ZEN
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 | | Sujet: CONVENTION PATRONALE - Elisabeth Zölch à la présidence 3/5/2007, 05:50 | |
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- CONVENTION PATRONALE DE L'INDUSTRIE HORLOGèRE SUISSE
L'ancienne conseillère d'Etat Elisabeth Zölch à la présidence
A partir du 1er août, Elisabeth Zölch reprendra les rênes de la Convention patronale. Elue à la présidence mardi, elle souhaite contribuer à renforcer cette industrie, véritable ambassadrice du pays.
Philippe Oudot
Voilà bientôt une année qu'Elisabeth Zölch a quitté le Gouvernement bernois. Un départ difficile, «car quand on a la politique dans le sang comme moi, on ne quitte pas une telle fonction (elle a dirigé pendant 12 ans l'Economie publique, n.d.l.r.) sans état d'âme».
Depuis, Elisabeth Zölch a fondé Diligentia, une PME spécialisée dans le conseil juridique aux entreprises, dont elle préside le conseil d'administration. Elle collabore aussi en tant que conseillère auprès de plusieurs autres sociétés. Et à partir d'août prochain, elle va rebondir dans le monde de l'horlogerie, puisque l'assemblée générale de la Convention patronale de l'industrie horlogère suisse (CP) l'a élue mardi à la présidence, en remplacement de Jean Cavadini.
Comme le souligne la nouvelle élue, elle a dû batailler ferme pour passer la rampe. Jusqu'à présent, la présidence était en effet un bastion masculin et romand, en mains libérales. La candidature d'une femme, alémanique et UDC était donc tout sauf évidente. Finalement, après une sélection préliminaire, les délégués ont eu à choisir entre deux candidates, à savoir Elisabeth Zölch et une Genevoise. La libérale Martine Brunschwig-Graf? Confidentialité oblige, la nouvelle présidente ne confirme ni n'infirme.
Le monde de l'horlogerie, Elisabeth Zölch le connaît déjà bien, après ses douze années passées à la tête de l'Economie publique. D'autant qu'en termes d'emplois, Berne est le 2e canton horloger du pays. Et elle-même a toujours suivi avec beaucoup d'attention l'évolution de cette branche, aujourd'hui si florissante. «Chaque année à Bâle, lors du Salon horloger, j'ai toujours pris soin de rencontrer les horlogers bernois et j'ai noué de bons contacts avec les géants que sont le Swatch Group ou Rolex», glisse-t-elle.
Notre interlocutrice souligne le rôle important que joue cette industrie, véritable ambassadrice du pays à l'étranger. Mais pour pouvoir maintenir son image d'excellence, la branche doit relever de gros défis en termes de formation, puisqu'elle manque cruellement de personnel. A ses yeux, la profession continue d'avoir une image plutôt désuète, alors qu'en réalité il n'en est rien. «Il faut donc mieux informer les jeunes sur ces métiers qui relèvent à la fois de la technologie de la précision, de l'artisanat et de l'art», martèle-t-elle. En particulièrement dans l'horlogerie de luxe.
Si la formation constitue un important volet des activités de la CP, Elisabeth Zölch constate que le dialogue entre partenaires sociaux dans le cadre de la convention collective de travail (CCT) en est tout aussi important. Elle assure avoir beaucoup appris dans ce domaine lors de la première grève de la Boillat (c'est sous son égide que fut signé le protocole d'accord qui mit fin à la grève, n.d.l.r.). «Pour moi, le respect de la paix du travail est essentiel, car c'est une des recettes du succès de notre économie. Et dans ce domaine, l'horlogerie a joué un rôle de pionnier. Mais la paix du travail est le fruit d'un consensus entre des partenaires qui se respectent.»
Au vu de la bonne santé de la branche, ne craint-elle pas que les syndicats se montrent plus revendicatifs et demandent un meilleur partage des fruits de la croissance? «Nous avons une CCT valable jusqu'à fin 2011», tranche-t-elle. Cela dit, les employeurs savent bien qu'ils ont besoin de collaborateurs motivés et que cela a un prix.
Quant à la façon dont elle voit son rôle à la tête de la CP, Elisabeth Zölch a déjà quelques idées pour renforcer l'organe faîtier de la branche, mais elle veut d'abord en discuter avec ses collaborateurs, et en particulier son bras droit François Matile, secrétaire général, avant d'en faire part publiquement. /PHO
Elisabeth Zölch «J'ai toujours été fascinée par le monde de l'horlogerie.» (Dominique Dumas-Archives)
La candidature d'une femme, alémanique et UDC était tout sauf évidente dans un bastion masculin, romand et libéral. http://www.journaldujura.ch/front_article.cfm?id=209085&kap=bta
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Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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