Bonjour à tous !Aujourd’hui, je vais vous présenter l’une de mes dernières acquisitions, assez bluffante : la MDV-106 de chez Casio, une simple plongeuse de prime abord, mais qui n’a pas grand-chose à envier à ses homologues…
Caractéristiques :Type : plongeuse
Diamètre : 44 mm
Epaisseur : 12 mm
Entrecornes : 22 mm, cornes non percées.
Fonctions : heures, minutes, secondes, date.
Lunette : unidirectionnelle.
Mouvement : quartz.
Fond : vissé, métal.
Etanchéité : 200 m
Couronne vissée : oui
Description :Le boîtier :Pour ce prix (moins de 100 €) je m’attendais à la petite Casio à aiguilles banale, genre première montre pour gamin qui apprend à lire l’heure. Et bien pas du tout ! On est sur un beau 44 mm hors couronne qui, couplé à une épaisseur de 12 mm, force le respect. L’ensemble est assez lourd et robuste et de finition métal brillant. La couronne, à 3 h, est vissée comme toute plongeuse qui se respecte. C’est un petit détail que Casio a tout de même pris le temps d’intégrer à ce modèle bon marché.
La lunette :De finition noir satiné, elle est unidirectionnelle. Elle est graduée à la minute entre 0 et 15, puis de 5 en 5. Un triangle remplace le 0, avec en son centre un point « brité » (luminescent). Là encore, je m’attendais pour ce prix à une lunette décorative, qui vous lâche au bout de quelques jours. Et bien pas du tout ! Elle tourne de façon nette, sans jeu, avec un agréable cliquetis bien robuste de 2 crans par minute. Je lui reprocherais juste un petit manque d’ergonomie : elle se démarque peu du boîtier, et peut vous échapper si vous ne la saisissez pas à pleines mains.
Le cadran :Il est entièrement noir. Sur son pourtour les index sont blancs, ronds et brités. Seules exceptions, comme souvent : à 3 h, 6 h et 9 h ce sont des rectangles, et à 12 h deux trapèzes. A 3 h se trouve également le guichet de la date. Sous les 12 h, la marque Casio est inscrite en blanc.
Et au-dessus des 6 h, alors là c’est la cerise sur le gâteau ! C’est même le petit détail qui m’a poussé à l’acheter : courbé comme s’il effectuait un saut en surface, un très beau petit marlin (le poisson le plus rapide du monde) est représenté en blanc et en stylisé.
Il est discret, mais donne un peu de vie à un garde-temps qui sans lui serait sans doute resté assez banal. Sous l’animal, « WR 200M » est mentionné en blanc. Enfin, le rehaut est gradué à la minute par des tirets blancs.
Les aiguilles :Simples mais très lisibles en raison d’un bon rapport longueur-largeur, elles sont généreusement tartinées de brite. Dommage que la qualité de ce dernier ne soit pas au rendez-vous : même après avoir fait le plein sous une grosse led ou une halogène, l’intensité lumineuse se perd en quelques minutes. Le lendemain matin, l’heure est à peine lisible. Mais comme déjà évoqué lors de précédentes revues, il n’y a que Seiko qui se soit décidé à utiliser une matière luminescente digne de ce nom… La trotteuse porte elle aussi un triangle brité proche de sa pointe. Casio a également pris le temps de la peindre en rouge sur sa moitié, ce qui en ajoute au soin porté à son design.
La luminescence est généreuse si elle vient d'être exposée à la lumière forte...... mais s'estompe vite au bout de quelques minutes.Le verre :Le verre des plongeuses est souvent bombé, pour mieux résister à la pression de l’eau et aux chocs. Ce n’est pas le cas ici, et à la limite je préfère : le verre bombé est plus sensible aux reflets gênants. De plus, celui de la MDV-106 semble épais et solide : si on tapote dessus avec l’ongle, on a droit à un bruit sourd et sec, sans résonance, qui prouve que ce verre-ci n’est pas là pour rigoler.
Le fond :Comme pour la plupart de ses modèles, Casio aurait pu se contenter des banales inscriptions habituelles : « water resistant », « stainless steel », etc… A plus forte raison pour une montre de ce prix, je le répète… Mais là encore, la marque a choisi de porter le charme jusqu’au bout : le fond est vissé, et non fixé par 4 vis comme sur certains modèles plus haut de gamme. Et surtout, surtout, on retrouve notre marlin gravé, en plus gros et plus détaillé que sur le cadran. Une vraie merveille !
Le bracelet :Le bracelet de base est en caoutchouc noir. Très sobre, sans fioritures, relativement fin et avec des extrémités en accordéon, il est confortable à porter. Mais je ne l’ai pas laissé longtemps sur la montre : je l’ai vite remplacé par un nato : le rayé Bond Craig d’abord ; ensuite, le noir avec des lignes rouges. Puis j’ai repensé à mon nato-zulu noir, tout neuf et qui traînait dans une boîte… Je l’ai mis sur celle-ci, et depuis je n’ai plus changé. L’harmonie parfaite !
Bracelet d'origine en caoutchouc.Nato noir et rouge.Nato Bond rayé.La précision :Non non, je vous assure, je ne suis pas financé par Casio pour écrire mes revues (si seulement…). Mais une fois de plus je suis bluffé ! Je l’ai réglée à la seconde près sur l’une de mes radio-pilotées, et 1 mois plus tard exactement, elle n’a pas bougé d’une seconde (voir photo ci-dessous) ! Bon il faut dire que la pile a l’air récente et que je n’ai pas porté la montre tous les jours. A l’heure où j’écris cette revue (soit encore 3 semaines après), elle en est à + 2 sec.
Conclusion :On aurait tort de sous-estimer cette « petite » plongeuse peu onéreuse : une finition et une robustesse au rendez-vous en tous points, un look qui rappelle la Orient Mako ou la Tudor Black Bay… Elle n’a pas à rougir face à des pièces de haute horlogerie. A voir sur le plus long terme.
En tous les cas, c’est un excellent garde-temps pour ceux qui recherchent une plongeuse pas chère et fiable, ou qui souhaitent un retour à la simplicité… Dommage que le double éclairage, présent sur la MDV-102, ait mystérieusement disparu sur celle-ci. Et puis, la MDV-106 étant devenue introuvable (j’ai vraiment eu de la chance), on peut désormais l’intégrer au panthéon des modèles rares.
J’aime :- le marlin sur le cadran et le fond
- la finition : je cherche encore, mais je ne trouve aucune bavure
- la robustesse
- les dimensions
Je n’aime pas :- le brite pas assez persistant
- la trotteuse qui ne s’arrête pas toujours exactement en face des index. Mais ne soyons pas trop exigeant, après un tel cadeau pour le porte-monnaie…
J’aurais aimé :- qu’elle soit automatique, mais Casio n’a toujours pas franchi le pas.
- ou au moins à énergie solaire : un jour, il faudra que je change la pile, et je serai malheureusement obligé de toucher à ce superbe fond vissé.
- l’éclairage, comme sur la MDV-102 devenue elle aussi introuvable.
L’avis de ma femme :« Oh il est mignon le petit marlin ! »