Bonjour
-Berthier ?
-Oui monsieur Mosbilo ?
-Je viens d'apprendre la mort de Michalon !
-Michalon, Michalon ? Non, je ne vois pas ...
-Mais si , ce grand con avec une tête d'abruti et qui a failli couler les montres Glandia !
-Ah oui !!!!!!!!!!!! Michalon , Gérard Michalon ...
-Voilà, vous vous souvenez ! Il avait une femme magnifique que toute l'horlogerie a consommée sans qu'il ne s'en rende compte.
-On a même dit je crois qu'il était le père de la fille de l'ancienne ministre du Péril scolaire.
-Oui, c'est exact ! Je crois même qu'elle avait réclamé une pension alimentaire ! Elle l'avait piègé en mettant un frottis dans un laboratoire ...
-Exact et elle avait perdu le procès car ils avaient retrouvé 17 traces d'ADN différentes.
-Oui, pire qu'un bol de cachuètes à la sortie des WC dans un café.
-Mais il avait monté une boite de communication si je ne m'abuse ?
-Tout a fait et il avait inventé un slogan... Ah je me souviens " La pauvreté est une humiliation pour la République"
-C'était beau ! Ca faisait sincère, engagé, propre quoi ...
-Et pas condescendant !
-Sacré Michalon ! Ils vont l'incinérer ?
-Oui, il voulait que ses cendres soit déposées sur le trottoir devant chez lui ...
-Pourquoi donc ?
-Pour être utiles. Une fois dans sa vie si je puis dire. Et sa femme ?
-Oh, elle est en main je crois.
-Ce con ne laissera aucun regret...
-Oui c'est vrai, je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui m'en ait dit du bien.
-C'était le fils du ministre des finances Georges Michalon ?
-Oui, il est toujours vivant. Quel con aussi ...
-C'est toujours génétique, la connerie.
-Le petit fils est polytechnicien !
-Non !
-Il travaille chez nous .
-Ah oui ? C'est notre DRH depuis l'an dernier et mieux, il pilote aussi la production ...
-Je n'avais jamais fait le rapprochement.
-Normal, il a gardé le nom de sa mère en plus de celui du père. Sa mère est une Sursonne .
-Ah d'accord, Michalon-Sursonne c'est donc le fils Michalon !
-Oui. Oh le voilà ...
-Mes condolèances monsieur Michalon-Sursonne. Votre père était un brillant homme.
-Merci Messieurs ... Je suis touché par votre gentillesse à l'égard de mon père.