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| Sujet: Actu: Après une longue éclipse, Marvin veut se relancer Jeu 20 Déc - 7:24 | |
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- Après une longue éclipse, Marvin veut se relancer
HORLOGERIE. La société neuchâteloise Time Avenue, propriétaire de la marque, entend doubler ses ventes en cinq ans.
Bastien Buss Jeudi 20 décembre 2007
Fondée en 1850 à Saint-Imier, Marvin Watch est de retour après une longue absence. Alors que la marque avait quasiment disparu dans les années quatre-vingt en raison du quartz, elle entend s'offrir un second souffle sous la houlette de ses nouveaux propriétaires, la société neuchâteloise Time Avenue. Cette dernière s'appuiera sur l'expérience acquise avec l'exploitation de la licence horlogère swiss made de Nina Ricci pour faire revivre la marque créée par les frères Marc et Emmanuel Didisheim.
Le duo Jean-Daniel et Cécile Maye a repris Marvin aux Manufactures d'horlogerie suisses réunies (MSR) en 2002. Après avoir revu entièrement le design, dessiné de nouvelles collections, elle s'estime désormais mûre pour sa relance sur le marché. Mais comment se faire une place dans un univers qui compte plus de 400 marques rien qu'en Suisse? Marvin veut s'imposer dans un créneau plus ou moins déserté par la concurrence, à savoir le milieu de gamme, alors que l'écrasante majorité des marques ne cessent de monter en prix.
Des jeunes enclins au plaisir
«Nous nous adressons aux transit consumers, explique Cécile Maye. C'est-à-dire de jeunes adultes, voyageurs, plus enclins au plaisir qu'au prestige et ne désirant pas forcément dépenser une fortune pour un produit authentique qui sort des sentiers battus.» Marvin décline aussi bien sa collection dans les montres mécaniques que dans le quartz. «Il faut arrêter de culpabiliser les gens qui veulent porter du quartz», tonne Cécile Maye. Au final, les prix oscillent entre 300 et 4500 francs. Les montres sont équipées de mouvements ETA, Sellita et Ronda et elles sont assemblées à La Chaux-de-Fonds.
Déjà implanté dans le Moyen-Orient, Marvin veut consolider son réseau en Suisse, fort d'une quinzaine de points de vente. Il sera ensuite étendu à l'Europe, avec en ligne de mire la France, l'Allemagne et l'Italie. Les Etats-Unis devraient suivre, même si Time Avenue n'entend pas s'y précipiter. Le Japon pourrait venir l'an prochain «mais nous sommes toujours à la recherche d'un partenaire».
300 employés en 1950
Marvin se veut résolument «fraîche et décalée», selon la copropriétaire de la société sise dans l'enceinte du château de Valangin. Non seulement dans son design mais aussi dans sa communication, forcément limitée pour une petite marque. Ainsi une vingtaine de Fiat 500 personnalisées, alors que la Suisse n'est pas encore approvisionnée, ont été prêtées aux détaillants helvétiques pour véhiculer le message Marvin. Par ailleurs, pour chaque montre vendue, 8 francs seront reversés à Terre des Hommes.
A son apogée, la société fournissait avec ses propres mouvements de grands noms de l'horlogerie suisse, comme Zenith. La société a employé jusqu'à 300 personnes à La Chaux-de-Fonds (en 1950), desservait septante marchés et disposait même d'une usine aux Etats-Unis, à Springfield. Aujourd'hui, Time Avenue compte une quinzaine de collaborateurs et réalise un chiffre d'affaires de quelque 10 millions de francs. Grâce à Marvin, Cécile Maye entend doubler les ventes d'ici à cinq ans. «Marvin existait avant et existera après nous. Nous ne faisons que traverser son histoire», lance la copropriétaire de Time Avenue, qui espère atteindre l'équilibre d'ici à deux ans avec Marvin.
Une troisième marque fait-elle partie des plans de Time Avenue? «Nous possédons la structure. Dans un premier temps, il faut se concentrer sur le succès et la réussite des deux premières. Après, on verra bien, mais nous n'avons pas une logique de groupe», conclut Cécile Maye. http://www.letemps.ch/template/economie.asp?page=9&article=221890 _________________ Contraria contrariis curantur. (Les contraires se guérissent par les contraires).
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