Bonjour ,
A le demande d’un « Fameur » qui à une certaine notoriété … et qui plus est est un « type-hyper-sympa »
Je vais essayer de vous parler de ma façon de procéder pour réaliser , au tour « en l’air » , un axe de balancier …
La documentation sur le net est assez riche en jolies images et textes et c’est enrichissant de « surfer » …
J’ai pensé, de plus en plus flemmard et n’ayant aucun talent de chroniqueur, laisser tomber… puis, l’oisiveté et une mobilité légèrement réduite aidant… après tout, pourquoi pas…
J’essaie donc chronologiquement :
Le choix du métal : on n’utilise pas le fer ni de l’acier doux ne se trempant pas …. ! voir notice à la fin !
On doit encore trouver, chez les fournituristes des tiges d’acier de 2,5 à 2,8 m/m trempées et revenues de couleur « bleu-roi » appelées « acier à tampons » qui font parfaitement l’affaire !
Ce qu’il faut savoir : plus le revenu est foncé , plus le tournage est dur et nécessite des burins « ad-hoc » ….
Les deux opération suivantes : déterminer , avec une marge conséquente la longueur et le diamètre judicieux et nécessaires à la réalisation …
L’axe s’inscrira dans l’ébauche comme sur le dessin joint (le croquis avec ses deux pointes à 60 ° a éte conçu pour un tournage « entre-pointes nécessitant l’utilisation d’un entrainoir (ou :toc)
On déterminera la hauteur totale et définitive de l’axe en mesurant au micromètre la distance extérieure des deux rubis (platine et pont), coqueret et plaque de contre-pivot enlevés… on peut, dans la lancée, mesurer (plaque de contre-pivot remise) le « partagement » principal…
C’est celui qui détermine la position exacte du balancier afin qu’il tourne sans « toucher nulle-part" compte-tenu de son jeu indispensable.
Les autres mesures se justifieront au fur et à mesure que des questions inévitables vont se poser :
- diamètre de l’ajustement du balancier
- hauteur de la rivure
- diamètre de l’ajustement de la virole
- hauteur de son tigeron
- ajustement du tigeron conique du double-plateau …
La suite est d’une logique archi-simple :
Mettre l’ébauche dans une pince de la poupée mobile en la laissant dépasser suffisamment… logique !!
ATTENTION à partir de cet instant on ne retire plus du tout l’ébauche !
On amènera la tige d’acier au diamètre de l’assiette du balancier
Le tournage commencera en PRIORITE par le coté virole et on ira jusqu’au bout, ajustage virole et hauteurs tigeron du pivot ce que le pivot du haut ne nécessite plus que le pivotage final (si l’on commençait par tourner le coté double-plateau il faudrait serrer l’axe sur le tigeron conique qui reçoit le plateau …. = gros risque de ne plus « tourner « rond »
Ce qu’il faut retenir : Commencer toujours par tourner les gros diamètres et aller en descendant,
Dans quel ordre ?
C’est une question de stratégie , il faut solliciter les neurones…
Si je fais comme-çà : conséquences ?
Et comme ceci ?
Les conditions des meilleures chances de succès : posséder un volant « à main » est le « nec+ultra »
Tester avec un burin que l’acier se tourne sans s’écrouir… dans ce cas : revenir un peu plus !
Prendre des mesures les plus précises possibles !!! c’est capital
Utiliser des burins parfaitement affutés , je ne connais pas les nouveaux burins au « carbure de tungstène ». J’ignore ce qu’ils valent…
Quatre burins sont au minimum indispensables :
1 « classique » ,
1 « à portées » …. 87°
1 « à piqures » pour faire la creusure pour je sertissage du balancier…
1 « arrondi au bout » pour lever les pivots coniques…
Nota : concernant les tigerons précédant les pivots coniques : s’il vous constatez qu’ils sont parfaitement cylindrique , il y a de fortes chances pour qu’ils concernent des axes d’incabloc…
Ces derniers étant particulièrement efficaces… On en rencontre très rarement…
Bonne lecture,