Oui, il est étrange que le balancier ne soit pas blanc. Mais comme je l'ai déjà dit, il s'agissait de chronomètres d'essai. Le spiral est cependant blanc. On ne le voit pas bien sur la première photo.
Charles Rosat n'a rien à voir avec ces montres. Au moment de la livraison, Rosat siégeait déjà depuis longtemps au conseil de surveillance de Zenith.
Ce chronomètre fait partie d'une série spéciale qui n'a été livrée à Spiraux Reunies qu'en 1927. Le régleur de cette montre était Charles Fleck.
La série comptait probablement entre 36 et 60 montres, dont certaines participaient à des concours de chronométrie. Cette montre n'en faisait malheureusement pas partie.
On peut supposer que c'est plutôt Charles Edouard Guillame qui était directement ou indirectement impliqué dans les recherches, car il travaillait en étroite collaboration avec Spiraux Reunies.
J'ai encore quelques articles et brevets concernant la collaboration entre Guillaume et Spiraux Reunies, mais je ne les ai pas encore tous traduits. Il y a encore beaucoup à faire pour moi.
Mais ce que je trouve beaucoup plus passionnant, et qui n'a pas encore été connu ou étudié, ce sont les premières utilisations en masse du balancier fermé avec un spiral autocompensateur. Comme j'ai une grande affinité avec Zenith, je n'ai malheureusement pas pu observer tous les fabricants de l'époque.
Mais j'ai remarqué qu'une utilisation massive de ces spiraux à balancier fermé se trouve dans les montres de bord de Zenith type B, type 10 et type 20.
La première montre connue de la série Type B possède déjà le balancier fermé et le spiral compensé blanc. On peut soupçonner qu'il s'agit de la (peut-être première) production en masse de ces balanciers, basée sur les résultats de la recherche.
Mais je n'ai pas encore trouvé le début d'une preuve. Le problème est que les horloges de bord Zenith ont été développées à Besançon et que Zenith n'a malheureusement plus d'archives de Besançon.
De plus, Spiraux Reunies n'était pas la seule entreprise à travailler sur le développement de ces spiraux. De plus, les premiers essais de ces alliages remontent aux années 1890 en France. Cela ne facilite pas non plus les choses.
Et même l'Observatoire de Besancon n'a pas d'archives, bien que les montres de type B et 10 portent toutes le poinçon de l'Observatoire. Mais comme l'armée était impliquée dans le développement de ces montres à l'époque, l'Observatoire n'en a pas gardé de trace. J'ai déjà téléphoné à ce dernier il y a quelques années pour me renseigner. Mais ils n'avaient rien à ce sujet. (Et c'était assez difficile quand un Français et un Allemand essayaient de se comprendre en anglais. On a beaucoup ri au téléphone)
Peut-être que quelqu'un ici a plus d'informations sur les balanciers utilisés dans les horloges de bord.