dans la vie, et si tu es déjà horloger.
Si c'est le cas, il faut IMPÉRATIVEMENT s'adonner à l'achat/vente en plus de ton atelier.
Ce qui te permettras de choisir dans tes réparations/restaurations.
Les fournitures ne sont absolument pas un problème à trouver.
Les bons clients non plus.
Le plus difficile reste et restera toujours pour le marchand ( contrairement au commerçant ) son approvisionnement en belles pièces.

Arno a écrit:

Mais non, il ne faut surtout pas s’arrêter à "ça" !
J'ignore ce que tu fais dans la vie, et si tu es déjà horloger.
Si c'est le cas, il faut IMPÉRATIVEMENT s'adonner à l'achat/vente en plus de ton atelier.
Ce qui te permettras de choisir dans tes réparations/restaurations.
Les fournitures ne sont absolument pas un problème à trouver.
Les bons clients non plus.
Le plus difficile reste et restera toujours pour le marchand ( contrairement au commerçant ) son approvisionnement en belles pièces.

Ah oui tu ça tu les trouves ou ? (c'est juste un exemple mon cher G.)

heu je sais pas... Tu suis un camion et tu attends qu'un carton tombe ?

Sinon, mis à part récupérer sur des exemplaires "pour pièces" ou à savoir restaurer les cadrans, ce qui demande une technique certaine et du matériel... les marques ne sont pas enclines à revendre des pièces comme ça aux réparateurs : ça leur permet de forcer le client à passer par eux pour la restauration.

En outre, la mode actuelle de calibre "in house" va aussi en ce sens, avec des pièces propres à une marque, nécessitant aussi une formation pour maitriser son démontage/remontage/réglage voir un matériel adapté. Il me semble qu'Omega avec ses co-axiaux n'est pas mal dans le genre...

michel a écrit:

Ah oui tu ça tu les trouves ou ? (c'est juste un exemple mon cher G.)

En 2013, rien, absolument rien est rare ... sauf le pognon.
Celui qui est prêt à payer, fait ce qu'il veut.
Après, reste le liche morve, qui traine ses lattes.
Celui ci, effectivement, est mal barré !
Et, toutes spécialités confondues de la collection, végète dans son coin.
Pour les montres, il va s’arrêter aux chronos à cames, aux calibres Français et autres conneries.
Dans le mobilier aux trucs philippard.
Dans la verrerie aux verres à moutardes et etc ...
Et le pire, ils sont, non seulement pas acheteurs, mais quand ils ont une pièce potable ... pas vendeur.
La pire des engeance !

N'oublions pas que le statut d'autoentrepreneur est très pratique pour ces activités qui sont annexes. Les prélèvements sont de l'ordre de 20 à 23% selon les choix fiscaux qui sont faits.
Bien sur il y a un plafond de CA, mais si il s'agit d'arrondir ses fins de mois, cela passe largement...

Il est très bien ce sujet. Des idées viennent, fusent, des plans se mettent en place... Après, il faut se retrousser les manches et être clair sur ses attentes et ce qu'on peut apporter.
Ne pas partir au débotté et se brûler les ailes en jouant les parvenus, ce n'est souhaitable pour personne.