Actu: Morteau : "Ce qui inquiète, c’est l’emploi dans l’horlogerie"

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Morteau : "Ce qui inquiète, c’est l’emploi dans l’horlogerie"

Jean-François Besson, qu’est-ce qui préoccupe les adhérents du Groupement transfrontalier européen, dont l’assemblée générale s’est tenue lundi à Morteau ?

Ce qui inquiète, c’est l’emploi dans l’horlogerie. Des travailleurs frontaliers ont déjà perdu leur emploi, d’autres s’inquiètent à juste titre. Ça fait maintenant un an que la situation s’est fortement dégradée.

Quelles sont les solutions ?

Ce n’est pas à nous d’en donner. Par contre, c’est l’occasion d’aborder le problème de l’indemnisation chômage. Le système qui prévalait avant les accords bilatéraux entre la Suisse et la France était idéal. La quasi-totalité des indemnités chômage était reversée à la France, qui rétrocédait les cotisations à l’Unedic. L’Union européenne est en train de se pencher là-dessus, même si la Suisse aura son mot à dire. Attention aussi aux fausses bonnes idées : si le chômage est pris en charge par le pays de l’employeur, qu’en sera-t-il du frontalier qui arrive en fin de droit ?

Autre sujet du moment, le recours déposé contre la France devant la commission européenne concernant les prélèvements (CSG et CRDS) sur les revenus du patrimoine des Français travaillant à l’étranger…

A ce sujet, on a très bon espoir. La Cour de justice européenne a abondé dans notre sens. Elle devrait saisir la France et demander une réponse rapide.

La priorité donnée à l’embauche des chômeurs, qui fait suite à une votation en Suisse, ne va-t-elle pas concourir à une sous-enchère salariale ?

On peut trouver des contre-exemples à la marge mais, si on prend le canton de Genève, le plus exposé, les contrôles de l’inspection du travail en partenariat avec les syndicats montrent que les salaires ne baissent pas. Dans les entreprises où il existe une convention collective en tout cas.

http://www.estrepublicain.fr/edition-haut-doubs/2017/03/23/ce-qui-inquiete-c-est-l-emploi-dans-l-horlogerie