ZEN Rang: Administrateur
Nombre de messages : 57505 Date d'inscription : 05/05/2005
| Sujet: Actu: L’horloger Leroy quitte Besançon pour la Suisse Sam 21 Juin 2014 - 20:36 | |
| - Citation :
- L’horloger Leroy quitte Besançon pour la Suisse
Le choix du « made in France » pour faire renaître la marque mythique a échoué. Le renouveau se fera depuis la Suisse, dans la manufacture du groupe Festina. A peine plus de trois ans après s’être ré-implanté à Besançon, l’horloger Leroy a finalement rejoint le Sentier, en Suisse, où le groupe Festina, qui détient la marque, dispose d’une manufacture. Pas de casse sociale – les trois horlogers assemblant les montres Leroy faisant partie de l’atelier indépendant Bruno Laville –, plutôt un flop discret mais bien réel pour la capitale franc-comtoise qui avait érigé ce retour de la prestigieuse marque en symbole du renouveau de l’activité. Besançon et le Plateau horloger, du côté de Morteau, concentrent encore 70% de la filière française, soit 89 établissements qui emploient 2120 salariés selon les derniers chiffres publiés en 2011,par l’agence régionale de développement. La maison Leroy, née en 1785 à Paris, était venue s’installer en 1889 à Besançon, alors capitale de l’horlogerie française. Dès l’origine, ses modèles se distinguent par leurs grandes complications, ces fonctions autres que l’heure (phases de la lune, chronographe, dates, fuseaux horaires, tourbillon…) dont les mécanismes s’ajoutent à celui d’origine et, du coup, compliquent la tâche des horlogers. Emportée par la crise du quartz dans les années 80, la marque avait été rachetée en 2004 par Miguel Rodriguez, le patron de Festina passionné d’horlogerie et qui avait confié sa renaissance à Guillaume Tripet, un designer suisse, avec pour mission de la repositionner à Besançon, où subsiste le savoir-faire. Leroy devait ainsi bénéficier d’horlogers compétents, de l’observatoire de chronométrie – le seul au monde à certifier l’ensemble de la montre – et surfer sur l’image du luxe à la française.
La certification par l’observatoire bisontin est conservée « Redémarrer à Besançon, c’était une fausse bonne idée », explique aujourd’hui Olivier Muller, le nouveau directeur général de Leroy appelé par le groupe pour hisser la marque dans la niche de l’horlogerie très haut de gamme. Une tâche dont il vient de s’acquitter pour l’horloger genevois Laurent Ferrier . « L’exercice n’était pas assez radical. Utiliser Leroy comme porte-drapeau du renouveau de l’horlogerie française n’était pas suffisant. Cela peut paraître un peu brutal mais l’industrie horlogère française n’a plus aucune image. explique-t-il. Le patron est persuadé qu’il faut structurer un cluster plus important autour de Besançon. « L’idée serait de s’inspirer de ce qui a été fait en ex-Allemagne de l’Est au début des années 90. Mais il faudrait aussi des conditions-cadres. » ajoute-t-il. La certification par l’observatoire bisontin sera conservée mais la fabrication des précieuses montres –25.000 euros et plus – est désormais assurée par cinq horlogers de la manufacture du Sentier, qui remplacent les trois dédiés à Leroy à Besançon. « Les ventes n’ont pas été à la hauteur. Un produit made in France, dans la haute-horlogerie, ce n’est pas un argument aujourd’hui. Pourtant, il y aurait tout à gagner à développer un label « haute-horlogerie France » , estime Olivier Muller. http://www.lesechos.fr/pme-innovation/actualite-pme/0203582715165-lhorloger-leroy-quitte-besancon-pour-la-suisse-1015409.php _________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
|
|
ZEN Rang: Administrateur
Nombre de messages : 57505 Date d'inscription : 05/05/2005
| Sujet: Re: Actu: L’horloger Leroy quitte Besançon pour la Suisse Sam 21 Juin 2014 - 20:37 | |
| La certification reste à Besançon ... Espérons-le ! Les Suisses vont offrir diverses formes de certifications Chronomètre aussi ... _________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
|
|
Leopal Membre référent
Nombre de messages : 8396 Age : 54 Date d'inscription : 14/10/2011
| Sujet: Re: Actu: L’horloger Leroy quitte Besançon pour la Suisse Dim 22 Juin 2014 - 10:42 | |
| - Citation :
- « Redémarrer à Besançon, c’était une fausse bonne idée »
« L’exercice n’était pas assez radical. Utiliser Leroy comme porte-drapeau du renouveau de l’horlogerie française n’était pas suffisant. Cela peut paraître un peu brutal mais l’industrie horlogère française n’a plus aucune image » «L’idée serait de s’inspirer de ce qui a été fait en ex-Allemagne de l’Est au début des années 90. Mais il faudrait aussi des conditions-cadres. » « Les ventes n’ont pas été à la hauteur. Un produit made in France, dans la haute-horlogerie, ce n’est pas un argument aujourd’hui. Pourtant, il y aurait tout à gagner à développer un label « haute-horlogerie France » , estime Olivier Muller. Pour moi le souci des Leroy est surtout qu'elles sont difficiles à porter pour des montre habillées. Trop grandes, des cornes envahissantes parce mal implantées. Il aurait fallu revoir ça avant d'envisager la solution Suisse. En voilà une bonne idée, s'inspirer des Allemands. Pourquoi ne pas le faire alors, eux aussi sont repartis de pas grand-chose et arrivent à s'imposer sur le marché. "Il y aurait tout à gagner, mais on va plutôt filer en Suisse" pour faire comme toute le monde, et ne pas exploiter cette différenciation qui peut être un atout. Ce genre de discours à le don de m'énerver. |
|
rogerw650 Puits de connaissances
Nombre de messages : 4853 Age : 60 Localisation : strasbourg Date d'inscription : 30/12/2007
| Sujet: Re: Actu: L’horloger Leroy quitte Besançon pour la Suisse Dim 22 Juin 2014 - 12:01 | |
| Je n'ai pas eu la chance d'essayer une Leroy je trouve qu'elles sont dotés d'un design différenciant et que techniquement elles sont tout à fait dans un positionnement très haut de gamme label français... En Allemagne, c'est une volonté politique forte de relancer l'horlogerie (dans le cadre de la réunification fallait trouver des emplois une économie des marchés) qui a permis cette réussite. Faut demander à Montebourg de ne pas gesticuler pour un oui ou un non et de prendre des décisions courageuses et ambitieuses. |
|