16 juillet 1899... Un an avant l'Exposition Universelle de Paris et 10 ans après la présentation de la Tour Eiffel, le premier Tour Auto quitte Paris en Direction de Nancy et en passant par la Champagne. Il sera jusqu'au 24 juillet composé de 9 étapes.
- Première journée (16 juillet). — Paris, Fère-Champenoise, Saint-Dizier, Toul, Nancy. 290 kilomètres.
- Deuxième journée (17 juillet). — Nancy, Langres, Gray, Dôle, Lons-le-Saunier, Bourg, Ambérieu. 369 kilomètres, avec continuation par Culoz jusqu'à Aix-les-Bains.
- Troisième journée (18 juillet). — Repos.
- Quatrième journée (19 juillet). — Aix-les-Bains, Chambéry, Grenoble, Romans, Tournon, Saint-Étienne, Roanne, La Palisse, Vichy. 380 kilomètres.
- Cinquième journée (20 juillet). — Repos.
- Sixième journée (21 juillet). — Vichy, Clermont-Ferrand, Ussel, Tulle, Brives, Périgueux. 299 kilomètres.
- Septième journée (22 juillet). — Périgueux, Ruffec, Bressuire, Nantes. 339 kilomètres.
- Huitième journée (23 juillet). — Nantes, Angers, Le Mans, Alençon, Argentan, Falaise, Caen, Cabourg. 348 kil.
- Neuvième journée (24 juillet). — Cabourg, Lisieux, Evreux, Saint-Germain. 192 kilomètres.
L'automobile en est à ses premiers balbutiements et c'est le journal "Le Matin" qui est l'organisateur. L'évènement est majeur d'abord parce que le public découvre les capacités des automobiles et parce que c'est un grand journal qui l'organise en en faisant pour la première fois une épreuve à suspens et rebondissement dans un format très proche de la presse moderne.
Le Matin distille les résultats des épreuves et décrit leurs rebondissements avec les incidents techniques et petits accidents qui ne cessent de bouleverser le classement des concurrents. Voitures, motocycles et voiturelles s'affrontent sur des routes encore très inconfortables et les conducteurs mettent à rude épreuve leurs Panhard-Levassor, Amédée Bollée, Delahaye, Peugeot, De Dietrich ou Decauville.
Le public se précipite pour voir autant les voitures que les conducteurs que la presse hisse au rang de stars.
A l'époque les compteurs de vitesse à bord des voitures sont quasi inexistants et ce sont des montres fixées sur les tableaux de bord qui servent de référence, des montres à boite de grand diamètre avec un cache poussière efficace pour protéger les mouvements. Les montres sont ajustées sur des socles en laiton ou mieux en cuir épais qui les protègent des chocs et fixées sur les tableaux de bord.
Zenith est déjà présent à bord des voitures. La marque Zenith a été déposée deux ans plus tôt et figure sur les superbes cadrans en émail aux chiffres romains ou arabes au choix des conducteurs automobilistes et sur les mouvements dorés soigneusement finis par la manufacture de Georges Favre-Jacot.
Zenith est déjà une référence pour la précision de ses montres que la manufacture est capable de produire en série avec des bulletins de marche qui sont l'équivalent de nos chronomètres d'aujourd'hui.
Dans la poche des conducteurs (c'est le terme de l'époque car on ne parle pas encore de pilotes), on trouve parfois des chronographes munis de tachymètres qui permettent d'évaluer les vitesses des voitures. De Knyff, conducteur le plus performant de la première étape Paris-Nancy, couvrit celle-ci à une vitesse moyenne de cinquante-sept kilomètres à l'heure.
La mesure du temps, l'aventure et la conquête de la vitesse nourrissaient déjà l'esprit des horlogers de la manufacture du Locle qui s'apprêtaient à conquérir le Monde au travers de l'exposition Universelle de Paris en 1900 qui offrit à Zenith un Premier Prix qui fit la fierté de Georges Favre Jacot et de tous ceux qui avec lui portaient la précision au sommet des concours internationaux de chronométrie des observatoires où Zenith multipliait les premiers prix.
C'est aujourd'hui ce même esprit qui anime Zenith au travers de son partenariat avec le Tour Auto ancré dans la mémoire de la manufacture depuis plus de 116 ans.