4 ans de FàM..

Bonjour à tous,

Bonne idée que celle de faire une rétrospective sur sa collection pour découvrir des modèles et voir un cheminement, je vais essayer d'apporter ma pierre à l'édifice. Je vous préviens d'avance, la logique va être absente de ce parcours horloger ou j'ai fait 15x les mêmes erreurs 

C'est parti :


Oris Artelier Complication :

2016, ma première auto. Certains sont attirés par les squelettes pour une première pièce, moi c'était la "noblesse" des complications, donc celle-ci m'a rapidement tapé dans l'oeil avec qui plus est un tarif plutôt attractif. Une montre assez attachante mais qui sera revendue quelques années plus tard, pour cause de RDM faible (38h) et le réglage aux poussoirs de la date, ce qui est ok pour une montre unique mais beaucoup moins pour une collection



Zenith Pilot Big Date :


On passe un (gros) cran au dessus avec cette pièce assez peu fréquente-aimée sur le forum, chrono équipé du classique El Primero (ici sa variante 4010 pour cause de grande date), 42mm, boîtier satiné à l'effet assez brut et solide, poussoirs rectangulaires et particularité de ce modèle : une grande date (avec les disques en léger décalage de niveau). Ma première grande pièce d'horlogerie, beaucoup de plaisir à admirer ce mouvement et à activer le chrono et voir la trotteuse à 36K vph. Revendue plus tard car devenue entre temps un peu mastoc à mon goût (ce qui sera un fil conducteur de ma collection..)




Zenith El Primero 36k VPH 42mm :


Charmé par la marque - et bénéficiant de bons tarifs, on sait tous comment cela se passe pour cette marque, malgré ses pièces de qualité.. - je continue dans ma lancée et achète ce modèle encore plus "iconique" avec ses sous compteurs tricolores, cadran soleillé, un certain peps, des aiguilles originales et l'aiguille des chrono avec son contrepoids. Un grand plaisir également sur celle-là mais revendue également, définitivement ces 42mm et cette ouverture de cadran ne peuvent convenir à tous les poignets



Zenith Elite Power Reserve :


Toujours chez Zenith (on voit bien ici les obsessions horlogères du moment  ) mais avec une proposition différente toutefois, boîtier de 40mm, calibre auto Elite, boîtier ultra thin (9mm) et un travail très particulier sur le cadran : chemin de fer, aiguilles bleuies, index creusés en leur centre, et cette réserve de marche qui peut faire débat sur une auto mais qui est intégrée avec une certaine classe. Définitivement une montre habillée que je revendrais d'ailleurs pour cette raison.



Omega Aqua Terra 41,5mm :


Tournant majeur dans la collection, la première montre sur acier et dotée d'une réelle étanchéité de 150m. Un cadran de fou, teck vertical bleu aux milles reflets et un mouvement de compétition, le cal. 8500 master co axial et sa précision redoutable. Revendue en traînant un peu la patte mais toujours pour les mêmes raisons : des dimensions peu modestes à l'usage, même si l'ensemble diamètre-épaisseur est très bien négocié par la marque. Le cadran restera toutefois mémorable (on y reviendra..)




Grand Seiko SBGH037


Celle-ci pour le coup, c'était la grande inattendue. Nous sommes encore en 2016, la marque est encore assez confidentielle et les premières boutiques Seiko pointent le bout de leur nez. Je tombe donc sur cette édition limitée à 1K exemplaires avec une esthétique forte (boîtier historique 62GS : arrêtes vives, travail complexe sur les facettes, absence de lunette) , un mouvement Hi Beat (9S85) et surtout un cadran incroyable à bien des égards, classiquement soleillé mais l'intérêt n'est pas là : les aiguilles et les index sont polis miroirs et la finition est méticuleuse voir maniaque. On a donc l'impression de posséder un objet d'une qualité rare, aux finitions manuelles; bref un objet d'exception (pas au sens exclusif mais plutôt de qualité extrême). Celle-ci sera revendue plus tard - affront jamais pardonné sur le fil des heureux propriétaires de GS    - simplement car le boîtier, aussi bien réalisé soit il, ne me convenait plus, un poil fragile à mon goût et trop poli.




La suite dans peu de temps..

Ça commence fort pour une année !  

Une rétrospective au bout de 4 ans  . On n'ecrit pas ses mémoires au sortir de l'adolescence. 
Je plaisante, bien sûr, ces parcours sont toujours intéressants à suivre. 
J'écrirai mon expérience quand j'aurai acheté ma dernière montre.   Si FAM existe toujours. 

Toutes revendues du coup 

La 037...

Vivement la suite! Tracasse pour la GS, on fera un club des heureux ex possesseurs incompris 

Jeanbat31 : il y a déjà eu des reventes à ce stade 

Je continue donc..

Grand Seiko SBGA003 :


Suite logique de mon attrait pour la marque, un modèle en Spring Drive (quartz, pas quartz ? On me dit que le débat est toujours enragé dans ces contrées famesques  ) et sa fameuse trotteuse fluide; le tout dans un boîtier plus casual. 41x12,5mm, cadran noir, aiguilles brossées, une déclinaison sport-chic efficace, sans faute de goûts. Revendue plus tard pour cause de doublon.




Omega Globemaster :


Toujours Omega, toujours du bleu.. allez comprendre   La Globemaster a clairement divisé les amateurs de la marque malgré quelques caractéristiques intéressantes : lunette en carbure de tungstène, très solide mais on a pu reprocher à Omega de copier trop fortement la célèbre Rolex DJ (débat un peu vain puisque la Globemaster reprend les caractéristiques de modèles ayant déjà existé chez Omega, en l'occurence cette lunette cannelée n'était pas exclusive à Rolex), 39mm, un boîtier en brossé avec de rares alternances de poli et enfin : le calibre 8900, certifié METAS (on peut vérifier les tests de précision de sa montre sur internet avec la carte du calibre fourni à l'achat) joliment décoré avec l'observatoire au centre et qui succède aux mouvements 85xx avec encore plus de précision. Il sera amené à s'étendre dans les nouvelles collections de la marque. Revendue parce que lassé du cadran pie pan, les goûts d'un jour peuvent changer le lendemain, surtout pour les montres..





Grand Seiko Snowflake :


Une montre un peu particulière ici, celle-ci ayant été acquise lors d'un voyage au Japon. A ce stade là, la SBGH037 du dessus n'est plus là et bien évidemment, il ne faut pas être devin pour imaginer que cette Snowflake fera vite doublon avec son homologue au cadran noir, SBGA003.. Mais bref, la passion l'emporte pour ce qui est sûrement le modèle plus connu de chez GS, toujours équipée du Spring Drive évoqué au dessus et avec un cadran à la fabrication complexe, en plusieurs étapes. Ce dernier évoque la neige fraîchement tombée, visible depuis les studios de fabrication, avec ce qui est une constante chez la marque : des références directes à la nature ou aux saisons locales. La montre est en titane, matériau boudé mais ici très bien travaillé avec de belles alternances poli-brossé, et des teintes variables selon la luminosité. Les amateurs de GS peuvent parfois paraître un tantinet "snob" mais je conseille à tout le monde de voir ces montres en vrai, il y a un travail d'une qualité indéniable dessus. Preuve en est : celle-ci est toujours dans ma collection (ouf)





Omega Seamaster 300 MC


Suite un peu plus sportive avec une réedition, grand classique des marques et particulièrement chez Omega, de la seamaster 300 mais ici dans une version quelque peu bodybuildée et surtout plus techno : lunette céramique, chiffres en liquidmetal, résistance aux 15K gauss, bracelet réglable, étanchéité 300M et vue sur le calibre 8400 (un master co axial sans date, en somme) ce qui est appréciable et novateur compte tenu de l'étanchéité annoncée. Bien sûr tout ce vocabulaire ronflant a un prix : 41x15mm pour cette plongeuse solide mais non dénuée d'élégance, le boîtier est d'ailleurs bien négocié (flancs fins, lunette proéminente) pour atténuer tout cela. Revendue car un peu trop lourde avec son acier pour une 3 aiguilles avec laquelle on ne plonge pas.. (le fameux syndrôme du desk diving..)





Suite à venir..

@Eric67 : Bien dit ! Je te l'accorde, l'expérience est assez courte   Mais ce cycle d'achats-reventes permet d'en voir pas mal, en tout cas - sans spoiler la suite - la tendance est clairement à la sagesse

@NaKKdry : j'ai senti comme une connexion avec toi lorsque tout le monde m'a demandé pourquoi j'ai revendu cette pépite   Pourtant, @Broncos, je n'ai que peu de regrets : il y a beaucoup d'éditions limitées, passées ou à venir (certes le marché GS n'est plus ce qu'il était, désormais il faut presque se ruer dessus.. sans moi)

On se retrouve un peu dans une même logique, bcp de ventes pour finir désormais sur plus de sagesse 

De belles montres assez classiques dans le style!

De bien jolies pieces... J’aurais eu du mal à me séparer de certaines (c’est d’ailleurs pourquoi je ne me sépare jamais des miennes, ...) !

Par contre effectivement très classique. Ca manque de montre forme ! Coussin ? Carré ? Rectangle ?

J’attends la suite !

Stéph.

Et j’ajouterais juste que : le vintage, ca ne semble pas être ton truc :-)

Stéph.

Tres sympa de voir ton cheminement aussi !
Je n'ai jamais été attiré à priori par les GS mais j'avoue n'en n'avoir jamais essayé non plus.
Je comprends par contre parfaitement ton rapport au diametre ou à l'epaisseur (et perso, la Zenith Big Pilot est je trouve tres reussie !).

@KrissBZH : c'est pas dur de revendre faut essayer   Non pas de montres de formes mais pas du tout contre bien au contraire. J'aime beaucoup la VC American 1921 (au dessus de mes moyens)et quelques Reverso, la Cartier tank cintrée, etc. Pas du tout contre le vintage non plus mais je ne m'estime pas assez technique/connaisseur pour pouvoir éviter les pièges. Néanmoins j'ai quelques pistes, et ce sera sûrement de l'or.

@Phil10 : c'est normal, les photos officielles ne donnent pas du tout envie.. assez fou quand on y pense de produire (ama) une telle qualité pour ne pas la mettre en valeur.

Jownz a écrit:

@Broncos, je n'ai que peu de regrets : il y a beaucoup d'éditions limitées, passées ou à venir (certes le marché GS n'est plus ce qu'il était, désormais il faut presque se ruer dessus.. sans moi)

Ce n'est pas que tu l'ais vendu qui me désole mais de ne pas te l'avoir pas prise...

Suite :

Omega Railmaster 39,2 mm


Petit retour en arrière, voir retour aux sources. Je suis en effet en quête d'une montre GADA   (go anywhere, do anything), soit une pure polyvalente, en t-shirt ou costume, discrète mais efficace. Je suis cette Rail (discontinuée en 2011) depuis un bout de temps, les occasions ne sont pas si fréquentes et voilà qu'un honorable FaMeur s'en sépare; qui plus est dans un état NoS. Je ne peux résister. La montre est superbe, ancienne génération de co axial (cal. 2500), le lume est impressionant, je n'ai jamais vu mieux pour l'instant; la montre est fine. Pour continuer dans cette idée de polyvalence, je lui achète également le bracelet acier d'origine : un look génial - maillons en demi arrondis, pas de fermoir apparent - mais un système de fermeture soviétique  . Celle-ci est également toujours en ma possession, une valeur sûre à mes yeux :





Speedmaster 60th anniversary :


Pas encore de speed et plus d'el primero ni de chrono.. Et à la même époque surgissent les rééditions de 57 d'Omega (60th anniversary), soit une Railmaster, une Seamaster et une Speedmaster. Beaucoup de choses ont été dites sur ces modèles - patine trop prononcée, cadran terne, trop chères - mais je trouve pour une fois l'exercice honnête : les proportions d'époques ont été conservées, mais sur les 3 modèles les calibres ont été changés en bien (Sea et Rail) ou moins bien (exit le 321 sur la speed), les bracelets disposent d'une boucle réglable. Du néo vintage à mon sens agréable, pas de proportions exagérées ou de la céramique dans tous les sens.. Ici, 38,6mm de diamètre, fond gravé, verre hésalite. Une belle montre toujours dans ma collection, un brin surpricée il faut quand même l'avouer.





Tudor Black bay 58 :


Baselworld 2018, la révélation : j'avais abandonné l'idée de voir un jour une plongeuse qualitative et bien dimensionnée et pourtant, voilà que cette 58 est présentée. Encore du néo vintage certes, mais tout y est : solide, nouveau calibre avec RDM conséquente, saphir surélevé, bracelet acier quali, 39x12mm. La première et seule montre pour laquelle j'ai fait une résa chez l'AD. Et celle-ci a pour une fois vraiment servi de plongeuse - bon ok à 2m de profondeur mais quand même. Par ailleurs elle ne bronche pas en cas de sollicitation, pas à se soucier d'une lunette polie ou d'un fond fragile; certainement la montre que je garderais s'il devait n'en rester qu'une, non pour sa beauté mais pour sa faculté à tout faire, simplement.









Omega Aqua Terra 41mm 


Là on rentre dans les limites de la consommation frénétique de montres. Mon AT 41,5 est revendue mais je tombe sur une bonne occasion pour cette nouvelle livrée d'Aqua Terra équipée du calibre 8900 METAS (que j'ai déjà eu sur ma Globemaster d'ailleurs). Rien à dire, la montre est bien réalisée mais je la revendrais exactement pour les mêmes raisons que mon AT bleue en 41,5  :blunt:Ce qui me permettra tout de même de mettre un peu fin à ces achats reventes irraisonnés.





Aqua Terra 38mm


Eh oui, cette histoire n'est pas finie... bien décidé à ne pas me louper cette fois-ci je décide tout simplement de prendre la version en 38mm (il était temps). Calibre 8800, épaisseur revue à la baisse avec 12mm, date désormais à 6h, plus de parties satinées, bracelet repensé et moins lourd - et ce bleu intense qui manquait un peu depuis l'AT 41,5; cette fois ci bonne pioche elle est normalement là pour durer 







Grand Seiko SBGW033 :


Et voici donc la dernière en date et très certainement ma plus belle pièce. Remontage manuel, 35,8 mm pour une épaisseur donnée à 11 mais faisant bien moins, saphir surélevé à double courbure, cadran crème-saumon, médaillon au dos, index et aiguilles encore plus travaillés qu'à l'habitude : c'est bien tout ces détails que l'on attend d'une série limitée chez GS. Difficile à exprimer, mais à chaque port le plaisir est intense : non seulement pour les qualités de cette montre, mais aussi pour ses dimensions extrêmement agréables, et enfin pour son caractère absolument confidentiel. Les boîtiers utilisés pour les exemplaires de cette édition limitée ont une histoire peu banale, comme me l'a rappelé le sympathique et érudit seikophile Arnaud : ceux-ci furent sauvés lors du tremblement de terre de 2011 par le PDG et quelques employés, dans la préfecture de Fukushima. Quoi qu'il en soit cette montre a été très difficile à débusquer et elle vient pour l'instant mettre un sacré coup d'arrêt à toute cette frénésie horlogère : j'ai trouvé mon graal, aussi simple puisse t-il paraître. J'ai indiqué précédemment que si je ne devais en garder qu'une ce serait la BB58 : eh oui, en ces temps légèrement survivalistes, être passioné implique aussi d'être lucide : je n'irais pas très loin avec ce croco et cette étanchéité donné à 30m  






NB : je vous fais grâce des quelques acquisitions en pure toolwatch ou autres projets KS, leur durée de vie étant encore plus réduite que les quelques pièces citées au dessus 

Whaouw ...Que de belles montres ...et de belles photos !  

Super sympa ces parcours les Fameurs !
J’aime bien l’acharnement sur un modèle qui plait mais ne passe pas 
Ça m’a l’air récurrent d’ailleurs.

De bien belles montres et comme toi, je considère la BB58 comme montre GADA.... bien que je commence à trouver (très) dommage l’absence de date et commence à rechercher un peut.
Ça ne finira jamaisGGIIHH

C'est vrai que tout en étant conciliant, pour la SBGH037, tu mérites le goudron et les plumes 

Fan de l'AT bleu et bien évidemment de la SBGW, une des plus belles montres actuelles amha...

Idem, fan de toute ta collection actuelle, l'AT, la GS (quelle merveille), la Rail, cette Speed qui est canon puis dans une moindre mesure la SF (trop grande ouverture et longues cornes) et la BB (moins fan du doré et de cette aiguille snowflake).

Comme tu t'en doutes, je partage ton avis sur la Speed 60th anniversary, et je le partage en tous points : diametre tres appreciable, effet vintage mais historique et oui : un peu surpricé c'est vrai (et j'ai pourtant payé la mienne plein pot chez un AD, sans regret aujourd'hui (le prix s'oublie) mais quand meme)

Quelle aventure !
j'adore lire et découvrir ce qu'il se passe dans les têtes, on se sent moins seul...

De très beaux modèles mais finalement peu de marques : Oris, Zenith, Omega, GS et Tudor.

Bon et finalement il te reste quoi ? J'avoue je suis perdu

broncos a écrit:

Fan de l'AT bleu et bien évidemment de la SBGW, une des plus belles montres actuelles amha...

Idem : très belle l'AT bleu en 38mm. Les maillons centraux du bracelet ne sont pas polis : demande de ta part ?

Un sacré parcours depuis 2016. De belles montres, toutes différentes. J'aime vraiment beaucoup la BB58 et les GS... 

J'avoue ne m'être jamais intéressé à GS jusqu'à ce que je fouille il y a quelques temps dans la rubrique Seiko. J'avais pourtant avant la chance d'habiter Paris où on retrouve un Seiko Center mais je n'y suis jamais allé et maintenant que je suis sur Strasbourg, je n'ai plus l'occasion, mais j'avais essayé celle d'Eric plus toutes ces photos, plus quelques lectures sur GS et maintenant je souhaiterais pas mal pouvoir essayer différents modèles et préciser mon choix.

En tout cas une très belle collection actuelle après de nombreux va et vient 

C'est bien simple: j'adore tous tes choix.

Cette SBGW033 est une découverte, elle est sublime!

Merci pour ce sujet! Seule déception: le passage sous silence des toolwatches et projets KS.

Je trouve que c'est également très important dans le cheminement horloger, et serait encore plus intéressant que ce chemin sans faille ponctue de merveilles des la première acquisition!