ZEN Rang: Administrateur
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| Sujet: Actu : Coup de colère de Charles Beer contre des horlogers Jeu 21 Fév 2013 - 9:03 | |
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- Coup de colère de Charles Beer contre des horlogers
Coup de colère du président du Conseil d’Etat genevois Charles Beer. «Nous déplorons vivement la fermeture du bureau genevois du Contrôle officiel suisse des chronomètres (COSC). D’autant que nous avons été mis devant le fait accompli», tance le magistrat socialiste. Les responsables de cette décision suscitant tant d’amertume? Avant tout les principaux demandeurs de certificats du COSC: le groupe biennois Swatch (600 000 pièces par an), le genevois Rolex (600 000 pièces par an) et Breitling (250 000 pièces par an), firme soleuroise dotée d’ateliers à Meyrin.
Près de 95% des commandes adressées au COSC proviennent de ces trois entreprises. Le bureau genevois contrôlait pour sa part environ 480 000 montres par an, dont seuls 2,5% à 3% provenaient de sociétés du bout du Léman.
Et Swatch, Breitling ainsi que Rolex ont préféré que les épreuves de certification soient concentrées près de leurs lieux de production. Du coup, le bureau de Genève ferme à la fin de juin, un nouvel office ouvre en août à Saint-Imier et celui-ci joindra ses forces à celles des équipes du Locle et de Bienne. Il faut savoir que même Rolex fabrique ses propres mouvements dans le Seeland depuis quelques années.
Ces réalités n’atténuent pas l’ire du chef du Département genevois de l’instruction publique: «A court terme, la fermeture du bureau du COSC aux Acacias constitue un réel dommage pour notre canton. Nous y perdons en effet un ancrage des épreuves de certification chronométrique.» Afin d’éviter tout blocage statutaire, Charles Beer s’est néanmoins empressé de négocier afin d’assurer des solutions de rechange acceptables pour les neuf collaborateurs perdant leur poste dans le bureau genevois du COSC. La certification de la précision des chronomètres remonte très loin dans l’histoire de la Suisse. A Genève, tout a commencé avec la loi sur le contrôle facultatif des montres en 1884. La mission de son application a d’abord été confiée à des agents assermentés dans des écoles. En 1973, l’association du COSC a été créée par cinq cantons afin d’uniformiser les tarifs de chaque office et leurs moyens de contrôle.
En 2007, le bureau du COSC du bout du Léman a été placé sous la responsabilité de la fondation Laboratoire d’horlogerie et de microtechnologie de Genève (Timelab). Son certificat n’intéresse cependant plus guère les entreprises et leurs clients: pas plus de 3% des montres suisses vendues dans le monde l’an dernier n’avaient subi ce contrôle de précision.
Reste le poinçon de Genève. «Depuis plus de cent vingt-cinq ans, ce certificat porte sur la qualité des pièces et de l’exécution des montres mécaniques assemblées et réglées à Genève. Il est comparable à une AOC (appellation d’origine contrôlée). Et de plus en plus de clients le demandent», se félicite le président de Timelab, Daniel Favre. (TDG) http://www.tdg.ch/economie/Coup-de-colere-de-Charles-Beer-contre-des-horlogers/story/10616694 _________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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