Bonjour à tous,
Une petite visite du musée de l'horlogerie de Morteau dans le Doubs, ce petit musée, enfin.... petit, tout de même 7 salles sur 2 niveaux parait exiguë par la quantité de pièces proposées, une caverne d'Ali Baba horlogère! une collection d'anciens outils et machines du XVIIe/XVIIIe, des comtoises, des horloges d'édifices, des pendules en tous genres, les premières montres bracelets, des outils de mesures, des montres de poches et cadrans dont les décorations ne peuvent pas laisser insensible et même 2 horloges astronomiques dont une de une de 1 tonne et demi!
Ce musée est abrité dans le chateau Pertusier magnifique demeure bourgeoise de 1576.
Je n'ai pas pu tout prendre en photo bien sûr, des milliers de pièces dans tous les coins, faudrait y passer des journées entières, la durée de visite est estimée à 1 heure 1 heure et demie j'y suis resté 2H30 et tout seul! un bon point pour prendre le temps de faire des photos et noter des explications, un mauvais pour le musée désert une matinée entière en pleine saison touristique.
Je vous propose donc un panorama des différentes salles et leurs collections, j'ai essayé de d'apporter une maximum d'infos pour chaque pièce, c'est pas facile quand on est pas expert en horloges et machines anciennes, il y a pas mal d'explications associées à beaucoup d'objet, j'ai essayé de faire de mon mieux, j'espère que ceci vous plaira et vous donnera envie d'y faire un tour, ce musée est une petite merveille horlogère et vaut vraiment le coup!.
Fonctionnement, réglages, contrôles
Salles 1
Prototype d'un amplitudographe utilisé pour le réglages des montres mécaniques
Parrenin 1960
Balanciers et outillages permettant le réglage de ceux-ci
Vibrographe utilisés pour le réglages des montres - 1950 -
Mouvement d'édifice (1810) 2 poids permettent le fonctionnement de la sonnerie
et du rouage horaire
Ancien mouvement du clocher de l'église de Morteau surmonté d'une cloche placée
auparavant sur l'usine Parrenin de Villers-le-lac
Gravure, esthétique, finesse....
Outil pour percer l'emplacement de la barrette (entre-corne) et le passage pour la tige de remontoir
Machine à découper les verre en Rhodoïd (plastique à base d'acétate de cellulose) - 1925 -
Pantographe permettant de reproduire un modèle à différentes échelles - 1900 -
Laminoir, machine permettant de réduire un ruban de métal par passage entre deux cylindre - 1900 -
Machine à percer les rubis
Outillage pour fabriquer les rubis synthétiques, cette machine provient d'un petit
atelier familial de Charquemont - 1945 -
Patronnes pour fabrication de boite à guillocher, photos suivantes boitiers et médailles gravés et
guillochée ciselés main - 1912 -
Ancien outils
Découpage, décolletage, outillage
Presse à découper les ébauches - 1914- 30 tonnes de puissance de frappe
cette presse fonctionnait encore chez Parrenin en 1990
Tour Américain multibroches Cleveland, d'une grande précision il était employé au Gras
petit village sépcialisé dans la fabrication d'outils spécifiques à l'horlogerie
Plateau diviseur, outil utilisé pour tailler les roues et pignons (140 diamètres différents)
provenant des établissements Château à Foncines-le-haut (Jura)
Décolleteuse Petermann (n° 4) pour réaliser des axes de balanciers, ayant fonctionné de 1930 à 1990
Tailleuse de pignons, fraiseuse à têtes multiples servant à tailler les roues et pignons - 1920 1930 -
Petites machines intervenant dans les différentes phases de fabrication de l'ancre
et de la roue d'ancre (organe de régulation)
à gauche outil utilisé pour percer l'emplacement du porte-dard
à droite machine utilisée pour percer l'emplacement du dard
Machine à pointer de 1904
l'une des premières machines à pointer au monde conçue spécialement pour l'horlogerie elle est précise au centième de millimètre.
En 1904 la marque DIXI du Locle lance sur le marché des machines de haute précision, les cousins PERNOUD en furent les créateurs
Machine à faire le canon pour le passage de l'aiguilles des heures - 1935 -
Machine à fraises multiples pour la fabrication des roues d'ancre
Aiguilles, cartels et comtoises
Salle 1 (étage)
Horloge comtoise primitive - 1730 -
horloge dite "cage-fer" ne possédant qu'une aiguille. Les quarts et les demies sont indiqués par des
petits gravés sur le cadran.
Vers 1660 les frères MAYET s'installent à Morbier, Belfontaine ou Foncines (Jura). Ils construisent les premières
horloges comtoises. Ces horloges de conception simple et bon marché étaient considérées comme les "horloges du pauvre".
Machine automatique à tailler les colonnnes et les "U" des roues de colonnes.
Machine à décalquer les cadrans - 1910 -
La fabrication d'une montre mécanique simple
44 opérations mécaniques sont nécessaire pour fabriquer l'ébauche, 120 pièces composent le mouvement.
Pendule Louis XVI à cercles tournants
fin XVIIIème siècle
Collection d'aiguilles
extrait d'un catalogue de 1891
Divers outils: marteaux, enclume, pince aux vis, étau main, fraises, compas, tours à finir.....
Montres anciennes
Cadrans émaillées de la société LINDER de Morteau (cadrans produits jusqu'en 1950)
Cadrans gravés aux poinçons, heures appliquées en or (G. DUBOIS 1890)
12 modèles d’aiguilles (Dépôt de 1891)
Boitiers damasquinés 1880 - 1890
les décors en damasquinage sont composés de petits fils d'or incrustés sur la surface métallique pour former un motif
Boitiers émaillés 1900
l'émail est composé grâce à un mélange composé de matière fusible (Silice, Carbonate de Potassium et fondant) qu'on applique
sur le céramiques et mes métaux et qui, après passage au four forme un enduit dur et brillant d'aspect vitreux
Montres Louis XIV, montres Louis XVI, montre de table Louis XIII.....
En haut: Cartel calendrier montre à coq et échappement à roue de rencontre - 1750 -
en bas: Châtelaine 1800, Pierre LEROY fin XVII, montre Breguet à sonnerie début XIXème
Boule à eau
La boule à eau était utilisée par les horlogers pour augmenter l'intensité lumineuse de la lampe à pétrole. La boule agissait
comme une loupe en focalisant le rayon lumineux sur la partie à travailler ce qui permettait aux horlogers de travailler tard
le soir
Cette DOXA est vraiment superbe!
Pièces uniques....
Horloge astronomique - 1855 -
Cette horloge a été construite en 1855 par un artisan comtois Séraphin Cart de Mouthe. Son mouvement de base
est une horloge comtoise ou l'on trouve la signature "Jobez" vieille famille d'horlogers Moreziens de l'époque.
7 contre poids entrainent ses divers mécanismes, 14 cadrans donnent l'heure, la position des astres et le calendrier
sur un siècle. 12 automates figurant les apôtres sonnent les heures et 4 personnages annoncent les saisons.
29 phases de lune en indiquent la position et les quartiers. Un astrolabe positionne le soleil par rapport à la saison.
Cette pièce unique aura nécessité 20 ans de recherches, de passion et de labeur
La restauration de cette horloge a nécessite 700h de travail bénévole par les amis du musée.
Horloge astronomique réalisé entre 1990 et 2004 par Rémy Chauvin (mécanicien de formation) à SAUGEOT
2,20m de hauteur et 1600 Kg
Merci de votre lecture