Bonjour
-Mon petit Gérard, j'ai trouvé un nouvel axe de communication.
-Ah bon monsieur Mosbilo ?
-Oui, on va expliquer que notre modèle est inspiré par la montre de mon bisaïeul, Louis Philippe de Mosbilo.
-Mais monsieur on a dit qu'elle avait été inventé par votre grand-père Victor !
-Non, c'était un bon à rien, il ne pensait qu'aux femmes et à la luxure.
-Oui mais on a aussi raconté que votre Grand-oncle Ferdinand avait travaillé sur son échappement !
-Ferdinand ? Vous êtes sûr ? J'ai eu un Ferdinand dans ma famille ? Ah tiens, j'avais oublié….
-Et je ne parle pas de Paul-Emile, le chronométrier aux mille prix oubliés.
-Oui, tiens qui ? Paul-Emile dites-vous ?
-Et Edmond-Louis votre grand-père maternel ?
-Ah oui ? Aussi ? Edmond-Louis … Je ne me souviens pas. Bon, partons sur Louis-Philippe de Mosbilo, un grand homme !
-J'ai peur qu'on nous accuse de mentir …
-Attention à ce que vous dites Gérard ! Un mensonge, c'est grave ! C'est très grave !
-Grave ?
-Oui, par exemple expliquer aux gens qu'un masque ne sert à rien car c'est inutile et qu'ils ne sauraient pas le porter, c'est grave !
-Evidemment mais c'est un mensonge institutionnel…
-Dire aux gens qu'ils peuvent circuler dans la rue sans, puis expliquer que c'est indispensable, ça rend les choses peu crédibles. Ca oui car il y a des vies humaines mais pour l'invention d'un bout de mouvement de montre… Arrêtez Gérard, ce n'est rien !
-Monsieur on peut avoir le BVP sur le dos, la Direction de la concurrence et un procès … Nous n'avons pas l'impunité d'un Etat ! Si nous prenons les gens pour des imbéciles, ils vont le voir !
-Je vous dis que c'est Louis-Philippe de Mosbilo qui a mis au point notre première montre en 1726.
-Un siècle avant Ferdinand ? Mais qui était Louis-Philippe par rapport à Ferdinand ?
-Son grand-père ! Enfin pas tout à fait, disons qu'il avait eu une relation avec sa belle-fille, la femme de son fils et qu'il en est né Ferdinand que Edmond-Louis a reconnu pour éviter le scandale. Sa mère Louise, eut trois enfants d'hommes différents mais tous de la même famille. Le frère de Ferdinand aurait du être son cousin et le second frère de Ferdinand eut aussi des relations étroites avec Louise. C'est clair ?
-Elle couchait avec tout le monde ?
-Non pas du tout. Elle était aveugle et les trois frères étaient muets. Elle ne savait pas avec qui elle couchait et un jour son beau-père fut surpris pendant son sommeil par la jeune femme qui pensait retrouver son mari.
-Elle a eu ainsi beaucoup de partenaires ?
-On l'ignore car elle était très peu sensible au plan tactile et ne reconnaissait personne. Son mari de guerre lasse, fini par se tartiner du miel sur les parties intimes pour que la jeune femme puisse le reconnaitre au goût.
-Et cela fonctionna ?
-Non, il attira les fourmis rouges et fut émasculé par un nid de ces insectes sans doute aidé par les abeilles d'une ruche spoliée de son miel. Il se réfugia dans l'horlogerie.
-Et Louise ?
-Diabétique, elle ne supportait pas les consommations sucrées. Elle termina sa vie avec Rudolph de Mosbilo, notre cousin Russe émigré.
-Un Horloger ?
-Son deuxième prénom était Poljot … Rudolph Poljot de Mosbilo. Il se disputa avec le reste de la famille et fut déchu de sa particule. Il renonça a porter le nom de Mosbilo et devint Rudolph Poljot. Il a fait de l'horlogerie sous son nouveau nom.
-Et Louise ?
-Elle le suivit et devint madame Rudolph Poljot.
-La pauvre, toujours aveugle ?
-Non elle recouvra la vue. La légende veut qu'elle fit un vœu en entendant Rudolph chanter. Ce vœu était de le voir et le miracle se produisit. Elle le vit mais devint muette.
-C'est une légende.
-Tout ça pour dire que l'histoire de ma famille est bien plus crédible que ces histoires de masques et que le peuple aime les histoires. Vous savez les gens sont prêts à tout entendre pourvu qu'on sache leur dire.