Hello amis FAMeurs !
Avant même de commencer cette revue, je dois rendre à César ce qui appartient à César et vous inviter, si vous ne l’avez déjà fait, à lire le post de notre ami LePacha91 à qui nous devons
le premier (et unique à l'heure où je réalise cette revue) message de FAM sur cette montre, et remercier Dundee pour le petit comparatif qu’il a réalisé, sur le même « fil », entre la LeJour Seacolt de 1974 et ses petites sœurs Yema de 1976.
La belle est arrivée d’outre Atlantique :
Débalage, et premier contact prometteur :
Me vient l’idée d’une comparaison avec une contemporaine, ou presque, la Seiko 7002
Poids : Seacolt 74 gr, Seiko 74 gr
Diamètre à la lunette : Seacolt 40 mm, Seiko 41 mm
Largeur de corne à corne : Seacolt 47 mm, Seiko 45 mm
Epaisseur : Seacolt 13 mm, Seiko 13mm
Entrecorne : Seacolt 20 mm, Seiko 22 mm
Bref dans les deux cas, si tu n’as pas fait de muscu, le poignet tombe à la verticale quand tu te lèves… Ces montres de plongée sont lourdes comme un âne mort.
Allez, c’est parti pour la découverte des trésors cachés.
Fond vissé acier, gravure extrêmement lisible qui me permet de découvrir l’existence d’une société suisse de fabrication de boitier de montre : M.R.P. SA. Cette manufacture existe toujours, Route de Courgenay 40, 2942 Alle, Suisse. Mais vous n’en saurez pas plus car Google n’est guère bavard sur cette entreprise.
Eh bé… ce n’est guère brillant
. Le calibre FE 4611 A, à date rapide, qui équipe cette montre est en piètre état.
Pas mieux pour la tige de remontoir et sa couronne vissée.
La masse oscillante et son pont de rouage sont bien piqués. Je commence à croire que moi aussi...
Le mouvement est évidemment plein de rouille et de vieilles graisses séchées. Je comprends mieux pourquoi l’annonce disait « sera sans doute à réviser… »
Regardez-moi ce coq… Beark.
J’ai horreur de cette phase là : toujours peur de satelliser la pierre du contrepivot…
Côté face, les choses semblent mieux s’annoncer. Le cadran est plutôt beau en dépit de quelques toutes petites marques quasiment invisibles à l’œil nu.
Indexes peints superbement patinés, aiguilles en parfait état d’origine, lettrage très net, et marquage SEACOLT qui affiche son rouge orgueilleux de parfaite manière. A 6h00, on peut lire l’inscription « France ».
Mais d’ailleurs, ça vient d’où « SEACOLT ». Car en Anglais, semble-t-il, ce mot n’existe pas. Alors j’émets une hypothèse. Dans la langue de Shakespeare, « Hippocampe » se dit « Seahorse ». Et dans cette même langue, « Poulain » se dit… colt. SEACOLT = le poulain des mers ;-) Peut être très fantaisiste, cette explication me plait bien.
Sous le cadran, une fois ôtée la plaque de protection, c’est « plutôt » propre. Ouf.
Observons le boitier. Massif. Les épaulements de la couronne lui laissent un espace « carré » comme l'a souligné Dundee dans son excellent comparatif, contrairement à l’enclave ronde pour les successeurs Yema. Les marques sont superficielles et disparaîtront pour l’essentiel après un petit polissage (je ne suis pas un fan du polissage « à neuf » mais j'ai quand même du mal à porter des boitiers trop rayés). Le verre est minéral, plat, sans traitement anti reflet… donc pénible à photographier.
La lunette acier bicolore à cliquet est unidirectionnelle, dans le sens anti-horaire. Un ressort fiché dans le boitier sert à bloquer la lunette. Son extrémité, poussée vers l'extérieur, se cale dans les crans internes de la lunette, empêchant la rotation inverse.
Tout cela est bien craspouille. Mais si ce n’était pas le cas, il n’y aurait pas de plaisir. N’est-ce pas, Isosta ?
Bon allez, on accélère. Voici le mouvement propre et remonté après plusieurs heures d’un nettoyage d’autant plus patient que je n’ai pas de machine à ultra sons. Je suis très très loin d’un travail de pro ou du savoir faire des amis de ce forum mais je suis plutôt fier de moi. Comme je n'ai pas non plus de vibrograph ni autre chronocomparateur, le réglage du balancier se fera ensuite "à l'estime" et par itérations. Je ne suis pas trop exigeant tant que je ne rate pas mon train.
Le pont de rouage porte la mention « Seventeen 17 jewels unadjusted – Le Jour Watch France ». Mon calibre est bien d’origine.
Hop ! Retour dans la boiboite
Repose du fond dont j’ai enlevé la pastille autocollante d’origine. Quel dommage ! diront certains. Je préfère profiter de son inscription, bien lisible.
Tadaam ! Bon. Le verre est bien rayé. Va falloir changer ça.
Petit zoom sur le dessin particulier des cornes de la Seacolt, taillées en biseau dans l’épaisseur
3 jours sont passés. Verre changé. Il est enfin possible de faire une séance « fashion », en compagnie des filles de la plage que vous saurez reconnaître ;-)
Ta di di di, Ta ta ta di di di… Prête à partir en mission sur fibre de carbone
Prête à se baigner en Nato, sous la surveillance attentive de Pam
Ben voilà… J’espère que vous avez passé un bon moment.
You know what ? Je suis un collectionneur heureux !
Amicalement,
Jerry