Actu: Chronomètre ou chronographe, ne faites plus l’erreur

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Chronomètre ou chronographe, ne faites plus l’erreur
Remettons les pendules à l’heure sur un abus de langage fréquent. Une montre qui mesure des durées n’est pas « chronomètre », mais « chronographe ». Un chronomètre, lui, mesure le temps avec une extrême précision. L’Observatoire de Besançon s’est fait la spécialité de les certifier.

La confusion est fréquente. Ce que le grand public nomme « chronomètre » est en effet, souvent, un chronographe. Un chronographe est une montre dotée d’un mécanisme complémentaire, servant à mesurer et/ou enregistrer des durées courtes. On peut démarrer, stopper et remettre à zéro la mesure de ces durées grâce à des boutons-poussoirs. Le premier chronographe officiel était doté d’une aiguille fixe, munie d’un petit réservoir d’encre et d’un cadran tournant : c’est la trace de l’encre déposée sur le cadran qui déterminait le laps de temps mesuré.

Le chronomètre, lui, est un appareil servant à mesurer le temps avec exactitude. Il est obligatoirement agréé par un organisme officiel de contrôle pour se prévaloir de cette appellation. Par exemple, le chronomètre de marine est un instrument de haute précision, réglé sous diverses températures et dans différentes positions. Il est placé à bord d’un navire et permet d’apprécier l’heure exacte et de calculer les longitudes.

L’observatoire de Besançon, créé en 1884, assure une mission de certification chronométrique. Il certifie l’heure exacte localement et décerne ses fameux certificats. Il donne les « bulletins de marche » à toutes les pièces horlogères proposées : chacune est étudiée sur une période d’un mois, dans tous les sens (horizontalement, verticalement, orientée au nord, au sud ou à l’ouest), dans des conditions de chaleur importante ou de froid glacial. Seules les montres ayant très peu varié se voient remettre un titre. Un poinçon à tête de vipère (sur la platine) confirme cette excellence.

Notons pour être complet qu’un chronographe peut également être un chronomètre, si, et seulement si, il en a obtenu la certification.

Grâce aux cartes postales, on a toujours su que Nîmes avait des arènes, le Gard un pont, Paris la tour Eiffel et que chaque petit village possédait une église. Mais surtout on savait que Besançon était la Capitale de l’horlogerie. La preuve : c’était écrit dessus, en gros caractères, en gras et en couleur. Dès qu’il débarquait ici, le touriste apprenait immédiatement où il se trouvait, et dans la foulée, envoyait par la Poste un peu de la renommée de notre ville.

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